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Stargate SG1- Bill Dow
Chevron 1, la Convention française des séries Stargate
9 décembre 2005


Bill Dow est arrivé au cinéma et à la télévision à la même période.

Cet homme de théâtre a commencé en 1988 par la série « Mc Gyver », déjà avec Richard Dean Anderson qu’il retrouvera dans « Stargate SG1 »où Bill incarne le Docteur Bill Lee. Très vite, il embarque dans l’aventure « X-files » (divers rôles mais surtout Charles Burks, ami de Mulder), « Highlander », « Au delà du réel », « Millennium », Pasadena. C’est en 2001 qu’il rejoint l’équipe de voyage intersidéral. En 2003, il devient le Mayor Russ Hathaway dans « Da Vinci », une série policière et passe ainsi d’un studio à l’autre.

Il joue aussi dans « Les 4400 » (Terry Bennet, épisode 3), autre série de SF à succès dont la saison 2 va être diffusée dès le 6 janvier 2006 sur M6.

De son expérience de cinéma, notons une réalisation « The Alley » en 1998, court-métrage primé. En vrac, quelques titres de films : « La Mouche 2 », « Mr Magoo », « Mes cinq chéries » (où il retrouve Paul McGillion), « Behind the Camera : the unauthorized story of Charlie’s ’Angels » (avec Gary Jones). Son actualité 2005 : The zero Sum. En 2006 sortira Meltdown, nouveau projet télé en post-production avec Casper van Dien

Sa carrière théâtrale est associée au Vancouver Playhouse : il a reçu un prix d’interprétation en 2003 lors des Jessie Richardson Theatre Awards pour « Equus ».

Site officiel : http://www.billdow.net/

Votre filmographie mentionne plusieurs rôles dans des films ou des séries de SF. Est-ce un choix parce que cela vous attire ou un simple accident ?

Un peu des deux mais principalement, c’est le hasard qui se trouve sur mon chemin. Les gens pensent que j’ai l’air intelligent et par déduction que je suis à même de comprendre des choses à caractère scientifique. Ce qui n’est pas franchement vrai. Je parlais l’autre jour avec un des scénaristes, il pensait quitter la SF pour passer dans une forme plus traditionnelle de drama ou de comiques de situation. Mais il a fini par revenir à la SF parce que c’est le lieu idéal pour traiter de questions essentielles comme le bien et le mal, les questions de moralité. C’est un aspect qui me plaît dans la SF, il y a un sens plus large, plus dramatique. Mais en fait, tu apprends avec ce que tu as, et le hasard y est pour beaucoup, même si j’y prends du plaisir.

C’est vrai qu’en lisant votre palmarès, vous avez toujours des rôles de major, de médecin, de scientifique. Le hasard est surprenant...

Oui, de la variété dans la non-variété. Beaucoup de médecins, le maire d’une ville, un avocat, un professeur....

Dans votre carrière, y a-t-il un rôle qui vous tient plus à cœur ?

Celui que je joue maintenant ! C’est le meilleur ! On dirait une réponse bateau mais c’est vrai parce qu’on prend les choses telles quelles. Ce rôle me captive et me permet de vivre ma passion, de découvrir plus sur la condition humaine. Tout ce que j’aime.

Vous avez aussi été de l’autre côté de la caméra. Quelques mots sur cette expérience ?

Si je prends la responsabilité de la réalisation, c’est parce que je ne peux tout faire en tant qu’acteur. Par exemple, j’ai toujours rêvé de joué Roméo et personne ne m’a proposé le rôle. Pourtant j’ai ce côté romantique en moi. J’adore embrasser les filles. Et jamais ce n’est arrivé (le rôle de Roméo...).
Mon activité de metteur en scène s’est plutôt focalisée sur le théâtre. Parfois, si j’ai pris la mise en scène, c’est parce que je ne pouvais jouer un rôle dans cette pièce. D’un côté, cela permet d’avoir une vue d’ensemble sur l’histoire. J’ai un sens aigu du public et de sa perception du travail fini. Je peux me vanter d’avoir pas mal réussi avec le public en tant que metteur en scène. Et en plus cela me plaît.

Comment êtes-vous arrivé à la réalisation ?

C’est la vie, un peu comme un chemin qui vous conduit là, avec le temps. En fait, à l’université, j’ai étudié la pédagogie pour devenir enseignant de littérature anglaise. J’ai pris en plus un cours de théâtre. Je n’y connaissais rien en théâtre mais une des conditions était d’y aller, de voir une pièce et d’en faire une critique. Quand j’ai vu cette pièce, j’ai été submergé par le potentiel de communication qui s’en dégageait entre ces comédiens et les 200 et quelques spectateurs. Le texte et la façon dont on le percevait. C’est à ce moment que j’ai décidé de participer et d’apprendre à connaître cet univers. C’est à cet instant que je suis devenu acteur pour finir par un Master à l’université et devenir professeur de théâtre.

Vous vous faites des images de ce que vous lisez et ce que vous écrivez. Est-ce pour cela que vous avez choisi la réalisation/mise en scène ?

J’ai fait une audition d’un film de Peter Greenaway, “Rembrandt, the late watch”. J’avais eu l’opportunité de lire le script. La vision de Greenaway sur Rembrandt est que ce peintre a comme un point de vue de réalisateur cinéma : il crée une histoire et en fait une capture d’écran. C’est un peu ce que vous dites de la mise en scène au théâtre. Vous transmettez votre visuel.

Vous devriez aller à Amsterdam et voir la toile originale.

Exactement, il y a beaucoup à voir..

L’avez vous fait ?

Non, j’ai passé l’été en Italie à étudier et je suis passé par Amsterdam.

Vous avez vu les beautés des musées néerlandais ?

Splendides, comme le Rijkmuseum.

C’est vrai que vu depuis ma Belgique, nous connaissons mieux cette culture..

Il y a un festival du court métrage à Sienne, Portoimaggio, il y a 5 ou 7 ans, où des Belges sont venus avec des films géniaux.

La petite Belgique, ses acteurs et ses réalisateurs commencent à se faire une belle réputation en France. Par contre, il y a 20 ans, faire une école de cinéma, c’était pas une chose facile pour travailler après.

Oui, on a vu la différence depuis 5 ou 7 ans. L’occasion est toujours là quelque part, qui vous attend.

Mais outre l’occasion, il ya des aspects techniques à maîtriser. Là c’est dur.
Avez-vous des projets de scène ?

Je collabore depuis des années avec un théâtre à Vancouver, où les artistes sont résidents. On y monte des pièces, on y joue. J’anime aussi des cours d’écriture scénaristique. Et j’aime beaucoup cela.

Les lieux de tournage des deux séries Stargate sont-ils proches ?

Oui, c’est le même studio, le même immeuble.

Alors vous vous connaissez les uns les autres !

Oui, j’ai eu le plaisir l’année passée de faire un épisode où l’équipe d’Atlantis doit revenir au centre de SG1 et où mes “capacités techniques” étaient nécessaires à l’intrigue. J’ai beaucoup apprécié de faire partie d’un épisode d’Atlantis.

C’est vrai que l’ambiance y est. En tout cas en visionnant les bonus des DVD...
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Ah, vous les avez vu !

Oui, j’ai mon petit boîtier de travail avec moi.
Il ya eu des changements au niveau des équipages de SG1. Quelles sont vos impressions à ce sujet ?

Je pense que c’est bien. C’est dur de voir Richard (Dean Anderson, Jack O’Neill) partir après s’être investi dans cette série. C’est une sacré personnalité et un chef naturel. Mais le programme était trop exigeant et il souhaitait passer plus de temps avec sa famille. Il avait la capacité de porter une histoire vers une autre, de faciliter la transition, d’intégrer Ben Browder, d’assurer la continuité de la série. Changer l’équipage a surtout permis aux scénaristes de renouveler leur vision sur l’histoire de Stargate. Un bol d’air frais. D’un côté, c’est une page qui se tourne, d’un autre, comme ici, c’est comme recommencer une nouvelle vie. C’est assez excitant de pouvoir se renouveler ainsi, changer sans tout changer, activer de nouvelles opportunités.

Vous parlez de Ben Browder mais il y a aussi Claudia Black.. qui vient aussi de la série Farscape...

Je ne connaissais pas la série. En fait, je discutais avec des étudiants d’une école supérieure de Vancouver qui me demandaient ce qui allait arriver dans Stargate. Je leur ai dit que deux comédiens venaient de cette série australienne, Farscape, et c’est fou mais ils ont tous crié de joie. Moi, j’y connaissais rien contrairement à tous ces étudiants... C’est la jeunesse, au courant de tout... Oui, Claudia, une fille incroyable qui apporte un punch à la série. Surtout pour Michael Shank (Daniel Jackson) dont elle booste la vie. Ben aussi est très “pro”, il laisse la place aux autres pour faire d’autres choses. C’est un bon point pour la série.

Des projets pour le cinéma ? Je crois que lorsqu’on est pris par une série comme Stargate, on n’a pas beaucoup de temps sur le côté ?
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Je monte une nouvelle compagnie de théâtre à Whistler, la station de ski (100 km au nord de Vancouver), futur localisation des Jeux Olympiques d’Hiver de Vancouver 2010. Ils m’ont demandé de mettre en scène “Songe d’une nuit d’été” pour l’été prochain et nous sommes occupés à la pré-production. En plus, je travaille une pièce que je joue en janvier/février sur Vancouver (NDLT : interview de décembre 2005). J’essaie de faire le plus possible de théâtre dans la limite de mes possibilités. Et puis le projet avec Peter Greenaway...

Vous êtes aussi passionné de photos ?

Ah, je crains que vous ne confondiez avec quelqu’un d’autre qui porte le même nom et qui a un site Web pour présenter ses œuvres... Je suis moi-même tombé sur ce site en surfant...

Surprise de la vie...

Hélas, nous avions déjà débordé sur le temps imparti. Merci à Bill Dow.


Bruno Paul
Véronique
1er avril 2006



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