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Lucy
Film français de Luc Besson (2014)
6 août 2014

***



Genre  : S.F. anticipative/Action
Durée  : 1h28

Avec Scarlett Johansson (Lucy Miller), Morgan Freeman (Professeur Norman), Choi Min-Sik (M.Jang) et Amr Waked (Pierre Del Rio), Julian Rhiand-Tutt (The Limey), Pilou Asbaek (Richard), Analeigh Tipton (Caroline), Shin Chang-Soo (Chang-Soo), Seo Chong-Fu (Chong Ju)

A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.

Utiliser davantage son cerveau et pouvoir le contrôler, qui n’a jamais rêvé de cela ? Luc Besson propose avec Lucy une vision de ce que serait un humain doté de tels pouvoirs.

Avant tout, rassurez-vous, le rôle de Lucy n’est pas un mix de Nikita et Leeloo, même si cette dernière est leur digne héritière : forte, combative et non-responsable, au départ, des aventures qui vont lui arriver.

Dès les premières secondes, la musique d’Eric Serra retentit pour s’ouvrir sur le visage de Lucy, notre ancêtre. Un des propos du film est posé : l’évolution.

Les séquences suivantes se déroulent à Taipei, où l’on nous découvrons la Lucy du film. Scarlett Johansson y est solaire. L’action démarre rapidement et nous plonge frénétiquement dans les limbes du trafic de drogue. Très dynamique, le début est, grâce aux montages vidéo, oppressant.

L’action va crescendo, puis s’essouffle pour terminer en beauté. Depuis longtemps, Luc Besson possède l’idée de ce scénario et ce n’est qu’en voyant l’évolution technique actuelle qu’il s’est s’est lancé.
Nous ne sommes pas dans la S.F. du « Cinquième élément ». « Lucy » est un film d’anticipation. L’action et la violence y sont présentes mais sans excès.

La femme a un rôle fort dans la plupart des films de Besson. Lucy n’échappe pas à la règle. Scarlett Johansson incarne une Lucy très convaincante dès les premières minutes du film, puis s’égare lors de sa transformation pour nous revenir par la suite.

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La théorie que nous offre Luc Besson dans Lucy est la suivante : c’est en ingurgitant sans le désirer la molécule de synthèse CPH4 que Lucy développe toutes ses capacités. La CPH4, comme cela est expliqué dans le film, est comme une molécule produite par la femme enceinte lors de la sixième semaine de grossesse. Je ne peux vous dire si cela est vrai ou non mais le constat du film nous permet d’entrevoir les capacités qu’un humain peut éveiller en utilisant son cerveau à 20, 30, 40, 60, 90 et 100 %.

Pour coller au plus près de la vérité scientifique, Luc besson s’est entouré de chercheurs comme Yves Agid neurologue et cofondateur de l’Institut du Cerveau et de la Moelle Épinière (ICM), situé à l’Hôpital de La Pitié-Salpêtrière de Paris.

À noter qu’il est amusant ou affligeant de constater que la connaissance accrue enlève la part d’humanité qui est en nous.

Le film est une course contre le temps. Lucy court après ce dernier pour arriver à ses fins. Pour cela, elle est aidée par le Professeur Norman, interprété par le fabuleux Morgan Freeman, et le commissaire Del Rio.

Le professeur Norman est un spécialiste du cerveau ; il étudie ses capacités et l’idée de l’augmentation de notre colonisation de cet organe depuis 20 ans : Lucy rend ses théories plausibles. Son cours magistral, est riche d’enseignement sur l’intellect. On y apprend par exemple que l’être qui utilise le plus son cerveau sur Terre n’est pas l’être l’homme, mais le dauphin.

« Lucy » est une réussite visuelle et le deuxième film français à utiliser le Dolby Atmos. Nous sommes pour pouvoir en profiter dans des salles équipées en 9.1 ce qui nous plonge dans un univers sonore, à l’orée du réel. Le son nous englobe de part et d’autre de la salle pour nous engloutir totalement dans la toile. Douze salles seulement sont équipées en France pour le moment. Cette innovation n’a pas été poussée totalement pour « Lucy » par manque de temps.

Les plongées du cerveau de Lucy dans l’espace et le temps sont remarquables. Eblouissant et trippant, le film vous scotchera et vous fera réfléchir.

La morale de l’histoire est de continuer d’avancer et de ne plus se renfermer sur soi.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Luc Besson
Scénario et Dialogues : Luc Besson
Musique originale : Éric Serra
Décors : Hugues Tissandier
Costumes : Olivier Bériot
Directeur de la Photographie : Thierry Arbogast A.F.C.
Son : Stéphane Bucher
Montage : Julien Rey
Superviseur des effets visuels : Nicholas Brooks
Productrice des effets visuels  : Sophie Leclerc
Son : Stéphane Bucher, Guillaume Bouchateau, Shannon Mills, Didier Lozahic, David Parker
Casting : Nathalie Cheron A.R.D.A.
Produit par : Virginie Besson - Silla
Production : Euopacorp
Co -Production : Europacorp, TF1 films Production, Grive Productions
Avec la participation de : Canal+, Ciné+, TF1

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Image © Europacorp- TF1 Films production - Grive Productions



Ingrid Etienne
6 août 2014



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