Voici de retour la petite Nana, une fois encore sous l’emprise d’une déesse qui se sert d’elle pour assouvir ses désirs. Enfin, sur cet opus, c’est plutôt son compagnon Eugène, qui subit la possession.

Katia Even se sert de tous les prétextes et situations pour insérer une scène érotique sur chacune de ses pages. L’héroïne s’en retrouve quasiment nue du début à la fin de l’aventure. Quelquefois, cette situation est incongrue voire irréelle. Mais comme il s’agit d’une BD coquine, on ne peut pas vraiment faire de reproche. Par contre sur la teneur du scénario, là, des voix peuvent se faire entendre. On est devant du léger et même du très léger, si j’osais je dirais que le poids de l’intrigue est inversement proportionnel à celui du premier rôle. On reste donc dans de l’érotisme basique où tout est bon pour montrer des fesses.
Au corps défendant de Katia Even ce récit n’est en aucun cas pornographique ou vulgaire, non, il reste dans la légèreté et le subjectif.

Aux pinceaux, Nephyla nous livre une copie typée asiatique. Les acteurs ont de grands yeux et la dynamique des scènes se fait au détriment de la précision. Sur certaines planches les personnages semblent quasiment désarticulés. Si l’on rajoute à cela un manque de régularité dans les traits et proportions, on se retrouve face à un visuel loin du réalisme. Les couleurs glacées et très contrastées renforcent ce sentiment.

Cette déesse, de par son manque de caractère scénaristique et son visuel très jeunesse, laisse planer une forme d’ambiguïté sur le public concerné (adulte ou ado ?) mais n’en demeure pas moins une oeuvre érotique. Une qualité pour certains, un défaut pour d’autres.

---

La Déesse (T2)
 Scénario : Katia Even
 Dessins et couleurs : Nephyla
 Éditeur : Tabou
 Format : 24 x 32 cm
 Pagination : 48 pages couleurs
 Dépôt légal : 7 février 2017
 Numéro ISBN : 9782359541113
 Prix public : 15 €

---

Illustrations © Nephyla et Tabou (2017)