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Enterprise : Vaughn Amstrong
Constellation 4 : Pegasus
Mai 2005

Pour vous faire patienter jusqu’à la convention Constellation 5 : Orion, voici ce que nous a confié Vaughn Amstrong lors de l’édition précédente Constellation 4 Pegasus.



De Wonder Woman à Matt Houston, de Remington Steele à Babylon 5, Vaughn Amstrong n’est pas un inconnu des sériesphages. Avec Jeffrey Combs, il est aussi l’un des acteurs les plus présents dans les séries Star Trek. 12 rôles (Les Klingons Korris et Korath, les Cardassiens Gul Danar et Seskal, un Hirogen, un Capitaine viidien, Two of Nine, Telek R’Mor, l’Amiral Forrest, le Capitaine Korbus, le Capitaine Kaaron, à plusieurs voix sur les films ou les jeux et son propre rôle dans Trekkies 2...ouf, tout y est !) dont 5 rien que dans Star Trek Voyager !
Les pieds sur terre, malgré tout, il s’est offert un plaisir d’adolescent en fondant un groupe de musique folk avec plusieurs « coreligionaires » issus des rôles leader des Star Trek (non, pas de détail ici, une question du concours s’y réfère !) et a même enregistré un cd.

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Tiens, vous avez un tout petit enregistreur... C’est en numérique ? Cela peut se brancher directement sur l’ordinateur ?

Oui, quand on pense aux vieux magnétophones...

Mais c’est génial. Pour mon groupe de musique. On répète, on enregistre ainsi et on sort du studio avec le cd des répétitions !

Oui, c’est vrai que vous chantez aussi. Parce que vous avez une filmographie de séries télé incroyable.

Oui, cela fait des lustres que je traîne dans la profession. Je suis un vieux routier.

Non, c’est pas le sens de ma question...

Oui, je me doute. Mais cela fait presque 40 ans que je suis dans le métier et comme j’aime être occupé. Par exemple, ce groupe de musique, c’est vraiment un truc qui m’amuse. Ce serait génial de pouvoir vivre de cela. Mais, avec des enfants à l’Université, jouer la comédie est ce pour quoi je suis le plus connu et donc, c’est ma voie, au moins pour mes deux enfants.

Vous avez eu plusieurs rôles dans la franchise Star Trek. Quelle est pour vous la meilleure série tirée du concept ?

“Enterprise” pour de nombreuses raisons. Le rôle de l’Amiral Forrest est super : il a plusieurs facettes, avant qu’on ne le tue. Une personnalité complexe qui s’étend sur plusieurs saisons. Mais c’est difficile comme ça de sélectionner une série plus qu’une autre. Chaque personnage que j’ai joué avait ses richesses. Par exemple, j’ai joué le premier Klingon avec un front proéminent, il y a 19 ans, Korris. Finalement, 12 personnages différents dont Telek R’Mor, un Romulien dans Voyager, une espèce de méchant sans cœur. La seule chose qui le fait comprendre les humains est leur amour commun pour leurs enfants. Le rôle de Two of Nine, Lansor, le grand frère de Seven of Nine. Un grand moment de plaisir parce que c’était un robot, un ex-humain, aussi une créature sans cœur. Un robot qui se redécouvre petit à petit. Mais l’Amiral Forrest m’a offert la reconnaissance et une continuité de rôle. Une autre raison pour laquelle j’aime « Enterprise », c’est Scott Bakula. Probablement l’acteur le plus professionnel qui est aussi un leader naturel. Il fédérait tout le monde, les comédiens titulaires, les invités et même les figurants. Il met tout le monde à l’aise, accueille les gens avec un art de la bienvenue. Je me souviens en particulier d’un technicien qu’il a salué d’un “David, super de te revoir. Je suis content de retravailler avec toi”. Enfin, je m’écarte du sujet. Dans la plupart des séries, quand on arrive comme acteur invité (guest), on est plongé dans un groupe qui interagit comme une famille. Scott a la faculté de faire que chacun, même pour un jour, se sente comme partie prenante de ce groupe soudé.

Avant de faire des apparitions dans le monde de la SF, aviez-vous déjà un attrait pour le genre, via la littérature, le cinéma...

Kurt Vonnegut est mon auteur préféré. Un mélange d’humanité en déclin et de science-fiction. Mais le fait que mon père est aussi très fan de SF n’y est pas pour rien dans mon attrait pour le concept. Jusqu’à sa mort, on a regardé des programmes de SF. C’était bien de partager cette passion. Sa série préférée : “A double three”. Il a été un convaincu toute sa vie. Il y croyait ferme.

Est-ce que tourner dans le cadre de la SF est une chose différente que de tourner un film “classique” ?

Vous voulez dire avec des effets spéciaux ? Il faut trouver la vérité de la situation comme un scientifique. En ce qui concerne Star Trek, on engage des comédiens avec une formation classique, genre Shakespeare, et on vous prévient que vous n’allez pas utiliser les éléments de la comédie classique. Si vous prenez ces marques-là, même si le rôle s’y prête, vous allez vous prendre les pieds dans le tapis et chuter. Ne pas se mettre la pression, ne pas utiliser les codes préformatés. Oups, je ne me rappelle pas la question de départ. Trop de verres de vin ?

Votre groupe de musique, c’est une longue histoire ou c’est récent ?

Récent et aussi ancien... Cela a commencé parce que j’ai une voix reconnaissable entre toutes. Lors de ma première Convention, à Blackpool, au Royaume Uni, j’ai participé à un entretien avec le public, pas une soixantaine de personnes qui posaient des questions à un groupe d’acteurs. J’étais là, sur scène seul devant plusieurs centaines de gens. Ma pire expérience de scène. Après moi est venu Robert Picardo qui chantait...

Oui, il est venu aussi l’an passé et on a pu le voir chanter....

Quel plaisir. Donc voilà un peu pourquoi je me suis mis à la musique. J’ai toujours aimé... mais je ne suis pas musicien de formation. Mais petit à petit, le fait de jouer de la musique est même devenu une raison de plus de m’inviter dans les conventions. Parfois je suggère de faire venir un vrai musicien pour qu’on puisse jouer ensemble. Vous connaissez Casey Biggs (Damar dans Deep space Nine) ? Il fait partie de mon groupe. Richard Herd, 72 ans, Amiral Paris de Voyager, lui aussi dans mon aventure musicale. Steve Rankin, peu présent dans l’univers Star Trek. C’est un chorégraphe de scène à Broadway. Un virtuose de la mandoline. Lui aussi dans le groupe. Randy Moore, directeur des effets spéciaux, encore un membre du groupe. Nous avons répété dans mon garage pendant 1 an, puis 6 jours d’enregistrement en studio pour sortir un cd mis en vente dans 2 semaines (NDLT : soit en juin 2005). Il ne reste que l’emballage à finir. Nous avons fait du bon boulot, une musique pas mal du tout. J’en suis assez content ; c’est vraiment de la musique que j’écouterais si je ne l’avais pas écrite. Par contre, ma femme déteste ; je joue du ukulélé toute la journée dans la maison.
C’est le plus grand moment d’éclate que j’ai connu. J’aurai 55 ans en juillet, j’ai un groupe de musique qui répète dans mon garage comme si j’avais 16 ans. Mais, je l’ai enfin mon “band”.

Des projets pour le groupe ?

Oui, un concert devant 4000 personnes en octobre en Allemagne, à Dusseldorf. Nous serons l’attraction avec William Shatner.

Que dites-vous aux fans que vous rencontrez de par le monde pour des séries de SF ?

C’est un incroyable phénomène.
C’est génial, au départ de toutes les séries de Star Trek, ces gens sont si accueillants, si gentils. C’est une philosophie de non violence, les gens s’acceptent l’un l’autre comme cela...
C’est l’esprit Star Trek : l’humain peut faire en sorte que la vie soit meilleure tant par la technologie que par la compréhension mutuelle. Se servir de nos différences pour améliorer le monde. C’est ce que j’apprends des fans qui aiment la Sf et Star Trek : un message d’espoir. Pas un “ferme ta gueule” et un esprit guerrier, un vrai message d’espoir.

C’est la vision de Rodenberry pour Star Trek depuis le début.

C’est une série d’aventuriers plus que de conquistadors. Quel est le texte de l’introduction... Une nouvelle civilisation... Un nouveau monde...

Plus jeune, est-ce que vous vous imaginiez jouer dans une série télé, un film de SF.. Bref, vous imaginiez-vous devenir acteur ?

C’est venu vers mes 16 ans. En Californie, à Redlands, je traînais avec un groupe de bikers du nom de Telani Flaks qui mettait un petit peu de bordel, commettait des délits mineurs...Ma mère a vite compris que cela risquait de me nuire et elle m’a donné 10 dollar pour passer une audition pour une pièce de théâtre. J’y suis allé, j’ai eu le rôle et pendant une répétition, une fille m’a offert le plus merveilleux baiser de toute ma vie. Bref, l’argent et les femmes. Comment résister. Ma mère a dû trouver des ressorts d’éducation parce qu’enfant, je n’étais pas facile, un peu obsessionnel avec le lavage des mains qui pouvait prendre 15 à 20 minutes.
En comprenant que je pouvais être un acteur, à chaque fois que ces cérémonials me revenaient en force, je me jetais sur une pièce comme Roméo et Juliette de Shakespeare et je mémorisais le texte. L’argent, les femmes et l’instinct de survie mentale. En fait ce n’est ni la notoriété ni la possibilité de voyager. Donc à 16 ans, je me suis vu devenir acteur et espérer réussir, ce qui est arrivé.

Donc, on se revoit ce soir pour votre tour de chant...


Bruno Paul
Stéphane Pons
Véronique
13 avril 2006



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