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Virgin Complex
Natsumi Aida
Delcourt

Izu a la réputation d’avoir beaucoup d’expérience avec les hommes et ses camarades de classe lui demandent souvent des conseils, surtout quand il s’agit de passer à l’acte avec un garçon. Seulement, Izu s’est forgée une fausse image pour ne pas avoir honte devant ses copines d’être encore vierge. Son expérience vient tout simplement d’internet, de films pornos et de magasines pour les hommes. Mais elle s’est tellement enfoncée dans son mensonge qu’elle ne peut plus revenir en arrière. Il lui faut maintenant avoir cette expérience pour ne pas être ridicule et Izu pensait pouvoir le faire avec le premier mec mignon qui lui plairait. Seulement, arrivée au moment crucial, dans une chambre de Love Hotel, elle n’arrive pas à passer le pas. Seulement, le dénommé Haruki connait maintenant son secret et possède le moyen de la faire chanter si besoin. Pourtant, la seule chose qu’il lui demande est de lui faire à manger.



Alors que Momoko était agressée par un vieux pervers, Shin est apparu tel un prince de conte de fée et l’a sauvée. Bon, Momoko a peut-être un peu enjolivé cette rencontre, mais une chose est sure : elle est tombée amoureuse de son sauveur et la voila en train de l’espionner pour en savoir plus sur lui, sa vie, ses goûts. Malheureusement, Momoko est une espionne catastrophique et elle se fait vite repérer par Shin. Qu’à cela ne tienne, elle ne se cachera plus et ira même jusqu’à venir dans son école. Si Shin est énervé dans un premier temps par cette intrusion dans sa vie privée, il doit avouer que Momoko a une influence positive. Lui qui s’était isolé des autres redevient peu à peu un vrai membre de la classe. Seulement, Shin traîne avec lui la réputation d’un mec violent, ayant agressé un autre élève dès son premier jour de classe. Toutefois, la vérité n’est connu de personne, hormis Shin et Saiju, mais ce dernier est bien décidé à se venger de ce petit merdeux qui a osé l’humilier. Car on ne frappe pas sans représailles un caïd comme Saiju, et quelle meilleure vengeance que de s’occuper de sa nouvelle petite copine...

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Natsumi Aida s’est révélée au grand public avec sa série phare, « Switch Girl », comprenant 25 volumes. La mangaka se partage entre le dessin de shojo et des articles journalistiques. « Virgin Complex » fait partie des one-shots qui lancèrent sa carrière au Japon.

« Virgin Complex », contrairement à ce que le titre laisserait supposer, n’est pas une série d’histoires sur de frêles jeunes filles perdant leur virginité. En fait, seule la première histoire a un véritable lien avec le titre. Ce premier récit aborde le complexe des jeunes lycéennes n’ayant pas perdu leur virginité assez tôt. Le premier dialogue est symbolique de l’age de plus en plus jeune auquel ces chères demoiselles font pour la première fois l’amour. Un sujet quelque peu tabou chez nous puisque cela n’est pas très loin du détournement de mineur vu ce fameux age. Mais très vite, la question de la perte de la virginité de Izu laisse place à petit jeu de la séduction entre la jeune femme et Haruki. En fait, la mangaka ne va pas du tout analyser cet événement qui demeure d’une grande importance entre un jeune homme et une jeune femme, ce moment crucial dans le passage de l’enfance vers l’age adulte : la première nuit d’amour. Natsumi Aida s’arrête surtout sur la différence, le fait que son héroïne ait honte d’être vierge, plus que sur l’acte en lui-même. C’est dommage car son comportement peut alors paraître amorale, car finalement, même si le sentiment amoureux sera le vainqueur de cette histoire, Izu passe plus pour obsédée ne pensant qu’à faire l’amour qu’à une jeune fille découvrant l’amour sous toutes ses formes.

Et les histoires suivantes vont purement et simplement oublier le concept de base de la première. Nous avons alors droit à de mignonnettes et finalement plutôt classiques petites histoires d’amour, ou plus exactement de coups de foudre car vu la rapidité avec laquelle les jeunes filles vont tomber amoureuses, on se dit que le Japon est en sérieux manque de paratonnerres. Natsumi Aida passe de la jeune fille timide à la petite espiègle prête à tout pour séduire l’homme qu’elle aime. Toutefois, pour la majorité des histoires, cet amour nait un peu par hasard, plus par jeu d’ailleurs. C’est en faignant d’être amoureux que les deux tourtereaux finissent par succomber aux flèches de Cupidon. L’obligation de faire des histoires courtes rend inévitablement les récits de « Virgin Complex » un peu téléphonés pour ne pas dire totalement prévisibles. Il n’y a aucune véritable surprise, le lecteur anticipant quasiment chaque planche. On sent bien que la mangaka utilise tous les rouages du shojo de façon très basique, mettant plutôt en place son style graphique, qui n’a rien de bien innovant, restant dans le grand classicisme des dessins de shojo, les personnages n’ayant qu’une seul trame pour les traits du visage, que ce soit pour les garçons que pour les filles.

« Virgin Complex » est à réserver aux fans de « Switch Girl » ou aux amatrices d’histoires à l’eau de rose, sans grande imagination.


Virgin Complex
- Auteur  : Natsumi Aida
- Traduction : Anne Mallevay
- Éditeur : Delcourt
- Dépôt légal : 21 janvier 2015
- Format : 115x176 mm
- Pagination : 224 pages
- Numéro ISBN : 9782756065793
- Prix public : 6,99 €


© Editions Delcourt - Tous droits réservés



Frédéric Leray
8 février 2015




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