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Double je
Franck Thilliez
Fleuve, thriller / policier, 29 pages, avril 2016, 2,90€

C’est à l’occasion de l’exposition « Double Je » au Palais de Tokyo, du 24 mars au 16 mai 2016, qu’il a été demandé à Franck Thilliez d’écrire une nouvelle mêlant thriller, art et artisanat. Une nouvelle cryptique à plus d’un titre, puisqu’elle est imprimée au dos de l’affiche, elle-même vendue sous forme de feuillet plié. Un défi qui n’avait rien d’évident, même si le nom de l’exposition, d’une certaine manière, se prêtait à l’exercice.



Voici ce que dit le communiqué du Palais de Tokyo :

« Partant du postulat qu’un artisan d’art, un artiste... et un criminel ont cette même fascination obsessionnelle du détail, l’exposition plonge dans le quotidien et l’intimité des métiers d’art, tout en racontant l’intrigue policière imaginée par Franck Thilliez.

À la différence d’une scénographie traditionnelle, celle de l’exposition représentera les ateliers ainsi que les lieux de vie de deux artisans d’art, et le décor d’une scène de crime. Le contexte de cette scène est celui de l’artisanat d’art de pointe, proche des nouvelles technologies. Dans ce décor, chaque objet présenté est une oeuvre d’art ou de design, tout en constituant un indice amenant le visiteur à reconstituer le scénario du crime et à tenter d’en résoudre l’énigme.

Parmi les oeuvres, les objets et les pièces de mobilier qui le constituent, figurent de nombreuses commandes réalisées en collaboration entre des artistes et des artisans d’art, par exemple une moto ornée par un plumassier, des photographies décorées par une brodeuse, un paravent en bois sculpté et peint par un artiste, des vases générés par le son de la voix, une dague en acier damassé dont le manche est un moulage de vertèbres de serpent... »

Un crime sans cadavre, un couteau d’art en damas avec des traces de sang, un homme qui s’accuse, un mort baladeur, une épouse mystérieuse.

Mais aussi : deux artistes, l’un flamboyant, extraverti, séducteur, célèbre ; l’autre discret, renfermé, laborieux, en proie au doute, hanté par le spectre de l’échec.

Deux individus, deux mondes, avec entre eux une nouvelle technique artistique révolutionnaire : la sculpture vocale suivie d’impression tridimensionnelle.

C’est autour de ces éléments que se tisse l’intrigue de Franck Thilliez, c’est à partir de ces éléments que Mélanie, jeune lieutenant de police, s’évertue à comprendre ce qui a bien pu se passer. Si l’on sent un peu l’auteur contraint par le format court qui l’empêche de développer suffisamment ses personnages, l’intrigue se dessine néanmoins avec suffisamment de détails pour convaincre.

« Double je » ne pouvait guère qu’être faux-semblants, et le lecteur habitué des thrillers ou des récits fantastiques aura, dès l’entame, senti l’anguille sous roche en découvrant les patronymes des personnes impliquées. Si cette symbiose entre l’exposition au Palais de Tokyo et le récit de Franck Thilliez est originale, le procédé narratif utilisé par Franck Thilliez n’est donc pas tout à fait novateur. Mais il en va en littérature comme en arts plastiques : s’il n’est pas possible d’innover à tout coup, rien n’empêche de décliner d’intéressantes variantes. C’est ainsi que « Double je  » atteint son but : sous forme d’enquête policière, faire entrer le lecteur dans le monde de l’art et les âmes torturées des artistes.

Titre : Double Je
Auteur : Franck Thilliez
Couverture : pas de couverture, quatre plis croisés
Illustrations intérieures : Eudes Menichetti
Affiche au verso : Yann Audino / Maxime Leroy
Éditeur : Fleuve
Pages : 29
Format (en cm) : x x
Dépôt légal : avril 2016
ISBN : 9782265116351
Prix : 2,90 €



Franck Thilliez sur la Yozone :

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- « Vertige »
- « La mémoire fantôme »
- « L’anneau de Moebius »
- un entretien avec Frank Thilliez


Hilaire Alrune
1er mai 2016


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