Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Exorcisme d’Emily Rose (L’)
Film américain de Scott Derrickson (2005)
7 décembre 2005

****



Genre : Hystérie endiablée
Durée : 1h59

Avec Laura Linney (Erin Bruner), Tom Wilkinson (Père Moore), Campbell Scott (Ethan Thomas), Jennifer Carpenter (Emily Rose), Colm Feore (Karl Gunderson), Joshua Close (Jason), Kenneth Welsh (Dr. Mueller), Duncan Fraser (Dr. Cartwright), JR Bourne (Ray), Mary Beth Hurt (Judge Brewster), Henry Czerny (Dr. Briggs), Shohreh Aghdashloo (Dr. Adani)

Suite à une séance d’exorcisme qui a mal tourné, le Père Moore se retrouve devant les tribunaux. Accusé d’abus de confiance et de négligence, le prêtre n’a que faire de la justice des hommes et envisage d’assurer sa défense pour témoigner des faits et circonstances qui ont entraînés la mort d’Emily Rose. La jeune femme, issue d’une famille très pieuse, venait de quitter la ferme natale pour s’installer sur le campus de l’université, lorsque de terribles crises, véritables pertes de contrôle allant jusqu’à l’automutilation, l’ont poussée à regagner le giron familial et à demander l’aide de l’homme d’église. Mais, cette dernière, l’Eglise, voit les choses d’une toute autre façon et engage Erin Bruner, une pointure du barreau, pour défendre ses intérêts au cours de ce procès médiatique à hauts risques.

S’il n’est pas étonnant que « L’exorcisme d’Emily Rose » ait fait un carton aux Etats-Unis, ce n’est en rien le shocker démoniaque que laissait présumer son titre, mais un film de prétoire comme savent si bien les ambiancer les américains. Contrairement à l’incomparable « Exorcist » de William Friedklin, ou encore le terrifiant « Rosemary’s Baby » de Roman Polanski, sans oublier « La malédicition » de Richard Donner, qui jouaient clairement la carte de la possession satanique, le film de Scott Derrickson opte pour une approche réaliste afin de relater les vraies (l’affaire Emily Rose est inspirée de faits réels) fausses (mais en d’autres lieux et à une autre époque) minutes de l’affaire Anne-Lise Michel, procès qui a défrayé la chronique bavaroise au beau milieu des années 70, et de renvoyer le spectateur aux côtés des jurés sur les bancs de la salle d’audience. Car si le réalisateur du prometteur « Hellraiser : Inferno » sait y faire et illustre les témoignages de quelques flashbacks horrifiques (les crises d’Emily, la séance d’exorcisme), il se garde de toute prise de position pour mieux confronter le public à ses propres interrogations métaphysiques. Véritables diableries, ou simple hystérie à tendance épileptique, le fantasticophile regrettera probablement le manque d’onirisme du propos, tandis que l’amateur de films d’horreur restera, lui, assurément sur sa faim. Le cinéphile, quant à lui, sera probablement surpris par l’excellente tenue d’une mise en scène évitant surenchère et sensationnalisme, et par l’interprétation de qualité proposée par Laura Linney (« Mystic River », « La vie de David Gale », « La prophétie des ombres »), Tom Wilkinson (« Batman Begins », « Eternal Sunshine of the Spotless Mind ») et Jennifer Carpenter, respectivement Maître Erin Bruner, le Père Moore et Emily Rose, même si la performance souvent grimançante de la victime reste sujette à la lecture finale que l’on se fait de la bande. Une reconstitution judiciaire fictionnelle plutôt bien faîte mais qui n’en fait pas pour autant un film fantastique. Dans tous les sens du terme.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Exorcism of Emily Rose

Réalisation : Scott Derrickson
Scénario : Paul Harris Boardman et Scott Derrickson

Producteurs : Paul Harris Boardman, Beau Flynn, Gary Lucchesi, Tom Rosenberg, Tripp Vinson
Producteurs exécutifs : Clint Culpepper, Andre Lamal, David McIlvain, Julie Silverman

Musique originale : Christopher Young
Image : Tom Stern
Montage : Jeff Betancourt
Distribution des rôles : Stuart Aikins, Sean Cossey, Nancy Nayor, Kelly Wagner
Création des décors : David Brisbin
Direction artistique : Sandi Tanaka
Décorateur de plateau : Lesley Beale
Création des costumes : Tish Monaghan
Maquillage : Keith VanderLaan, Mary Kim
Effets spéciaux : Bill Orr, Keith VanderLaan
Effets visuels : J.M. Logan, Keith VanderLaan, Michael Shelton

Production : Lakeshore Entertainment, Firm Films
Distribution : Gaumont Columbia Tristar

Relation presse : Alexis Rubinowitcz

INTERNET

Le site officiel : http://www.emilyrose-lefilm.com/


© image Gaumont Columbia Tristar - Tous droits réservés



Bruno Paul
7 décembre 2005



JPEG - 11.5 ko



JPEG - 7.2 ko



JPEG - 8.8 ko



JPEG - 10.6 ko



JPEG - 9.9 ko



JPEG - 7.3 ko



JPEG - 11.4 ko



JPEG - 9.1 ko



Chargement...
WebAnalytics