Jarti semble avoir rendez-vous avec un chef de clan yakuza. En plus de héros de la révolution, Jarti est aussi un trafiquant de drogues organiques notoire. Seulement, ce genre de drogue n’a pas de marché dans un Tokyo hyper-cybernétisé. Alors que cache cette rencontre ? Le major aurait pu se borner à observer les deux camps en piratant le cerveau électronique de l’androïde du service d’étage venue leur apporter une collation, mais il fallait que la police préfectorale fasse une entrée peu discrète. Malheureusement, les yakuzas avaient anticipé ce genre d’imprévu et leur sécurité était garantie par un colosse shooté jusqu’aux yeux... et c’est là que tout a commencé à tourner au chaos.
Ce tome 3 reprend l’hstoire du héros Marcelo Jarti et pose la question de l’immortalité : jusqu’où peut-on aller pour qu’une icone devienne immortelle ? Ce grand thème se couple avec celui du clonage. Ce second thème est introduit dès les premières images. Yu Kinutani jette tout de suite le doute sur l’identité de Marcelo Jarti, ou plutôt jette le doute sur le fait que nous suivons durant les premiers chapitres le véritable héros de la révolution et non un de ses clones. Nous n’apprendrons bien plus tard que transférer son esprit dans un clone est illégal. Cette société hyper-cybernétisée s’est tout de même posée des limites dans ce qu’il est possible de faire avec le corps humain.
Le problème du clonage demeure plus prégnant que celui de la cybernétisation de l’humain. Devenir une machine, oui ! Se créer des doubles, non ! Cette logique peut étonner mais derrière, il est facile de retrouver le fait que l’esprit humain est sacré. Le corps n’est qu’un amas de chair maniable à souhait mais il faut préserver l’esprit à tout prix. Il faudra presque l’intégralité du tome pour que cette question nous soit ouvertement posée. Les premiers chapitres sont un mélange de policier et d’action pur. Les chapitres sur l’intervention manquée de la police préfectorale sont à l’image de la série : une scène se déroulant à 100 à l’heure, en mettant plein les yeux aux lecteurs. Yu Kinutani n’est vraiment pas avare de pleines pages et de grandes cases. Il se met régulièrement en danger en s’obligeant à beaucoup de précision dans le dessin pour garder la qualité graphique qu’impose la série animé.
Le lecteur pourra trouver ce tome plus léger côté réflexion philosophique, privilégiant l’action, les scènes impressionnantes, plutôt que d’entrer dans un questionnement plus poussé. Mais « Ghost in the Shell », c’est également des épisodes qui en mettent plein la vue, en attendant d’impressionner nos neurones.
La série confirme donc à la fois sa grande qualité et sa fidélité à l’animé.
(T3) Idolater
Série : Ghost in the Shell, Stand Alone Complex
Auteur : Yu Kinutani
Traduction : Anne Sophie Thévenon
Editeur : Glénat
Format : 147 x 210 mm
Pagination : 240 pages noir et blanc
ISBN : 9782723498708
Parution : 22 janvier 2014
Prix : 10,75 €
A lire sur la Yozone :
Ghost in the Shell, Stand Alone Complex (T1) Section 9
Ghost in the Shell, Stand Alone Complex (T2) Testation
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