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Black Ice
Becca Fitzpatrick
du Masque, Msk, traduit de l’anglais (États-Unis), thriller jeune adulte, 358 pages, février 2015, 17€

Quand deux jeunes filles qui veulent partir en randonnée en montagne se font surprendre par la tempête, le pire est à redouter. Et parfois le pire consiste à choisir entre la mort et un vague sursis. Cependant, même dans ces conditions, il ne faut pas toujours se reposer sur ses acquis, les gens peuvent toujours nous surprendre, en bien ou en mal.



Becca Fitzpatrick est une auteure relativement récente puisqu’elle est apparue à l’horizon littéraire en 2010, en section Young Adult, avec la saga des Anges Déchus, « Hush, Hush » en tête. Cette saga ne m’avait pas franchement attirée, et c’est donc avec un mauvais a priori que j’ai abordé la lecture de « Black Ice ». Un a priori vite remisé face à la qualité du récit de ce premier roman indépendant.

« Black Ice » commence par le meurtre de Lauren Hunstman, puis reprend un an plus tard lorsque Korbie et Britt se préparent pour leurs vacances de printemps. Elles ont prévu d’aller passer quelques jours dans l’immense chalet des parents de Korbie, en pleine montagne, avec Bear, l’ami de Korbie, et Calvin son frère, et par la même occasion l’ex de Britt.
Malheureusement, et comme il se doit, tout ne se passera pas comme prévu. Prises au piège par une tempête sur la route, les deux jeunes filles, à moitié mortes de froid, trouvent refuge dans un petit chalet. Deux garçons s’y trouvent déjà, apparemment propriétaires du lieu. Pas forcément emballés à l’idée d’héberger les deux jeunes filles, ils n’ont finalement pas vraiment le choix, mais vont vite montrer leurs vrais visages. S’en suivront quelques manipulations, une expédition extrêmement mouvementée en forêt et un va-et-vient amoureux probablement pénible pour les protagonistes, très prévisible pour le lecteur.

D’ailleurs la prévisibilité est finalement le point faible de ce roman. Certes, il s’agit de YA, et il faut bien commencer quelque part. L’écriture est tout à fait correcte, et le vocabulaire est bon, sur la forme, il n’y a vraiment aucun problème. Le roman en lui-même se lit extrêmement bien, sans dire facilement non plus. Pas de niaiserie, enfin pas de trop, finalement du jeune adulte qui penche plus vers l’adulte que vers le jeune.
Mais quand au bout de seulement 50 pages, le gars rencontré par hasard à la station-service refait surface, pour lui sauver la mise, semble-t-il une seconde fois, il y a forcément anguille sous roche. Dès le départ, le lecteur sent que quelque chose va de travers. Il faudra encore environ 150 pages avant de voir clair dans le jeu des différents protagonistes et la fin n’étonnera personne. Néanmoins, le lecteur aura hâte de s’y rendre. Et après tout, c’est ce qui compte.
Il n’est pas question ici de donner envie d’aller lire « Hush, Hush », sa chronique propre s’en chargera, peut-être. Mais il n’est absolument pas impossible de se dire que le prochain roman de Becca Fitzpatrick pourrait bien atterrir sur ma table.


Titre : Black Ice (Black Ice, 2014)
Auteur : Becca Fitzpatrick
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Marie Cambolieu
Couverture : Evelaine Guilbert
Éditeur : Éditions du Masque
Collection : Msk
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 358
Format (en cm) : 15 x 21,6 x 2,4
Dépôt légal : février 2015
ISBN : 9782702441503
Prix : 17 €



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18 août 2015


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