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Temps Perdu (Le)
Rodolphe & Vink
Daniel Maghen

De retour d’un salon, Guillaume, un auteur de bandes dessinées, ne se sent pas capable de faire le trajet jusqu’à son domicile d’une traite, alors il s’arrête dans le premier hôtel qu’il trouve.
Marie, la propriétaire du Temps Perdu, l’accueille et lui affecte une chambre. Lorsqu’il y pénètre, il voit une gravure qui l’intrigue. Il s’en approche, la touche du doigt...
C’est le début d’incursions dans une contrée défiant la logique, ainsi que d’une nouvelle vie.



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La galerie d’art Daniel Maghen ne se contente pas d’exposer des œuvres d’artistes, elle a ouvert en 2008 un secteur éditions pour la publication de bandes dessinées, des albums aux indiscutables qualités graphiques. Citons les récents « Pawnee » de Patrick Prugne, « Victor Hugo, aux frontières de l’exil » de Gil et Paturaud, sans oublier le présent « Le Temps Perdu » qui ne déroge pas à la règle.

L’histoire possède un côté magique qui n’est pas sans rappeler l’enfance. Par la pensée, on aime s’évader, quitter notre quotidien pour vivre de folles aventures. L’imagination est reine, elle nous ouvre les portes de vastes domaines inexplorés.
L’arrivée de Guillaume dans cet hôtel change définitivement son existence. D’une, il découvre un ailleurs farfelu ; de deux, il rencontre Marie. Intrigué par cette plongée dans un monde absurde grâce à une simple gravure, il revient et sympathise avec Marie. Tout est lié. Le hasard fait bien les choses et, de fil en aiguille, le passé se révèle.

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Le scénariste Rodolphe nous conte une superbe histoire relevant du merveilleux, elle laisse la part belle aux rêves, aussi bien inaccessibles que du domaine du possible. Le choix d’un auteur de BD ne doit bien sûr pas être innocent, évoquer les salons relève de l’expérience personnelle. Le récit nous emporte, nous pousse à faire abstraction de ce qui nous entoure. L’adhésion est totale.

Ce scénario est magnifié par les dessins de Vink. Chaque page n’est rien de moins qu’une œuvre d’art, un plaisir des yeux. Signalons au passage que chaque planche est en vente à la galerie Maghen, que les choix éditoriaux trouvent ici leur sens.
Visuellement, « Le Temps Perdu » se dégage de la très grande majorité de la production actuelle. La couleur directe apporte un indéniable charme, collant bien au récit.

Il faut prendre le temps de lire cet album pour en apprécier toutes les qualités. « Le Temps Perdu » ne restera pas longtemps fermé, l’envie de le feuilleter ne sera jamais loin...
Une bande dessinée magnifique, prolongée d’un cahier graphique signé Vink nous en mettant encore plein les yeux.
À ne pas manquer, d’autant que même ceux ne lisant pas de BD l’ouvriront, poussés par une légitime curiosité.


Le Temps Perdu
- Scénario : Rodolphe
- Dessin : Vink
- Éditeur : Daniel Maghen
- Dépôt légal : 15 mai 2014
- Pagination : 72 pages couleurs dont un cahier graphique de 12 pages
- Dimensions (en cm) : 25 x 32,8
- ISBN : 978-2-35674-034-2
- Prix public : 17 €


Illustrations © Daniel Maghen, Rodolpe & Vink (2014)



François Schnebelen
23 juillet 2014




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