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Warship Jolly Roger (T1) Sans retour
Runberg & Montlló
Dargaud

En l’année 3852 de l’ère confédérée, quatre détenus profitent d’une mutinerie dans la prison haute sécurité de la planète Tullanium pour s’échapper à bord d’une navette.
Parmi eux, un jeune garçon surnommé Treize, qui ne dit mot mais aux étonnantes capacités, Kowalski, un contrebandier, Alisa Rinaldi, une rebelle qui a combattu avec les indépendantistes, et surtout John Tiberius Munro, un ex général condamné pour crime de guerre.
Cette évasion provoque la colère du président qui veut que Munro soit tué pour que la vérité sur la boucherie de Mukana ne soit jamais révélée.



La mutinerie et l’évasion du groupe des quatre donnent d’emblée le ton. Cet album est bourré de testostérone, ça cogne, tire à tour de bras. Aucun n’hésite à tuer son prochain pour atteindre son but. Même Treize, surnommé ainsi à cause de son âge, n’est pas un saint. Il reste d’ailleurs une énigme tout du long.
Quant aux politiques, en premier lieu le Président, ils ne valent pas mieux que cette bande.

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Le scénariste a beau jouer sur le fait que Munro a obéi aux ordres, puis a servi de bouc émissaire, il n’en reste pas moins qu’il n’a pas choisi d’épargner les civils. Ce personnage ambigu que l’on ne peut qualifier de héros mène cette bande et planifie un plan fou. À défaut d’être très plausible, il offre un maximum d’actions, le but avoué de cette série qui cherche à en mettre plein la vue.

Le dessin est proche de l’animation, un choix qui plaira ou non. Les planches mettant en scène les quatre sont à de rares exceptions près saturées de rouge, comme pour marquer leur route jalonnée de sang, car ils laissent bien des victimes derrière eux.
Les rappels sur le passé éclairant le cas Munro sont d’une tonalité plus sombre, ils reflètent les tristes événements qui l’on conduit sur Tullanium et lui ont fait perdre les siens.

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Le titre de la série, ainsi que le dernier dessin pleine page lorgnent clairement du côté d’« Albator ». La tête de Munro (cicatrice, bandeau sur l’œil) renforce encore ce rapprochement sûrement voulu et assumé.

Pas de temps morts dans cette bande dessinée de science-fiction à l’histoire assez convenue. On passe un bon moment de lecture, mais sans plus. L’action prime sur l’originalité et l’on n’est jamais surpris. Il y a également peu d’empathie à espérer envers ses personnages. De plus, la conclusion laisse pensif sur la suite de cette série. Quelle est l’orientation souhaitée par Sylvain Runberg ?


(T1) Sans retour
- Série : Warship Jolly Roger
- Scénario : Sylvain Runberg
- Dessin & couleurs : Miki Montlló
- Éditeur : Dargaud
- Dépôt légal : 2 mai 2014
- Format : 24,1 x 31,9 cm
- Pagination : 56 pages couleurs
- Numéro ISBN : 978-2-5050-1987-9
- Prix public : 13,99 €


© Dargaud, Runberg & Montlló - Tous droits réservés




François Schnebelen
4 juin 2014




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