Dans cette guerre qui explose, le Docteur Hock use à nouveau de son mauvais génie. On apprend que c’est une souche variante du virus Influenza H7N11_M qui a engendré la pandémie qui a mis ce monde dans un tel état. Une souche créée par Hock R&D 018, dans le Kentucky et sans doute délibérément introduite. Aujourd’hui, Hock cherche à en diffuser une variante encore plus violente.

Mission « empoisonnée » pour sœur Bernardine
La guerre prend plusieurs axes : violente, sur le terrain, avec Forever en tête de pont, sourde et secrète, mais terriblement mortelle pour intercepter le virus, une course contre la montre pour sauver Malcom Carlyle...
De nouveaux personnages prennent un poids conséquent dans le scénario. Sœur Bernardine, le jeune docteur Mickael Barret, les enfants Carlyle, Bethany, Stephen et surtout l’intrigante Johanna.
De son côté, Forever essaie de sauver la ville de Duluth gagnée par Hock. Une victoire dans cette bataille serait un signal fort envoyé aux familles hésitant entre la coalition ennemie et les Carlyle. Forever le sait et, malgré les révélations sur son passé qui l’accablent, elle défendra, au péril de sa chair, sa famille. Jusqu’à quand le périlleux équilibre sera-t-il maintenu ?

Passionnante, oui, cette série l’est vraiment. Le tome 3 avait été un sommet au niveau des secrets articulant la puissance des familles, sans oublier celle des Carlyle, celle dont Forever souhaite tant être la cinquième enfant. Ce quatrième tome, justement appelé “Poison”, fait suite directe au terrible final du tome 3, et diffuse les émanations multiples de la formule imaginée par Hock. On apprend beaucoup dans cet épisode violemment guerrier. La force de Forever explose, ses doutes et ses failles également. Se diffusent aussi d’autres intentions empoisonnées, dans la bataille du terrain, dans celle de la diplomatie qui génère les alliances, dans la guerre de la recherche et de l’espionnage, dans celle des quêtes de pouvoir...

Beaucoup d’action, de tension, de développement de personnages, pour un album percutant, avec cette formidable capacité qu’a Greg Rucka de gérer plusieurs fils narratifs courts, de les mêler et de rendre l’ensemble cohérent et passionnant. Il démarre chaque nouvel album avec un point de vue différent, véritable surprise et tour de force qui muscle chaque fois son scénario.
Le dessin de Michael Lark s’exprime à merveille sous des couleurs aux ambiances étouffantes, forme de gangue oppressante qui répond à l’histoire très sombre de “Lazarus”. Les scènes de guerre font impression, nocturnes, dans une neige encrassée par les chars et le sang des soldats exterminés.

“Poison” est un formidable album, qui donne toute sa puissance dans le sombre et vénéneux éclat de ce monde mourant. Il nous laisse sur une révélation finale qui implique quelques développements plus qu’intéressants.
“Lazarus” est une réussite absolue, piochée par Glénat Comics dans l’intarissable catalogue des édtions Image Comics. Ici sont réunis les épisodes 16 à 21. L’éditeur américain en est déjà à 26... la suite devrait arriver très vite. Je peux même vous dire que ce sera pour le 11 janvier 2017 !
(T4) Poison
Série : Lazarus
Scénario : Greg Rucka
Dessins : Michael Lark
Couleurs : Santi Arcas
Éditeur : Glénat
Collection : Comics
Format : 18,5 x 28,3 cm
Pagination : 160 pages couleur
Dépôt légal : 4 mai 2016
Numéro ISBN : 9782344015988
Prix public : 15,95 €
A lire sur la Yozone :
Lazarus (T1) Pour la Famille
Lazarus (T2) Ascension
Illustrations © Michael Lark et Éditions Glénat (2016)