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Soul Eater (T25)
Atsushi Ohkubo
Kurokawa

Le Grand Dévoreur s’est réveillé mais Crona ne lui a pas laissé deaucoup de temps avant de fusionner avec lui, le remplissant de sang noir. Seulement, face à la folie du Grand Dévoreur, même celle de Crona ne fait pas le poids. Toutefois, elle lui a permis d’atteindre une puissance encore inégalé. Et face à lui, il n’y a que des élèves du Shibusen dont Kid, celui devant succéder à son père Shinigami, mais aussi... son petit frère ! Le choc est rude pour le Kid mais le temps n’est pas vraiment aux réflexions philosophiques sur les actes de son père et l’étude de sa progéniture. Que ce soit son frère ou non, il doit vaincre le Grand Dévoreur, et la partie ne s’annonce pas facile car sa folie semble le rendre invincible. Même Black Star se prend sa volée. Pour Asura, les humains ne sont que des déchets, que l’on jette après les avoir compacté...



Maka ne peut laisser ses amis se prendre une rouste de la part du Grand dévoreur, surtout que s’ils échouent, la terre sera à sa merci et l’humanité vivra sous la peur éternelle et la folie sans nom. Mais rien ne semble pouvoir égratigner Asura alors que lui les maltraite sans la moindre pitié. Toutefois, Soul n’a pas dit son dernier mot. Il lui reste le sang noir et un petit air de piano pour s’attaquer à la folie d’Asura. Kid, quant à lui, tente de s’éveiller définitivement à sa condition de dieu de la mort. Ce qu’il ignore, c’est qu’il ne peut n’exister qu’un seul shinigami et plus il s’approche de sa forme définitive, plus son père s’approche de sa fin. Mais Asura n’en a pas fini avec ces insectes tourbillonnant autour de lui et cette petite présomptueuse va payer le prix ultime : la mort ! Seulement, tout Grand Dévoreur qu’il est, il ne pouvait imaginer que la jeune fille serait la proie du sang noir de son Death Scythe.

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On s’y attendait évidemment, mais se dire que l’on tient le dernier tome de « Soul Eater » est tout de même émouvant. Car avec son style graphique totalement atypique et son histoire déjantée au possible, Atsushi Ohkubo était parvenu à nous séduire et nous rendre accrocs à ses personnages. Certes, les derniers tomes étaient parfois d’un niveau inégal mais Maka et ses amis sont si attachants qu’on pardonnait toutes ses baisses d’inspiration au mangaka.

Le dernier tome se devait, par contre, d’être un final en apothéose avec le combat tant attendu contre le grand dévoreur. Ah, on peut dire qu’il s’est fait attendre ce combat et les premières pages ne sont pas vraiment en faveur de nos héros qui vont se faire rétamer en beauté. La logique est donc très simple : nos héros vont devoir passer un cap pour vaincre leur adversaire. Pour Kid, c’est très simple, il doit s’éveiller à sa nature de shinigami et voir enfin ses trois bandes blanches dans les cheveux faire des cercles parfait. Entre nous, le résultat n’est pas des plus réussis au niveau design, Kid perdant ce côté farfelu en total opposition avec son obsession de la symétrie. Pour Black Star, bah, il reste fidèle à lui-même, trop orgueilleux pour admettre la moindre faiblesse et il s’avérera des plus courageux. Celle qui sera réellement marquée par une transformation sera donc Maka. Notre héroine va s’ouvrir au sang noir et se retrouver... avec un nouveau costume évidemment, marque classique de l’évolution d’un personnage.

La seconde partie du combat ramènera sur le devant de la scène notre chère Crona. Sa scène finale du tome 24 pouvait laisser penser que son influence sur le Grand Dévoreur serait bien plus important. Mais Asura était plus puissant que prévu. Sans oublier la grande révélation du début de tome. Nous avions Dark Vador à Luke Skywalker : « Je suis ton père », nous avons maintenant Asura à Kid : « Je suis ton frère ». Bon, sa réplique marquera moins que celle de « Star Wars » mais difficile de ne pas faire le rapprochement. Mais revenons à Crona. La confrontation avec Maka, je vous laisse découvrir comment les deux jeunes filles se retrouverons, sera plus une forme de psychanalyse qu’un combat. En fait, leur amitié va s’avérer plus fort que tout. Atsushi Ohkubo s’avère extrêmement positif, assumant l’idée que tout peut être pardonné ou en tout cas, il existe une expiation pour beaucoup de péchés. Mais Crona devra d’abord montrer qu’elle est prête pour ce pardon. Le final de la série ne sera donc pas vraiment un « happy end » mais une vision optimiste de l’avenir. Toutefois, le mangaka ne succombera pas à la mode du « quelques années plus tard », mais stoppera sa série sur une scène pouvant ouvrir à bien des possibilités.

« Soul Eater » s’achève donc en beauté, comme la série a commencé. Atsushi Ohkubo a presque réussi une série parfaite dans un genre bien délirant, qui nous plait tant.


Soul Eater (T25)
- Auteur : Atsushi Ohkubo
- Traducteur  : Fabien Vautrin et Maiko_O
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 304 pages
- Date de Parution  : 3 juillet 2014
- Numérotation ISBN : 9782368520215
- Prix public : 6,60 €


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Frédéric Leray
13 septembre 2014




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