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Fate/Zero (T6)
Gen Urobuchi, Type-Moon, Shinjirô
Ototo

Décidément, le pauvre Waver n’a pas le temps de souffler. Alors qu’il pensait prendre un peu de repos chez ses parents, un invité de dernière minute vient mettre ses plans à l’eau. Contre ses ordres, Iskandar est venu rendre visite à son maître et déguste tranquillement une bonne bière en compagnie du père du jeune mage. Vraiment, ce maudit roi des conquérants ne fait rien pour le mettre à l’aise. Les parents du jeune homme sont même plutôt contents de voir que leur fils est parvenu à se faire un ami pendant ses études. Bon, un espèce de colosse qui vous prend toute la place dans une pièce, mais c’est déjà mieux que rien. En fait, Iskandar est surtout venu apporter les échantillons d’eau que lui avait demandés Waver. Ce dernier est certain de détenir la clé pour retrouver la trace de Caster. Seulement, ils ne sont pas les seuls sur la piste de ce psychopathe...



Rin a décidé de retrouver sa camarade de classe, enlevée par le mystérieux tueur en série sévissant dans la région. Mais être la fille d’un maître participant à la quête du Graal ne sert pas réellement à grand chose quand vous vous trouvez seule dans les rues de la ville. Et sa grande confiance s’évapore au fur et à mesure que les ruelles s’obscurcissent et où les ténèbres deviennent des cachettes pour les pires des créatures. Heureusement pour la jeune fille, elle possède un ange gardien en la personne de Kariya. Devenu le maître du Berseker, il ne veut surtout pas que la gamine ait à subir ce que lui a dû endurer pour devenir un mage. Pendant ce temps, Waver et Iskandar ont enfin trouvé la cache de Caster et son maître, seulement le jeune homme n’était pas préparé à découvrir les horreurs qui y sont stockées. Les corps déchiquetés ne font que confirmer à Iskandar que Caster et son maître sont indignes de participer à la quête du Graal. Et après cette scène de cauchemar, rien ne vaut une petite beuverie entre amis.

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Ce sixième tome de « Fate/Zero » rompt la logique des duels entre servants. La première partie du volume n’amène pas grand chose de nouveau. Le seul progrès sera la découverte de l’antre de Caster et des tortures innommables réalisées par les deux fous furieux. La seule avancée sera la prise de conscience des autres servants des horreurs engendrées par Barbe Bleue. Encore une fois, Shinjirô ne fera pas dans la dentelle pour illustrer les réalisations morbides de Caster et Ryunosuke. Ce sera aussi l’occasion de faire vibrer la corde sensible des fans de la série originale en mettant Rin au premier plan. Ce n’est encore qu’une petite fille sensible et qui est prête à mettre sa vie en danger pour sauver une amie.

Après cette première partie, Iskandar nous réserve une étrange surprise : un verre de l’amitié entre rois et surtout une discussion philosophique pour déterminer qui est le plus digne d’être considéré comme le plus grand roi : le roi des rois, le roi des conquérants ou le roi chevalier. En fait, deux conceptions de la monarchie se font peu à peu jour : d’un côté Saber défend l’idée d’un roi dédié à son peuple et devant l’écouter pour gouverner, alors que Rider et Archer défendent le roi tyran car seul un roi fort et autoritaire peut défendre son peuple. Cette discussion n’est pas réellement faite pour aboutir à une conclusion mais bien d’exposer deux visions de la positon du roi. On sent surtout le décalage entre les deux périodes historiques. Rider et Archer sont les emblèmes d’un temps où la guerre et les conquêtes étaient la raison d’être des rois et seul un grand conquérant pouvait régner, c’était l’ère des empires et de la puissance de l’épée sur la plume. Saber est d’un temps déjà plus « civilisé », en tout cas un temps où établir la paix dans son pays prévaut sur la soif de conquête. La différence des époques explique pour beaucoup les deux positions mais d’un autre côté, en les remettant dans leur contexte, les deux se comprennent, même s’il est devenu difficile d’accepter l’idée du bon roi tyran.

La fin de ce tome sera l’occasion de découvrir l’ultime noble fantasme de Rider dans un combat épique contre Assassin.

« Fate/Zero » s’est fendu d’un tome 6 difficile à cerner mais dont le final annonce le retour aux choses sérieuses et surtout aux duels entre servants.


Fate/Zero (T6)
- d’après l’oeuvre originale de : Type-Moon
- Scénario : Gen Urobuchi
- Dessin : Shinjirô
- Traducteur  : Nicolas Pujol
- Éditeur français : Ototo
- Format : 125 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 190 pages
- Date de parution : 22 janvier 2015
- Numéro IBSN : 9782351808740
- Prix : 7,99 €


A lire sur la Yozone :
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Frédéric Leray
29 janvier 2015




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