Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Léonie Bischoff expose en compagnie de Camille Benyanina
A Bruxelles, du 19 décembre au 10 janvier 2015
Lauréate 2014 du prix Texte et Image de la Scam Belgique

Originaire de Suisse, Léonie Bischoff vit en Belgique depuis une dizaine d’années, où elle a suivi la formation BD de l’Institut Saint-Luc de Bruxelles. A l’enseigne de Casterman, deux albums professionnels ont suffi à la faire reconnaître comme une des créatrices les plus douées et audacieuses de la bande dessinée actuelle. L’attribution du prix Texte et Image 2014 du comité belge de la Scam coïncide avec une exposition bruxelloise où Léonie côtoie cette autre émule des crimes en série qu’est Camille Benyanina...



Léonie Bischoff séduit et convainc d’emblée par sa capacité d’adaptation à des registres radicalement dissemblables, tout en y insufflant sa personnalité propre.

JPEG - 60.3 ko

Ainsi, dès son premier album, « Hoodoo darlin’ » (2013), elle met à profit une incursion dans le monde des esprits du hoodoo (déclinaison américaine du vaudou haïtien) pour démantibuler l’agencement des planches à l’image des visions submergeant la jeune Adèle, lancée à la poursuite d’esprits malins afin de parfaire son initiation aux arcanes chamaniques.

Mais, à côté de proliférations fantastiques, la jeune créatrice n’est pas moins à l’aise avec les ambiances froides et distantes du polar à la scandinave, dont témoigne « La Princesse des glaces » récente adaptation BD du best-seller de Camilla Läckberg.

JPEG - 172.7 ko

Un exercice périlleux où la caractérisation des protagonistes et les variations du découpage sont autant de sésames pour clarifier une enquête complexe, ponctuée de flash-backs et de diverticules amoureux. Sans doute l’intervention narrative du scénariste Olivier Bocquet explique-t-elle une soudaine et relative retenue qui n’en est pas moins du goût de Léonie, prête qi’elle est à repiquer au jeu avec deux autres adaptations d’intrigues dues à la même Läckberg : « Le Prédicateur » et « Le Tailleur de pierres ».

Il aurait bien sûr été plus aisé pour Miss Bischoff de suivre sa propension naturelle à l’extrême et au spectaculaire. Alors que cette apparente rupture et le choix d’un polar où le non-fit est souvent la règle correspond plutôt à une volonté d’explorer des voies nouvelles. Soit à une autre forme d’audace, qui, a fortiori, justifie l’attribution toute particulière du prix de la Scam Belgique à cette suite en devenir. Avec, auparavant comme à présent, une audace souveraine dans l’utilisation de couleurs, à la fois vives et profondes : des jaunes d’or exubérants, des violets intenses bien représentatifs du tempérament de Léonie Bischoff.

JPEG - 113.9 ko

“Violette Nozière”, grande case, planche 19

De ces prouesses graphiques, il est permis de juger sur pièces à Bruxelles, où sont exposées les planches originales de « La Princesse des glaces », en compagnie de celles de« Violette Nozière » : soit le premier album de Camille Benyanina, revisitation ô combien prometteuse des célèbres méfaits de « l’empoisonneuse de la rue de Madagascar », parricide monstrueuse s’il en fût...

JPEG - 71.7 ko

La Princesse des glaces
- Editeur : Casterman
- Collection : Univers d’auteurs
- Dessins : Léonie Bischoff
- Scénario : Olivier Bocquet
- Pagination : 128 pages couleurs
- Dépot légal : janvier 2014
- Format : 18,8 x 26,8 cm
- ISBN : 978-2-2030-7465-1
- Prix public : 19 €


Exposition Léonie Bischoff/Camille Benyanina
- Galerie Bruxelles-Paris
- 29, place de la Vieille Halle aux Blés - 1000 Bruxelles
- du 19 décembre au 10 janvier 2015


Illustrations © Casterman et les auteurs


Alain Dartevelle
20 décembre 2014



JPEG - 85 ko



JPEG - 62.9 ko
Léonie Bischoff



JPEG - 89.5 ko



JPEG - 107.5 ko
Planche « La Princesse des glaces »



JPEG - 65 ko



JPEG - 51.5 ko
Violette Nozière, planche 14



Chargement...
WebAnalytics