Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Orbitaria (T2)
Ooi Masakazu
Doki-Doki

Alba Azul est finalement devenu le pilote de la cité robot, l’Ultime Pays Céleste. Le jeune homme et ses amis découvrent la vraie vie, loin de ce monde édulcoré qui ne les préparait pas au vrai monde, celui de la cité. Mais tous ne sont pas très heureux de voir le robot géant entre les mains d’un obscur gamin. En fait, le leader de la caste des travailleurs était destiné à prendre les commandes et le pouvoir de la machine. Pourtant, Sena n’a pas spécialement envie de devenir le pilote, le chef suprême de l’Ultime Pays Céleste, mais certains dans la caste tentent de le pousser à renverser ce gamin. Il faut sire que Al n’est pas vraiment un exemple pour les générations futures. Avec Gupta, ils mettent le bazar dans le cockpit. Mais Al a aussi l’œil et il sent bien que quelqu’un force le robot à quitter sa trajectoire initiale. Pour Al, leur destination est la cité de la sainte épée Lagrange alors pourquoi le robot suit-il une autre orbite ? Et surtout que sa destination est un autre Orbitaria.



La princesse Prau Zlau aurait dû être le pilote du terrible Pays Nocturne des Cendres. Mais un coup d’état renversa la famille royale et maintenant, Prau est prisonnière de Enkidu, celui qui se fait passer pour le régent, soit disant parce que la princesse est trop malade pour piloter l’Orbitaria. Toutefois Prau est en excellente santé, bien au contraire, elle enrage de se retrouver enchaînée dans sa prison dorée. Sa nourrice vient la nourrir et l’habiller. Cette dernière tente de lui faire accepter la prise de pouvoir de Enkidu, il faut dire que ce dernier tient son fils en otage, ne lui laissant pas beaucoup de choix. Mais l’apparition d’un autre Orbitaria sur leur orbite sème la panique chez les nobles. Enkidu est un va-t-en guerre, et il ne voit dans cette apparition qu’une occasion rêvée de montrer la supériorité du Pays Nocturne des Cendres. Mais tous les membres de la caste des mécanobles ne suivent pas aveuglément les décisions de ce tyran. Et pour le général Hackim, se lancer dans un conflit et risquer la vie des habitants de la cité est inacceptable. Mais Enkidu a une méthode radicale pour se débarrasser de ses opposants.

JPEG - 51.4 ko

Après un premier tome surprenant, Ooi Masakazu revient à un scénario plus classique d’une série mécha. Toutefois, il est aussi temps de nous parler du contexte sociétal des habitants de ces cités robots. Et nous allons zapper entre les deux robots géants de la série : L’Ultime Pays Céleste et le Pays Nocturne des Cendres. Le premier est marqué par une lutte des classes plutôt violente. Même si les discussions seront bon-enfant, les petits rappels des événements qui se sont passés lors de la révolte menée par Alba ne sont pas des plus tendres. La cité se partageait entre les administrateurs et la caste des travailleurs. Les premiers utilisaient les seconds et les traitaient comme des inférieurs. La révolte va évidemment inverser les rôles, mais certains travailleurs pensaient devenir les maîtres de la cité mais ils se sont laissés dépasser par un gamin. Difficile de savoir si le changement d’orbite du robot est délibéré ou un moyen pour la caste des travailleurs de renverser le nouveau pilote. Toutefois, derrière une certaine naiveté, Al va être bien plus pertinent et attentif que ses adversaires pouvaient penser. Celui qui se retrouve dans une situation compliquée est Séna. Destiné à devenir le pilote de l’Orbitaria, il se retrouve à obéir aux ordres de Al. Mais Sena n’est pas assoiffé de pouvoir, bien au contraire, il est prêt à aider Al tant que c’est dans l’intérêt du plus grand nombre.

Le cas du Pays Nocturne des Cendres est très différent. Nous sommes dans le cas d’une monarchie qui vient de subir un coup d’état. Et autant Al est un gentil nouveau pilote qui a un rapport privilégié avec son robot, ce qui ne le rend pas toujours ouvert à toutes les propositions, autant Enkidu est un tyran, un dictateur pur jus. La véritable héritière du trône, la véritable pilote est une princesse au caractère bien trempé, qui est clairement le pendant de Al. Attention, Enkidu n’est pas le pendant de Sena. Enkidu est très ambigu. Autant ses actes sont odieux, autant son design est celui d’un beau gosse sympathique. Le mangaka joue sur le physique de son personnage pour expliquer son charisme et sa capacité à tromper les mécanobles. Car dans une cité monarchique, ce sont des privilégiés qui pilotent le robot et chacun de ses membres. Le design du Pays Nocturne des Cendres est plus impressionnant que celui de l’Ultime Pays Céleste. On comprend mieux son mécanisme et son imposante hache en fait une arme terrifiante. D’ailleurs, le combat entre les deux robots semble entièrement à l’avantage du porteur de hache. Mais bien évidemment, Al ne laissera pas les siens mourir.

Nous voici à la moitié de cette mini-série et Ooi Masakazu achève son tome sur un cliffhanger du meilleur cru. Le combat entre les deux colosses ne fait que commencer.


Orbitaria (T2)
- Auteur : Ooi Masakazu
- Traducteur  : Tonton Yaya
- Éditeur français : Doki-Doki
- Format : 127 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 1er juillet 2015
- Numéro ISBN : 978-2-81893-371-8
- Prix : 7,50 €


A lire sur la Yozone :
Orbitaria (T1)


© Edition Doki-Doki - Tous droits réservés



Frédéric Leray
20 août 2015




JPEG - 32.4 ko



JPEG - 31.1 ko



JPEG - 26 ko



JPEG - 30.8 ko



Chargement...
WebAnalytics