Genre : Thriller
Durée : 1h44
Avec Harrison Ford (Jack Stanfield), Paul Bettany (Bill Cox), Virginia Madsen (Beth Stanfield), Mary Lynn Rajskub (Janet Stone), Robert Patrick (Gary Mitchell), Robert Forster (Harry Romano), Alan Arkin (Arlin Forester), Carly Schroeder (Sarah Stanfield), Jimmy Bennett (Andrew Stanfield), etc.
Harrisson Ford (Jack Stanfield) est le responsable informatique d’une société bancaire américaine. Il contrôle un système de sécurité logiciel (Firewall) avant-gardiste et imperméable à toutes les attaques. Le seul petit problème que personne n’avait prévu c’est ce qu’il pourrait se passer si une bande de malfrats motivés décidaient de prendre en otage la famille du brillant informaticien.
Dans le registre du thriller forcément à suspense, tous les sujets sont possibles à la stricte condition que certains éléments soient totalement crédibles et réalistes.
« Firewall » respecte plutôt bien ce postulat de base dans sa première partie. La prise d’otage, la pression psychologique et technologique exercée sur Harrisson Ford, les solutions qu’il tente de trouver pour s’en sortir, sont autant de faits ne sortant pas trop de l’ordinaire et suscitant la réflexion voulue, c’est-à-dire : Ouaip, ça pourrait m’arriver !
Là où les choses se corsent un peu, c’est quand le scénario décide que le héros va forcément régler le problème tout seul, grâce à son cerveau (un peu) et à ses muscles (beaucoup), transcendé qu’il est par le besoin de sauver femme et enfants. Certes, le procédé n’est pas nouveau mais un Harrisson Ford en cadre très supérieur quinquagénaire était-il réellement le bon cheval pour ce type d’aventure ?
On est malheureusement forcé de répondre par la négative. Malgré tous les efforts déployé par la réalisation très serrée de Richard Loncraine, le spectateur est en permanence sur la corde raide, partagé entre une bonne grosse envie d’y croire pour le fun et un incontrôlable sentiment de ridicule -parce que trop c’est trop !
Finalement, plus intéressants que le film, deux thèmes émergent et interrogent justement le spectateur.
D’une part, la famille présentée par « Firewall » est typiquement et idéalement américaine jusqu’au bout des ongles (ordinateurs, TV, téléphones mobiles et Ipod à tous les étages), épouse parfaite et intelligente, mari aimant et dévoué avec un super boulot, deux enfants (un garçon et une fille, evidently) bien de leurs âges (gentils mais forcément puérils) et d’autre part, le scénario pointe du doigt le gros défaut de nos sociétés technologiques modernes.
On a beau avoir les moyens de s’entourer de toutes les belles machines que l’on peut s’offrir, le jour où l’on a un revolver pointé sur la tempe, la donne n’est plus la même. Et finalement, « Firewall » est un film typiquement américain de par ses thématiques principales, inconscientes et mêmes cachées (thématiques revanchardes post 11 septembre évidentes).
Alors, « Firewall » film “Génération W. Bush” ? Oui et non, faut pas pousser non plus. Par contre, le constat est clair, l’Amérique a la trouille, serre les fesses et est prête à tout pour sauver sa peau.
Un thriller bancal pour fan d’Harrison Ford ou pour analystes d’une psyché américaine très tourmentée et plutôt inquiétante.
PS : Palme de la traduction la plus énervante pour le titre Français : Traduire “The Wrong Element” (quasi Le Maillon Faible) par Firewall (terme informatique pur et dur) confine au surréalisme...
FICHE TECHNIQUE
Titre original : The Wrong Element
Réalisation : Richard Loncraine
Scénario : Joe Forte
Producteur : Armyan Bernstein, Jonathan Shestack, Basil Iwanick
Photographie : Marco Pontecorvo
Cascades : Bill Ferguson
Décors : Brian Morris
Monteur : Jim Page
Musique : Alexandre Desplat
Production : Warner Bros (USA), Village Roadshow Pictures (Australie), Beacon Communications (USA), Thunder Road (USA)
Distribution : Warner Bros (France)
Presse : Carole Chomand, Warner Bros(France)
SITE INTERNET
http://firewallmovie.warnerbros.com (en Anglais)
