Après un premier cycle d’aventures, Lady Mechanika, l’égérie steampunk de Joe Benitez, fait son retour dans une aventure très dépaysante, qui l’entraînera de l’Europe au cœur de l’Afrique noire.

Pour elle, tout démarre à Londres quand des espions allemands viennent enlever sous son nez la petite Winifred qu’elle s’est juré de protéger depuis la mort tragique de ses parents (voir précédent cycle !). Mais en fait, le nœud de cette aventure se situe en Afrique, là où le professeur Thomson est parti pour découvrir la cité perdue d’Enki. D’un texte écrit en Arkadien, la langue courante de l’ancienne Mésopotamie, il a trouvé le chemin menant à ce trésor archéologique. Accompagné d’un jeune étudiant en chimie de la Polytechnische Schule, il ne sait pas encore que l’ouverture des portes de cette cité mythique va mettre en péril la survie du monde. Car là est cachée “La Tablette des Destinées”, un artefact sumérien antique censé contenir « la savoir des dieux » et « les secrets de l’univers ».
Si le jeune Strassmann est motivé par la certitude de découvrir les plus grands secrets de l’alchimie, ceux qui reçoivent ses messages, envoyés par oiseaux mécaniques, savent que des armes d’une puissance inimaginable dorment en ce sanctuaire. Pour se les accaparer, ils sont prêts au meurtre et à l’enlèvement d’une petite-fille, celle du professeur Thompson prénommée Winifred, pour mieux dicter leur volonté au vieux scientifique. Mais par contre, ils n’ont pas du tout imaginé que Lady Mechanicka serait de la partie !

Le décor est posé, M.M. Chen a écrit une aventure à la Indiana Jones, mêlant archéologie, mythologie, alchimie, sociétés secrètes - ici, celle des rosicruciens - vilains Allemands et autres surprises venimeuses. Une pure série B faite pour mettre en scène la superbe héroïne mécanique et cet univers steampunk que magnifie le dessin de Joe Benitez et de Mike Garcia. La somptueuse couverture donne un immédiat aperçu sur la puissance du graphisme qui est proposé tout le long de cet opulent troisième tome (j’avais trouvé le tome 2 un peu court !).
Bien sûr, Lady Mechanika crève l’écran, élégante, raffinée, sensuelle, spectaculaire dans les scènes d’action, mais on tombe d’autant plus sous son charme qu’on est abasourdi par la qualité du décorum, des armes, des véhicules et autres mécaniques steampunk qui l’accompagnent. Si l’histoire est plaisante à lire sans relever du génie, c’est l’aperçu général de l’album qui conquiert, dès la couverture, grâce aux magnifiques portraits de l’héroïne entre chacun des 6 chapitres et aux mises en pages au goût de cette Angleterre victorienne fictive et bâtie sur l’horlogerie mécanique et dorée du steampunk. Si vous avez l’âge d’avoir connu Indiana Jones à la recherche de son arche perdue, sans doute apprécierez-vous encore plus cette aventure du haut d’un de ces dirigeables où Lady Mechanika combat tous les monstres que sa nature héroïque met sur son chemin.
Et dans tous les cas, goûtez au talent du Team Benitez !
(T3) La Tablette des Destinées
Série : Lady Mechanika
Scénario : M.M. Chen
Dessin : Joe Benitez et Martin Montiel
Couleurs : Mike Garcia
Éditeur : Glénat Comics
Pagination : 160 pages couleurs
Format : 17,3 x 26,5 cm
Dépôt légal : 8 mars 2017
Numéro ISBN : 9782344020852
Prix public : 14,95 €
À lire sur la Yozone :
Lady Mechanika (T1)
Lien utile :
Le site de Benitez Productions
Illustrations © Joe Benitez, Martin Montiel et Éditions Glénat Comics (2017)