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Fragments d’une Couronne Brisée (Les) : La Guerre des Serpents T4
Raymond E. Feist
Bragelonne, roman, traduction (États-Unis), série, octobre 2005, 526 pages, Fantasy, 25 €


Voici donc revenu le temps des héros, des magiciens, des démons, des combats, du sang et des ruines !
Avec ce quatrième volet de « La Guerre des serpents », Raymond E. Feist confirme une fois de plus son statut d’écrivain de fantasy héroïque de qualité.

En effet, on peut reprocher beaucoup de choses à Feist mais pas sa capacité à tourner une histoire dans le bon sens tout en utilisant les ingrédients appropriés. S’appuyant encore une fois sur des dialogues vifs et énergiques, sur une réelle maîtrise du récit épique et un sens inné du suspense, « Les Fragments d’une Couronne Brisée » satisferont les plus exigeants.
Bien sûr, afin d’en profiter pleinement, il vaudrait mieux avoir lu les précédents épisodes de la saga. Néanmoins, rien de fatal, si tel n’est pas votre cas, Feist à pensé à vous et vous accompagne assez finement sur le champ de la compréhension globale de l’intrigue. Pour les habitués, pas de mauvaise surprise, vous retrouverez avec grand plaisir un univers déjà parcouru (Midkemia) et des personnages emblématiques (Pug le Magicien, etc.) mais pour une fois, l’ensemble est un peu plus noir qu’à l’habitude.

Tout cela est très pro, très sérieux et profondément respectueux du lecteur, c’est incontestable. Alors oui, le genre porte en lui-même ses forces et ses faiblesses (quasiment les mêmes d’ailleurs).
Trois volumes pour « La Guerre de la Faille », deux pour « L’entre-Deux-Guerres », quatre pour « La Guerre des Serpents » auxquels on pourrait rajouter les trois volumes de « La Trilogie de l’Empire » co-écrits avec Janny Wurts, c’est un peu beaucoup, évidemment (surtout quand on sait qu’une autre série est déjà sur le pont). Ce petit côté “histoire sans fin” peut lasser ou scotcher le lecteur, c’est selon votre passion.
L’utilisation perpétuelle d’univers moyenâgeux qui tendraient à prouver que démocratie et fantasy ne riment pas bien ensemble peut aussi énerver. L’addition de ces éléments, de ces codes, donne donc parfois l’impression d’exploiter un filon - et sans doute est-ce en partie vrai. Cependant, comme toujours, la différence se fait au finish grâce au talent de l’écrivain.

Et il faut reconnaître à Raymond E. Feist un réel talent de conteur, de vrai romancier respectable. Et que l’on ne nous bassine pas avec le succès qu’il connaît, la jalousie est mauvaise conseillère en terme de critique littéraire et entraîne souvent la bêtise dans son sillage.

Bref, 526 pages de Feist, ça se respecte et ça respecte surtout son lecteur. Ah si tous les écrivains du monde pouvaient en faire autant !

Stéphane Pons

Titre : Les Fragments d’une Couronne brisée, T. 4.
Ouvrages précédents : L’Ombre d’une Reine Noire (T.1), L’Ascencion d’un Prince Marchand (T.2) et La Rage d’un Roi Démon (tous chez Bragelonne).
Séries : La Guerre des Serpents (à lire également les séries de La Guerre de la Faille, de L’Entre-Deux-Guerres et La Trilogie de L’Empire -tous chez Bragelonne, également).
Auteur : Raymond E. Feist
Traduction : de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle Pernot
Couverture : Stéphane Collignon
Éditeur : Bragelonne, 35, rue de la Bienfaisance, 75008 Paris
Site Internet : http://www.bragelonne.fr
Page internet du roman : Les Fragments d’une Couronne Brisée
Pages : 526
Format (en cm) : 23,5 x 15,2 x 3,5 (broché)
Dépôt légal : octobre 2005
Diffusion : Harmonia Mundi
Presse : Leslie Palant (Paris, Bragelonne)
ISBN : 2-915549-49-4
EAN : 9 782915 549492
Prix : 25 €


Stéphane Pons
9 janvier 2006


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