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Wagner ou Werber, le choix est simple
Aventuriers des étoiles de Roland Wagner - Nous les Dieux de Bernard Werber
Délices et Daubes N°1


Dans Aventuriers des Etoiles de Roland C. Wagner sont regroupés deux space operas retraçant les aventures extraordinaires du capitaine Lit de Roses, sous une splendide couverture de Maître Caza.

Ça, c’est de la SF ! En tout cas comme je l’aime, des extra-terrestres tous plus bizarres les uns que les autres, avec des noms impossibles à prononcer, des particularités physiques et des pouvoirs psychiques incroyables.

Le capitaine, pour commencer, est un « hyperstochastique » aux cheveux bleus, doté d’une chance infaillible complètement improbable, bien pratique pour se sortir des situations inextricables où il se fourre systématiquement. Ses compagnons, humanoïdes ou créatures étranges comme le blog amiboïde ou le djugnalâmm métallivore et télépathe, vont l’aider à sauver l’univers, tout simplement.

C’est bien sûr un peu « too much » et trop drôle pour qu’on se projette sérieusement dans l’histoire, mais on s’attache à ces drôles de personnages et on prend beaucoup de plaisir à suivre leurs aventures. J’ai trouvé la deuxième histoire (parue en feuilleton dans Bifrost) un peu moins réussie que la première (parue au Fleuve Noir) mais toutes les deux procurent cette lecture délassante et optimiste qui fait sourire. Et franchement, même s’il est agréable de temps en temps de lire des choses plus sérieuses, ou plus poétiques, la complaisance dans le glauque et le sordide, qui est assez « tendance » en ce moment, me fait abandonner trois bouquins sur quatre que je commence.

Lire fait partie des plaisirs de l’existence et si, comme moi, vous n’êtes pas masochiste, lisez Roland C. Wagner, ça fait du bien.

Après j’ai essayé Nous les dieux de Bernard Werber qu’on m’a offert parce que j’avais apprécié, en son temps assez lointain, la trilogie des Fourmis. Le début est laborieux car il faudrait avoir lu les (combien ?) précédents sur les thanatautes et les anges, auxquels il est fait référence TRES souvent. On peut espérer que dans ce cas, on comprend qui sont ces héros-personnages sans consistance ni intérêt, à tel point qu’on se demande bien comment et pourquoi ils se retrouvent (que des Français sauf Marylin Monroe, française par alliance !) dans cet endroit (une planète ?), au pied de l’Olympe, qui est une école pour futurs dieux. Je me suis arrêté à la page 78.

Werber est sans doute un des rares auteurs de SF français qui vit très bien de sa plume, est traduit en x langues et édité à des centaines de milliers d’exemplaires. C’est donc quelqu’un qui écrit des best-sellers et qui a la technique. Je peux donc dire que je n’aime pas ça, cela ne lui fera aucun mal, heureusement.

En plus, vu de loin, il a l’air assez sympa et ses idées ne sont ni mauvaises ni inquiétantes. Mais sa technique ne prend pas sur moi, les aventures sont tout sauf crédibles. La philosophie à la petite semaine, genre donneur de leçons au bar du supermarché, qui répète ce qu’il a vu à la télé ou qu’il vient de lire dans « Contes et légendes de la Grèce antique », vient nous rebattre les oreilles en gras toutes les deux pages (les chapitres font deux pages, la technique sans doute ?). C’est limite pénible.

Bref, je ne conseille pas ce livre, parce qu’il faudrait aussi en avoir lu déjà 4 ou 5 (avec une leçon en gras toutes les deux pages ?) et être prêt à en lire autant, et, comme je l’ai dit plus haut, je ne suis pas masochiste !


Henri Bademoude
31 mars 2006


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