LE SUJET
Mélangeant interviews, nombreux extraits de films et archives, « Electric Boogaloo » retrace l’histoire de la compagnie de production Cannon dans les années 80, à travers ses nombreuses productions : les plus grands nanars du cinéma, qui ont pris de force la machine Hollywoodienne.
Mark Hartley dresse un portrait sans compromis et savoureux de la Cannon en donnant la parole à près d’une centaine d’intervenants parmi lesquels Dolph Lundgren, Sybil Danning, Charles Bronson, Chuck Norris, Sharon Stone, Tobe Hooper, Franco Nero, Barbet Schroeder ou Luigi Cozzi qui se rappellent avec humour et sincérité de leurs participations à la mythique firme. Grandeur et décadence de la Cannon et de ses têtes dirigeantes, Golan et Globus, l’aventure unique d’une entreprise ayant changé à jamais l’histoire du cinéma bis.
CE QUE L’ON EN A PENSE
Pour clôturé sa trilogie documentaire, débuté par « Not Quite Hollywood : The Wild, Untold Story of Ozploitation » !, dressant le portrait du cinéma d’exploitation australien des années 70 et « Machete Maidens Unleashed ! », sur un courant de films de genre qui a traversé les Philippines.durant les années 70, Mark Hartley voulait se pencher sur le cinéma d’exploitation américain des années 80 par le biais de l’une des ses héroïnes : La Cannon Films.
Mais rapidement son documentaire hommage va virer au documentaire vérité. D’une part, parce que c’est intervenants, les interviewés, ne vont pas mâcher leur mots sur les méthodes de Menahem Golan et Yoram Globus, mais aussi parce que lorsque Mark Hartley a contacté ces derniers pour qu’ils participent à son film, Mais Golan et Globus, chassé le naturel il revient au galop, ont insidieusement commencé à chercher à prendre le contrôle de son projet avant de se retirer pour monter leur propre film Provoquant par la même des effets de bord inattendu, comme Jean-Claude Van Damme, qui après avoir donné son accord pour intervenir dans « Electric Boogaloo » s’est finalement désisté pour participer à celui des de Golan et Globus.
« Electric Boogaoo » n’est est pas pour autant un documentaire à charge, mais un film qui dresse avec lucidité le portrait de deux fondus de cinéma qui voulaient coûte que coûte se faire une place à Hollywood.
Un film qui rend effectivement hommage à l’enthousiasme, à l’esprit d’entreprendre des deux dirigeants de La Cannon Films, mais sans gommer leurs travers et leurs perfidies. Car si déjà les 2 hommes étaient prêt à tout pour monter leur projet (quitte à mentir aux actrices sur le nature olé olé du film qu’elles tournent), ils avaient la fâcheuse habitude de vouloir tout faire pour tout contrôler, et du coup à bâcler leurs affaires par manque de temps, de moyens, de compétence, de recul ou parce que leurs attentions étaient déjà prises par un nouveau projet.
En cela ; le choix du titre « Electric Boogaloo » résume bien le ton et le propos du film, en faisant directement référence à « Breakin’ 2 : Electric Boogaloo », suite bâclée et nanaresque de « Break Street 84 », un des films pourtant innovant produit par le duo.
Sur le plan formel, Mark Hartley, fidèle à son habitude, délivre un film très rythmé où s’enchaînent interviews, images d’archives, extraits de films, affiches faisant rebondir le spectateurs (enfin les plus anciens) de souvenirs en souvenirs. Et les souvenirs avec « La Cannon Films », de « Kid Vengeance » à « Speedway Junky », en passant par « Alien Force », « Runaway Train », « Allan Quatermain et les mines du roi Salomon »,« La Loi de Murphy » ou encore « Cyborg » ou « Coups pour coups », sont légion. Et comme tout ça va effectivement très vite, « Electric Boogaloo », comme les 2 précédents documentaires de Mark Hartley est un film à visionner plusieurs fois.
L’EDITION DVD
N’ayant vu le film qu’en VOD, les détails sur cette édition DVD se limite aux informations du communiqué de presse. Il y est indiqué que le film est complété d’une interview de Mark Hartley et la bande annonce du film.
LE FILM
Electric Boogaloo
Réalisation : Mark Hartley
Scénario : Mark Hartley
Producteurs : Veronica Fury
Producteurs executifs : Nate Bolotin, Todd Brown, Jeff Harrison, Hugh Marks, Brett Ratner
Musique ; Jamie Blanks
Images : Garry Richards
Montage : Jamie Blanks, Sara Edwards, Mark Hartley
Maquillage : Alex Perrone
Production : Fury Productions, RatPac Documentary Films ; XYZ Films
LE DVD
Format : PAL
Audio : Anglais (Dolby Digital 5.1)
Sous-titres : Français
Région : Région 2
Rapport de forme : 1.77:1
Nombre de disques : 1
Studio : Luminor Films
Date de sortie : 15 janvier 2015
Durée : 107 minutes
BONUS
Interview du Réalisateur
Film annonce
Images © Luminor Films