La société Abstergo, Masato a accepté de jouer les testeurs de jeux vidéos pour elle. Toutefois, la technologie utilisée n’est pas classique, un casque envoie directement les images du jeu au cerveau, donnant l’impression au joueur d’être réellement le personnage qu’il contrôle. Et devenir un pirate du XVIIIe est plutôt sympa, surtout que Masato semble s’être parfaitement synchronisé avec son avatar. Mais le garçon se moque de ce jeu. En réalité, il est là pour sa mère, cette femme qu’il a peu connue et qui préféra son travail et la création de cette machine plutôt que d’élever son fils. Son père semble peu inquiet de le voir fréquenter Abstergo, s’occupant plutôt de son absentéisme à l’école. Pour Masato, l’objectif est de dégommer ce travail et humilier cette femme qui l’a ignoré. Alors soit, il va redevenir encore une fois Edward Kenway, mais ce sera la dernière... Toutefois, au cour du jeu, Edward est blessé au côté par un maître assassin... et Masato subit exactement la même blessure.
Est-il encore besoin de présenter cette saga à succès planétaire qu’est le jeu « Assassin’s Creed » ? C’est en 2007 que sort le premier opus de ce jeu sur PS3 et XBox 360. Le personnage d’Edward Kenway apparait dans le quatrième opus de la saga, « Assassin’s Creed IV : Black Flag », qui sera d’ailleurs le premier titre à être porté sur les dernières générations de consoles, XBox One et PS4.
Le scénario de Takashi Yano, cet habitué des adaptations de jeu vidéo, reprend le contexte du jeu mais en remplaçant le joueur par son personnage principale : Masato. Les joueurs d’« Assassin’s Creed » ne seront pas dépaysés, en retrouvant l’Edward Kenway du jeu. Cette partie est fidèle au scénario développé dans « Black Flag », avec un personnage complexe, bien développé par Takashi Yano, qui prend le temps d’exposer le pirate pour ceux qui ne connaîtraient pas la saga. Son scénario est d’ailleurs très intelligemment agencé puisqu’un lecteur totalement novice par rapport à la saga vidéo-ludique n’aura finalement pas besoin de la moindre connaissance préalable. Le récit se déroule sans à-coup, jonglant entre le présent et l’époque de Kenway. Il faudra attendre la fin du tome pour découvrir à quoi sert réellement l’Animus, ce casque semblant servir pour créer une réalité virtuelle mais qui a une utilisation tout autre.
Au dessin, nous trouvons Kenzi Oiwa, qui s’est fait remarquer en dessinant « Bienvenue dans la NHK ». Face au design hyper réaliste comme peuvent se le permettre les consoles de dernières générations, Kenzi Oiwa ne pouvait que s’inspirer du graphisme des personnages originaux sans chercher à rester trop fidèle non plus. Et le résultat s’avère vraiment intéressant. Son Edward a vraiment de la gueule et du panache, portant parfaitement la tenue d’assassin. Kenzi Oiwa a su s’approprier la saga et les principaux codes, vestimentaires et autres, pour les intégrer à un shonen. Le personnage de Masato a aussi son intérêt, même si graphiquement, il est plus léger, comme toutes les planches se passant dans le présent, moins détaillées, mais aussi moins exigeantes côté graphisme. Le monde des corsaires est un monde baroque, avec des tenues parfois assez compliquées dans leur design. En tout cas, le lecteur s’immerge sans difficulté dans ce XVIIIe siècle.
« Assassin’s Creed Awakening » s’avère être l’exemple de l’adaptation réussie d’un jeu vidéo. A voir si cette réussite durera jusqu’à la conclusion de cette série.
Assassin’s Creed Awakening (T1)
Oeuvre originale : Ubisoft
Scénario : Takashi Yano
Dessin : Kenzi Oiwa
Traducteur : david Le Quéré
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 198 pages
Date de parution : 12 juin 2014
Numéro ISBN : 9782355926914
Prix : 7,90 €
Assassin’s Creed® Awakening © 2014 Ubisoft Entertainment. All Rights Reserved. Assassin’s Creed, Ubisoft, and the Ubisoft logo are trademarks of Ubisoft Entertainment in the US and/or other countries.
© Ki-oon - Tous droits réservés