Pittfields aux Etats-Unis, c’est là qu’elle est née. Sa vie aurait pu se dérouler tranquillement dans la ferme de ses parents, mais une attaque de Mimics la rendit orpheline. En découvrant les corps de ses parents, elle jura de vouer sa vie à l’anéantissement de ces créatures et elle alla jusqu’à voler une identité pour pouvoir s’engager sans être majeure. C’est ainsi que Rita Vrataski entra dans l’armée mondiale. Lors d’une bataille, Rita fut prise dans une boucle. Pour comprendre ce qui lui arrivait, la jeune femme lut tout ce qui existait sur les Mimics et à force de recherches et de morts, elle comprit que les boucles étaient créées par les Mimics pour vaincre leurs ennemis, c’est par hasard que Rita se retrouva dans l’une d’elle. Et pour s’en sortir, il lui faut détruire la Mimic sauvegardant les boucles. Sa rage de tuer lui donna le surnom de Full Metal Bitch. Et à force de boucles, elle arriva à ses fins. Mais Rita était seule à comprendre ce qui lui arrivait et les tests des scientifiques n’arrangaient rien. Jusqu’à sa rencontre avec ce japonais, sur la base de Flower One...
« All You Need is Kill » est l’adaptation en manga de la light novel éponyme de Hiroshi Sakurazaka. L’auteur, après une carrière en technologie de l’information, s’est spécialisé dans les romans et nouvelles de science fiction. Il reçut en 2004 le Seiun Awards, prix du meilleur roman de science fiction, et la même année le 16e prix du Science Fiction Magazine Reader pour « Saitama Chainsaw Massacre » dont l’adaptation en manga est publiée en France chez Soleil sous le titre « Carnage à la tronçonneuse ». Dix ans plus tard, le roman de Hiroshi Sakurazaka est finalement adapté au cinéma par Doug Liman sous le titre « Edge of Tomorrow ».
2014 est donc l’année de « All You Need is Kill ». L’adaptation en manga est en deux tomes. Le premier se focalise sur le personnage principal : Keiji Kiriya. L’idée de base est un classique de la science fiction : la journée sans fin. La logique déjà largement utilisée est reprise sans grande variante dans un premier temps : le héros est pris dans une boucle temporelle et doit découvrir ce qu’il doit modifier dans sa journée pour parvenir à en sortir. La différence avec la plupart des autres histoires du genre est la mort du héros à chaque boucle mais aussi l’évolution de ses ennemis en même temps que la sienne. Le scénario peut sembler très simple au premier abord mais il est construit dans le manga d’une telle façon que le lecteur devra attendre le second tome pour vraiment avoir le fin mot de l’histoire. Dans le premier tome, il découvre à quel point l’abnégation de Keiji va le changer car, ne pouvant mourir, il se doit de trouver la solution à son problème pour sortir de la boucle.
Le second tome commence sur le personnage de Rita Vatraski. Elle est très intéressante car contrairement à Keiji qui se focalise sur son entrainement de guerrier et à l’évolution de son armement, Rita va étudier l’ennemi pour trouver son point faible et comprendre ses objectifs. Deux manières de se préparer très différentes et qui finiront par se retrouver sur le champ de bataille. La rencontre entre Rita et Keiji dans le deuxième tome marquera le retour du jeune homme au premier plan et il y restera jusqu’à la dernière page. Le suspense sera bien préservé sur la méthode pour sortir de la boucle de Keiji qui s’avérera différente de la boucle de Rita. Mais le tragique de la dernière confrontation est très bien rendu. Il faut dire que les crayons étaient entre les mains d’un maître.
Est-il encore besoin de présenter Takeshi Obata, le dessinateur de génie de « Death Note ». Encore une fois, il va nous en mettre plein les yeux dans un style très différent de ses précédents mangas puisqu’il va devoir dessiner des armures, plus que des mécha. Le design rappellera celle de la saga « Halo », mais il va vraiment peaufiner les détails. Et que dire de ses phénoménales haches de guerre ? Un travail superbe qui tranchera avec celui des Mimics, ces espèces de Pac Man ayant fait un séjour dans l’univers de « Soul Eater ». Si leur apparence peut prêter à sourire, leur violence beaucoup moins. Et Obata ne va pas hésiter à faire dans le trash côté corps déchiquetés. Le pauvre Keiji n’aura pas vraiment de morts très propres, plutôt une vraie boucherie. Mais avec Obata, tout semble parfaitement à sa place et les deux tomes se lisent d’une traite, avec un final digne de ce nom.
Oui, « All You Need is Kill » est une oeuvre somptueuse par le dessin d’Obata et le scénario de Hiroshi Sakurazaka parfaitement retravaillé pour le format manga par Ryosuke Takeuchi. A noter que les chapitres sont séparés par un extrait du roman, en lien avec le chapitre passé.
All You Need is Kill (T1 et 2)
Scénario original : Hiroshi Sakurazaka
Storyboard : Ryosuke Takeuchi
Design des personnages : Yoshitoshi Abe
Dessin : Takeshi Obata
Traducteur : Thibaud Desbief
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Shonen Up !
Format : 112 x 176, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 25 juin et 16 juillet 2014
Numéro IBSN : 9782820317193 ; 9782820317209
Prix : 6,99 €
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