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Belle et la bête (La)
Une création de Ron Koslow
(1987-1990)


Distribution : Linda Hamilton (Catherine Chandler, saison 1 et 2), Ron Perlman (Vincent), Roy Dotrice (Père/Jacob Wells), Jay Aconove (Joe Maxwell), David Greenlee (Mouse), Ellen Geer (Mary), Armin Shimerman (Pascal), Jo Anderson (Diana Bennett, saison 3), Edward Albert (Elliot Buch).

New-York, Central Park, une heure avancée de la nuit.

Une jeune femme gît, ensanglantée. Elle a été sauvagement agressée. Une ombre sort des taillis. Une grande cape la couvre des pieds à la tête.

Avec une douceur inattendue, elle se penche, soulève le corps presque mort et l’emporte vers une entrée de grotte.

Catherine Chandler, fille d’un grand avocat et avocate elle-même, se réveille, les yeux bandés. Toute sa convalescence se passe dans une douceur, une langueur d’un monde sans temps. La voix chaleureuse d’un homme lui tient compagnie. Vincent la soigne, lui lit des poèmes, de la littérature classique avec un art et une sensibilité rare. Mais vient le moment de rentrer chez elle car ses proches s’inquiétent et puis, elle est guérie. Rien ne la retient ici, dans les tunnels sous la ville.

Rien sauf Vincent, dont elle est tombée follement amoureuse mais dont elle ne connaît pas le visage jusqu’à cet instant où la cape glisse par accident et dévoile, oh horreur, un faciès de bête, un visage de lion humain !

Vincent vit dans le « monde d’en-bas », le monde des tunnels, où se cachent des bannis, des exclus de la société. Ce monde de démocratie est dirigé par Père, Jacob Wells, l’homme qui a sauvé un bébé abandonné à l’hopital Saint-Vincent. Le monde d’en-bas vit comme au Moyen-Âge, sans électricité. Ils communiquent par un code de coups sur les tuyaux, organisent des soirées de théatre, de lecture de poésies, de musique classique.

Leur histoire d’amour va se développer. Catherine remonte dans son appartement new-yorkais sur le balcon duquel Vincent lui rend visite de nuit. Elle change de système de valeurs, travaille pour le procureur. Dès qu’elle prend des risques, Vincent le perçoit, relié à elle par un lien indescriptible et accourt pour la sauver, si nécessaire par la force.

Après de nombreux doutes sur Vincent, sur sa nature bestiale, sur leur amour, sur le monde, Catherine va accoucher d’un petit garçon dans des conditions très pénibles puisqu’elle aura été enlevée. Mal soignée, elle mourra des suites de l’accouchement.
Vincent devra se battre pour retrouver son fils.

A l’origine de la série, il y a le président de CBS, fan du film de Jean Cocteau « La belle et la bête » (Selon moi, le meilleur film de SF de tous les temps). Malgré toutes les difficultés et l’incrédulité de son entourage, il croit à son adaptation en série. Seul Ron Kuslow relève le défi après avoir lu dans la presse que des gens vivaient sous les métros, dans les caves des immeubles et sous les hôtels. Ron Kuslow y puise l’idée du monde des tunnels.

Série romantique à souhait (amour impossible, à peine consommé), « La belle et la Bête » a rencontré un grand succès public. Pourtant, tant son caractère limite relation humain-animal, que son habillage (décor, lumière, New-York de nuit) et encore plus ses références culturelles à la poésie, à la musique classique et aux grandes oeuvres de littérature anglaise, tout y était pour dérouter les habitués des séries TV. « La belle et la bête » est aussi une des rares séries qui dégagent une véritable émotion surtout dans la précision des petits détails et des caractères, mêmes pour les personnages secondaires...

Une malheureuse grève des scénaristes a privé la seconde saison de scénarios de qualité et pour couronner le tout, Linda Hamilton a marqué sa volonté de quitter la série après cette saison 2. C’est l’annulation de la série avant la fin de la saison 3.

Mais tout cela arrangeait un peu l’establishment de la chaîne pour qui l’affaire du baiser invisible mais sous-entendu et encore plus la conception d’un enfant semblait quelque peu « contre-nature ».(Si le thème de la limite entre homme et animal vous branche, lisez donc « Les animaux dénaturés », paru en poche, de Vercors, un excellent auteur de SF français du siècle passé).

Saluons encore ici la beauté onirique des décors : souvenez-vous de la galerie des murmures, de la chambre des vents, de la chambre des abîmes, de la caverne de cristal... New-York, la nuit, est d’un romantisme à faire fondre un cœur de pierre ! N’oublions pas l’expertise de l’équipe de maquilleurs !

Véro, décembre 2003

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Beauty and the Beast
Création
 : Ron Koslow
Producteurs exécutifs : Paul Junger Witt, Tony Thomas, Ron Koslow
Producteurs : Ron Koslow, Stefenn Kurzfeld, David Peckinpah, Andrew Laskos, Harvey Frand, George Martin, Kenneth Koch, John David
Co-producteurs : Lynn Gurthie, John David, Christopher Toyne, Anthony Mazzei
Photographie : Roy Wagner, Frank Beascoechea, Stevan Larner, Bradford May
Musique : Lee Holdridge
Décors
 : John Mansbridge, Ward Preston
Costumes : Judy Evans
Maquillage : Magareth Beserra et Rick Baker
Montage : G.R Potter
Musique : Don Davis
Production : Republic Pictures, Witt Thomas Production et Ron Koslow Film
Distribution : CBS entertainment
Réalisation :
Daniel Attias, Gabrielle Beaumont, Frank Beascoechea, Alan Cooke, Richard Franklin, Beth Hillshafer, Christopher Leitch, Victor Lobl, Kenneth Koch, Paul Lynch, Bruce Malmuth, Peter Medak, Ron Perlman, Michael Switzer, Gus Trikonis, Thomas J. Wright.
Scénarios :
Virginia Aldridge, Don Balluck, B.F. Barnett, Cynthia Benjamin, Michael Berlin, Robin Bernheim, Linda Campanelli, Mark Cassutt, Michael Cassutt, Durell R. Crays, James Crocker, Eric Estrin, Alex Gansa, Howard Gordon, Robert Guttke, Ron Koslow, Andrew Laskos, George R.R. Martin, Shelly Moore, David Peckinpah, PK Simonds, Marie-Thérèse Squerciatti

GUIDE DES EPISODES

SAISON 1

01. Il était une fois dans la ville de New-York / One upon a time in the City of New-York
02. Le dangereux sauveur / Terrible savior
03. Etat de siège / Siege
04. Sans issue / No way down
05. Masques / Masques
06. L’esprit de la bête / Beast within
07. Même derrière les barreaux / Nor iron bars a cage
08. Le chant d’Orphée / Song of Orpheus
09. L’esprit du mal / Dark spirit
10. Une histoire pour enfants / A children’s story
11. Un silence impossible / An impossible silence
12. Ombres grises / Shades of grey
13. Lune de Chine / China moon
14. L’alchimiste / The alchemist
15. La tentation / Temptation
16. Un jour ou l’autre / Promises of someday
17. Vers la mer des ténèbres / Down to a sunless sea
18. Fièvre / Fever
19. Tout, c’est tout / Everything is everything
20. La poursuite / To reign in hell
21. Ozymandias / Ozymandias
22. Une joyeuse vie / A happy life

SAISON 2

23. Sonate en sous-sol / Chamber music
24. N’oublie pas l’amour / Remember love
25. Lettres de cendres / Ashes, ashes
26. La fête de l’hiver / Dead to winter
27. La nouvelle venue / God bless the child
28. Le mur du silence / Sticks and stones
29. Les lumières de la vie / A fair and perfect knight
30. Le prince Brian / Labyrinths
31. Le phénomène de foire / Brothers
32. Une longue absence / A gentle rain
33. Les étrangers / The outsiders
34. Orpheline / Orphans
35. Arabesque / Arabesque
36. Oiseau bleu couleur du temps / When the blue bird sings
37. Le voyeur / The watcher
38. Séparation / A distant shore
39. Procès / Trial
40. L’Anabell Lee / A kingdom by the sea
41. Jeu mortel / The hollow men
42. Homme ou bête / What rough beast
43. Baptême de sang / Ceremony of innocence
44. Le reste est silence / The rest is silence

SAISON 3

45. Le lien perdu I / Though lovers be lost (1)
46. Le lien perdu II / Though lovers be lost (2)
47. La douleur de survivre / Walks slowly
48. Jamais plus / Nevermore
49. Tempêtes / Snow
50. La comète du mendiant / Beggar’s comet
51. Un temps pour cicatriser / A time to heal
52. Les nuits de l’enfer / In the forests of the night
53. Rêve prémonitoire / The chimes of midnight
55. Tu t’appelleras Jacob / Invictus
55. Les masques de cendre / The reckoning
56. Démasqué / Legacies

INTERNET

http://www.tunnelring.com
http://membres.lycos.fr/annik77/la_belle_et_la_bete/


Véronique
11 juillet 2004



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