Kurt est parvenu à mettre Ion dans une colère noire en traitant Serena comme une vulgaire arme, elle qu’il a transformée en Tremor pour en faire l’arme parfaite, une arme capable de réparer n’importe quelle machine. Mais Ion persiste à voir en elle son amie et il va parvenir à atteindre l’override de Bullet. Son gantelet prend alors des proportions titanesques et les lames du bras gauche de Kurt ne semblent plus d’une grande utilité face à Bullet. Même l’aide de Eiblock en devient superflue. Il faut l’intervention d’un nouveau Breeder pour retenir Bullet. Omega, car tel est son nom, semble encore moins humain que Serena, étant capable de passer à travers le métal, ce qui rend les attaques frontales inefficaces contre lui. Mais le temps des retrouvailles s’achève car une troupe de Bakers fait son apparition et Kurt n’est plus en état de leur faire face. Malheureusement, Ion et Serena non plus et le pire des scénarios arrive pour le jeune homme : non seulement Serena devient leur prisonnière mais ils lui réquisitionnent Bullet...
Il faut avouer que ce tome 3 de « Bullet Armors » nous met immédiatement dans l’ambiance. Ce sera un mélange d’action et de révélations non seulement sur le personnage de Serena mais aussi sur le passé de cet univers, car à travers la discussion entre Ion et Kurt, Moritya nous apporte énormément d’informations sur le contexte de son récit, sur la haine existant entre les Bakers et les Breeders. En tout cas, il fait tomber de leur pied d’estale ces Breeders que nous commencions à estimer à travers Serena et Ion. Avec le personnage de Kurt, c’est tout le côté obscur des Breeders qui fait son apparition. Mais ce sera aussi l’occasion de découvrir les pouvoirs des deux bras de ce mystérieux Tremor dont nous ne connaissons toujours ni l’origine ni l’apparence. Moritya garde encore des éléments mystérieux pour que le lecteur ait toujours un fil rouge digne de ce nom pour rester pour les six tomes de la série. Et pour augmenter la pression sur Ion et sur le lecteur, Kurt semble savoir ce qu’est devenu le père de notre héros. Il fallait bien que cet élément revienne sur le devant de la scène pour créer une atmosphère tendue entre les Breeders et Ion.
Le tome 4 s’ouvre sur un événement choc : l’emprisonnement par les Bakers de Serena et de Bullet. Notre jeune héros se retrouve seul sans son Tremor et va devoir se fier à lui-même et à Eiblock. C’est aussi un grand classique, un test de l’amitié entre deux personnages, même si ici, il s’agit d’un personnage et de son Tremor. Notre héros va devoir traverser le QG des Bakers pour récupérer ses amis, mais attention, nous n’entrons pas dans une logique de duel/progression à la « Saint Seiya », mais plus à une intrusion à la « Mission : Impossible ». Il faut dire qu’avec 6 tomes en tout, Moritya ne peut pas se disperser dans des duels sans fin qui phagocyteront de précieuses pages. Moritya a, bien au contraire, un scénario fluide, allant à l’essentiel et ne perdant pas le lecteur dans des considérations interminables. Cela n’empêche pas le mangaka de nous réserver de petites surprises, de nouveaux protagonistes en lien avec nos deux sauveurs. Le cliffhanger est digne des précédents et démontre encore une fois le talent de cet astucieux mangaka qui, pour le moment, s’en tire avec les honneurs sur cette exercice loin d’être évident qu’est une mini-série.
On adore « Bullet Armors » et on en redemande... bon seulement pour encore deux tomes.
Bullet Armors (T3 et 4)
Auteur : Moritya
Traducteur : Thibaud Desbief
Éditeur français : Kana
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 194 pages
Date de parution : 23 mai et 4 juillet 2014
Numéro ISBN : 9782505060321 ; 9782505060543
Prix : 6,85 €
A lire sur la Yozone :
Bullet Armors (T1 et 2)
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