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Reine d’Egypte (T2)
Chie Inudoh
Ki-oon Kizuna

Le roi Thoutmosis II est parti réprimer une révolte. Le roi, aimant la guerre qui l’éloigne de l’ennui du palais, prend son temps et plaisir à humilier son adversaire. Pendant son absence, le pouvoir se retrouve en réalité non pas entre les mains de Chepsout mais entre celles des prêtres d’Amon. Alors quand Senmout décide de visite le chantier du temple de Karnak pour estimer les progrès des travaux, la reine choisit de l’accompagner, contre l’avis du scribe. Le temple est en chantier permanent, chaque pharaon y imprimant son empreinte par une œuvre particulière. Chepsout découvre alors la dure vie des ouvriers. La plupart sont des agriculteurs, ne pouvant cultiver leurs champs pendant les grandes inondations. Il y a aussi des esclaves mais si peu. Toutefois, les militaires encadrant les travaux sont sans la moindre pitié : le chantier doit avancer à marche forcée et il n’y a pas de place pour les tirs-au-flanc.



De retour à Thèbes, Chepsout s’oppose encore une fois au grand prêtre d’Amon, qui lui fait clairement comprendre qu’il est le seul à devoir s’occuper des affaires importantes. Mais la reine ne compte pas se laisser dicter sa conduite et elle décide de lui rendre une visite nocturne impromptue. Ce qu’elle découvre dans le temple la sidère. Elle est temoin d’orgies sans limite, où des esclaves doivent subir les perversions sexuelles des prêtres. La reine est horrifiée par ce spectacle mais elle est totalement impuissante. Toutefois, elle ne compte pas perdre la face aussi facilement. Le lendemain, elle prend l’initiative de mener une politique de paix avec les territoires du sud dont sont originaires les esclaves des prêtres. Et quelle meilleure preuve de la bonne volonté de Pharaon que de rendre les esclaves aux leurs ? Et la reine par cet acte va se faire un ennemi mortel du grand prêtre d’Amon et un allié surprise de Snerseth, le gestionnaire des stocks du royaume. Mais une ennemie pire encore est en train de placer ses pions au sein même du harem royal.

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Après la mort de son père, Chepsout découvre la dure réalité de Grande Épouse royale. Le pouvoir est entièrement entre les mains de Pharaon et elle n’en hérite qu’à peine durant son absence. Ce sont les grands prêtres qui gouvernent réellement et va commencer entre elle et le grand prêtre d’Amon un terrible affrontement, jamais directement mais par des fourberies, des pièges politiques tendus des deux côtés. La reine apprend de la plus dure des façons que la gentillesse n’a pas sa place quand on possède le pouvoir. Elle aura un premier avertissement lors de sa visite du temple de Karnak. Chie Inudoh nous présente la vie des ouvriers travaillant sur ces chantiers titanesques qui duraient pendant des générations. Si leur labeur était sans pitié pour les fainéants, qu’ils soient hommes libres ou esclaves, et malgré les tragédies inévitables et souvent mortelles qui ponctuaient les journées, les ouvriers gardaient pourtant leur moral et leur joie de vivre car ils œuvraient pour un dieu vivant : Pharaon. Cette vérité est assez dure à accepter par Chepsout et pourtant elle devra se faire une raison. La reine va devoir apprendre à faire respecter son rang, même si elle doit être dure, mais elle est encore jeune et trop impulsive, méconnaissant les terribles règles des jeux de pouvoir que le grand prêtre d’Amon va lui rappeler.

Pour un Pharaon, avoir une descendance est cruciale et celle qui lui donnera un fils deviendrait rapidement la véritable épouse influençant Pharaon. Et à ce jeu, les plus perverses et les plus arrivistes gagnent toujours. Chepsout va apprendre, là-aussi de la pire des façons, qu’on ne peut être faible quand on est reine. Elle doit affronter Sothis, une favorite de Pharaon n’hésitant pas à tuer celles qui tombent enceintes avant elle ou celles qui pourraient séduire Pharaon mieux qu’elle. Chepsout va commettre une terrible erreur en épargnant Sothis alors qu’elle avait toutes les preuves de ses crimes. La bonté ne paie pas et la reine va devoir faire face à de terribles rumeurs et accepter un sacrifice qui la marquera. Elle s’est faite de mortels ennemis à force de n’en faire qu’à sa tête et elle n’est malheureusement pas une grande diplomate ni un stratège en manigances de Cour. Ce tome est celui de l’échec pour Chepsout. Mais la reine n’a pas encore dit son dernier mot et le destin va également lui offrir les moyens de reprendre le dessus sur ses adversaires.... mais ce sera pour un autre tome.

Chie Inudoh parvient à un habile mélange de faits historiques et d’éléments romancés. Vivement le prochain tome !


Reine d’Egypte (T2)
- Auteur : Chie Inudoh
- Traducteur  : Fedoua Lamodière
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 216 pages
- Date de parution : 8 juin 2017
- Numéro ISBN  : 979-10-327-0126-3
- Prix : 7,90 €


A lire sur la Yozone :
Reine d’Egypte (T1)


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Frédéric Leray
26 juillet 2017




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