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Grand Duc (Le) (T1) Les Sorcières de la Nuit
Yann et Romain Hugault
Paquet

Le discours de bienvenue des nouveaux appelés de la Luftwaffe est clair, limpide et glacial tout comme la température extérieure de -30 degrés : « Dans un mois, les deux tiers d’entre vous seront morts, les autres seront devenus des vétérans ».
Malgré cet accueil en forme d’avis de décès, les jeunes fanatiques n’hésitent pas à s’engager.



Le rebelle pilote émérite allemand Wulf a effacé toute reconnaissance nazie, considérant qu’il s’agit d’un symbole politique et non d’un insigne militaire. Bien vu par sa hiérarchie directe, cet acte est considéré comme une preuve intéressante de personnalité, mais pas par ses collègues fanatiques qui n’apprécient guère sa façon de penser.

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Grand pilote de nuit, il est prédestiné pour piloter le nouvel avion de combat, le Heinkel 219 appelé Le Grand Duc. Il prend beaucoup de plaisir à piloter ce bel oiseau.

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Sa femme, victime de la guerre, n’est plus là pour le soutenir dans son quotidien, mais son adorable petite fille Romy donne un sens à son existence.
Il doit combattre des jeunes femmes pilotes venues renforcer l’aviation soviétique ; elles sont aux commandes de vieux biplans et n’ont même pas de parachutes.
Romy ne peut pas concevoir que son papa tue des jeunes mamans soviétiques.
Elles sont pourtant bien courageuses pour s’imposer au milieu de ces pilotes machos qui ne peuvent concevoir que des femmes pilotent.

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Lilya, une des sorcières de la nuit, doit se battre dans son quotidien. Après avoir abattu le « Kommodore » de la Luftwaffe, elle sera choisie par La Pravda, journal de propagande de l’époque, pour symboliser le courage des femmes soviétiques qui offrent leur vie pour la patrie.

Cette histoire basée sur des faits réels est très belle : ce pilote allemand qui refuse de porter les signes nazis a bel et bien existé ainsi que les femmes au sein de l’aviation soviétique. Seuls les noms ont été changé.
Cette histoire donne beaucoup d’humanité à certains acteurs de la Seconde guerre mondiale. Wulf est allemand et pourtant, il est contre le nazisme, le fanatisme.
Les femmes soviétiques sont téméraires : sans parachute, elles savent qu’elles n’ont aucune chance de survie si leur avion est touché. On ressent la folie meurtrière de la guerre, le questionnement de la mort pour la patrie.

Je regrette juste l’incohérence par rapport aux missions du Heinkel 219. Ce chasseur de nuit surnommé le Grand Duc a effectué son premier vol le 11 juin 1943 et non en hiver 1943. De plus, il n’est jamais allé sur le front de l’est. Mais le fait d’avoir été un des principaux personnages du livre a permis de le faire connaitre.

La collection Cockpit des éditions Paquet a été lancée en 2005 ; elle s’est imposée dans la bande dessinée aéronautique avec de beaux scénarios et de remarquables dessins d’avions.
Yann et Hugault nous offrent une fois de plus une très belle collaboration comme pour Le Pilote à l’Édelweiss.

Sans être passionné d’aéronautique, on ne peut qu’adhérer.

Ce premier tome laisse entrevoir une très belle suite et une future belle rencontre dans les airs (et pourquoi pas sur la terre) entre ces deux forts caractères que sont Wulf et Lilya.

Une aventure à continuer dans le tome 2 “Camarade Lilya” et le tome 3 “Wulf & Lilya”.


(T1) Les Sorcières de la Nuit
- Série : Le Grand duc
- Scénario : Yann
- Dessins et couleurs : Romain Hugault
- Éditeur : Paquet
- Collection : Cockpit
- Format : 23.5 x 31.5 cm
- Pagination : 48 pages couleur
- Dépôt légal : 15 octobre 2008
- Numéro ISBN : 978-2-88890-277-5
- Prix public : 13.50 €


Illustrations © Romain Hugault et Éditions Paquet (2008)



Anne Schnebelen
21 juillet 2015




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