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Hamatora, the comic (T1)
Yukinori Kitajima, Yuki Kodama
Kurokawa

Murasaki est un digne représentant de l’institut Facultas. Dans cette école, les élèves ont tous un pouvoir que les professeurs leur apprennent à développer, un don particulier appelé Minimum. Toutefois, certains élèves décident d’abandonner l’enseignement de Facultas et s’enfuient dans la vie civile. Car Facultas est une agence gouvernementale produisant de bons petits soldats, prêts à se sacrifier pour la Nation et utiliser leur Minimum uniquement pour le bien de la Nation. Murasaki est un de ces bons petits soldats et il lui a été confié une mission un peu particulière : il doit ramener à l’institut celui qui lui est décrit comme le meilleur élève ayant franchi les portes de l’institut, meilleur que lui : Hamatora. Ce qui est surprenant, c’est que ce dernier ne cherche même pas à se cacher, ayant ouvert une agence de détectives en toute simplicité. Mais en entrant dans cette agence, Murasaki a plus l’impression de faire face à un imposteur, prêt à tous pour un joli minois, même à accepter une pseudo affaire de fantôme. Seulement, Hamatora est loin d’être le fumiste que Murasaki peut croire.



Si le Minimum de Murasaki est d’avoir une poigne de fer, lui donnant une force surhumaine, Hamatora est capable d’atteindre la vitesse du son sur 5 mètres et ceci lui donne un avantage fulgurant sur les autres porteurs de pouvoirs. Mais au-delà de cette capacité, Hamatora possède une faculté de déduction et d’observation hors du commun, lui permettant de cerner et comprendre une affaire en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. De quoi énerver Murasaki qui décide de lancer un défi à Hamatora : s’il lui capture un égaré, il gagnera un million de yens sinon il devra accepter de revenir à l’institut. Seulement, Murasaki est loin d’avoir la déduction de Hamatora et l’arrestation qui lui paraissait évidente d’un égaré capable d’émettre des ultra-sons tourne au fiasco quand ce dernier se révèle capable de massacrer toutes la population sur une centaine de mètres. Et alors que Hamatora choisit de protéger un enfant, Murasaki ne se préoccupe que des agents de la préfecture de police se trouvant dans le champ d’action de l’égaré. Décidément, les deux jeunes hommes n’ont pas du tout les mêmes valeurs.

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“Hamatora” est une série qui commença sous forme d’un manga scénarisé par Yukinori Kitajima, dessiné par Yuki Kodama et comprenant trois tomes. Elle va rapidement passer en animé puis en jeu vidéo, tout cela dans l’année 2014. Cette franchise est un succès fulgurant qui peut surprendre par sa rapidité. Toutefois, le scénario a de quoi éveiller l’intérêt. Certes, l’histoire peut paraître des plus classiques : des personnages pourvus de pouvoirs s’affrontent au nom de la justice. Comme souvent, l’institut sensée représenter la loi et cette fameuse justice est loin d’être aussi saine et juste qu’elle essaie de le faire croire. En fait, l’institut ressemble à toutes ces agences gouvernementale exploitant les capacités exceptionnelles de leurs agents. On pourrait se référer à des séries comme “Le Caméléon” ou encore “Dark Angel”. Mais ce qui attire ici, ce sont évidemment des personnages particulièrement charismatiques qui jouent sur le décalage, les quiproquos pour se mettre en valeur. Hamatora est un forme de City Hunter pourvu de pouvoirs surnaturels et devant affronter contre sa volonté ses semblables.

Si la série commençait sur de petites enquêtes permettant de présenter les principaux protagonistes, elle tourne vite en shonen de baston avec l’affaire de la petite Shizuku. Le lecteur, comme souvent dans ce genre de série, est harponné à la fois par le mystère autour du héros, qui reste imprévisible, et l’envie de découvrir quel nouveau pouvoir sera mis en image par Yuki Kodama. Ce dernier est une vieille connaissance des habitués des éditions Kurukawa puisqu’il est aussi l’auteur de la série Blood Lad. Si l’on retrouve sa patte chez les héros, le lecteur est aussi surpris par la qualité de certaines cases qui frôle le réalisme. Avec des personnages très expressifs et des décors qui mettent vraiment en valeur l’action, le mangaka passe véritablement un cap dans la qualité de son dessin. La couverture en devient presque de mauvais gout avec sa couleur rose, car il s’agit bien d’un bon vieux shonen associant baston et super-pouvoirs. Le rythme est plutôt soutenu, mélangeant des enquêtes et de l’action pour finir sur sur un cliffhanger annonçant un deuxième tome directement orienté vers la violence, plus que sur le raisonnement.

Toutefois, bien des questions restent en suspens après ce premier tome, que ce soit sur l’institut ou sur l’avenir de Hamatora. Il ne faudra pas longtemps pour que le lecteur s’attache à ce nouveau personnage à l’allure insolite, avec ses pansements sur tout le corps alors qu’il ne semble avoir reçu aucun coup. A suivre avec beacoup d’intéret.


Hamatora, the comic (T1)
- Scénario : Yukinori Kitajima
- D’après l’histoire originale de : Yuki Kodama, Natsu Matsumai
- Dessin : Yuki Kodama
- Traducteur  : Fabien Nabhan
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 128 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208 pages
- Date de Parution  : 10 septembre 2015
- Numérotation ISBN : 9782-368-52155-0
- Prix public : 7,65 €


© Edition Kurokawa - Tous droits réservés



Frédéric Leray
14 novembre 2015




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