Finalement Hokuto s’est sacrifié pour ressusciter sa petite sœur. Mais si Yama s’en amuse dans son bureau, il n’imagine pas à quel point son manque total de respect pour la vie des jumeaux a rendu fou de rage Momiji. Le jeune homme si calme d’habitude n’en peut plus des jeux de l’administrateur et il est temps de lui faire savoir qu’il ne peut pas faire tout ce qu’il veut des élèves du lycée. Dans sa fureur, Momiji part sans hésiter pour le bureau de l’administrateur et les deux gardiennes qui doivent empêcher les élèves de venir le déranger sont prises d’une certaine panique. Même Yama ne parvient pas à calmer le jeune homme et dans une dépense de puissance sans précédent, Momiji parvient à déconcentrer Yama au point que ce dernier révèle enfin son véritable visage. Et ce n’est pas celui d’un adulte, mais bien d’un garçon ayant à peu près le même âge que les élèves du lycée. Comprenant qu’il n’a pas été assez prudent, Yama ne peut laisser passer cette offense : il se doit d’en finir avec Momiji. Mais alors qu’il s’apprête à utiliser une marque pour terrasser le jeune homme, l’ordinateur central le lui interdit car deux héritiers n’ont pas le droit de s’affronter...
Le tome 7 nous avait laissé dans l’expectative, n’ouvrant sur aucune suite. En fait, une toute nouvelle histoire commence avec le tome 8, celle des jumeaux : Hokuto et Nanto. Bon, avoir comme noms les deux constellations qui s’opposaient dans la série “Hokuto no Ken” n’était certes pas des meilleures augures. Et Yama, le pseudo dieu administrateur du lycée, va chercher à voir s’opposer les deux frères. Le prétexte pour obliger les deux garçons à s’affronter est vieux comme le monde, pour ne pas dire les mangas : quelle est l’arme la plus puissance, le plus solide des boucliers ou la plus résistante des lances, ou plutôt des hallebardes dans ce cas de figure ? Cette question est récurrente dans les shonen alors quoi d’étonnant de la voir resurgir dans celui-ci. Toutefois, le combat ne s’achèvera pas comme prévu et Yama va donc imposer un nouveau test non seulement aux jumeaux mais également à Momiji et ses amis qui les avaient rejoints. Tout est fait pour que le lecteur déteste de plus en plus Yama. Certes, il n’intervient jamais directement et laisse toujours penser qu’il donne le choix à ses victimes. Mais en réalité, ses stratagèmes n’ont comme objet que de le distraire avec la mort des élèves du lycée. Le piège que représente le Meibo est terrible car il joue sur les sentiments des jumeaux, les forcer à prendre la plus terrible des décisions. Quoi de plus normal alors de voir Momiji perdre son sang froid.
Si le tome 8 nous permettait de tout savoir sur les jumeaux, le tome 9 va revenir à l’histoire principale et nous en dire plus sur le mystérieux Yama. Mais à travers lui, nous allons enfin en savoir plus sur Momiji et son double, Krishna. Cette fois, le lien entre les deux personnalités nous est enfin révélé par le principale intéressé, toujours Krishna. Mais au final, les révélations de ce tome posent plus de nouvelles questions qu’elles n’apportent de réponses. Un jeu évidemment sciemment préparé par Karuna Kujo. Momiji reste fidèle à lui-même, avec son incroyable sens de la justice. Krishna apparaît par contre bien serein, modéré, loin de l’être violent qui ne rêvait que de vengeance. Sa nouvelle attitude est assez étonnante et ne peut que nous réserver une mauvaise surprise. Mais alors que l’intérêt de la série était à son maximum, sans oublier la sœur de Hinata qui devient de plus en plus sombre, lugubre, l’incarnation de la théorie du complot, Karuna Kujo décide de nous parler d’Uruma, afin peut-être pas de le rendre sympathique mais au moins permettre au lecteur de comprendre ses intentions. Ce flash-back a le mérite de nous présenter l’autre côté de l’organisme gouvernemental cherchant à comprendre les mystères de l’île dans le ciel. Ce qui est frustrant dans ces deux tomes, ce sont les deux chapitres bonus, léger dans le tome 8 mais franchement trop long dans le tome 9. C’est amusant mais, arrivé à ce stade de la série, on préférerait avoir tout le tome dédié à l’histoire principale.
Allez, passons sur la frustration de fin de tome car “Aphorism” demeure une série passionnante qui tient le lecteur en haleine.
Aphorism (T8 et 9)
Auteur : Karuna Kujo
Traducteur : Emmanuel Bonavita
Éditeur français : Pika
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 180 pages
Date de parution : 1er juin et 24 août 2016
Numéro IBSN : 9782811619312 ; 9782811619329
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
Aphorism (T1 et 2)
Aphorism (T3)
Aphorism (T4 et 5)
Aphorism (T6 et 7)
APHORISM © Karuna Kujô / SQUARE ENIX CO., LTD.
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