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Avant l’aube
Film indien de Balaji K. Kumar (2013)
30 avril 2014

****

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs



Genre  : Thriller, Film noir
Durée  : 2h08

Avec Pooja Umashankar (Rekha), Malavika Manikuttan (Nandhini), Vinoth Kishan (Chinniah), Lakshmi Ramakrishnan (Devanayagi), John Vijay (Lankan), Amarendran (Singaram), Muthukumar (Mani), Ruben (Albert), ...

Une nuit, une femme et une enfant s’enfuient, pourchassées par quatre hommes prêts à tout pour les retrouver. Qui sont-elles ? Qui sont leurs assaillants ? Quel sombre secret les relient ?

On associe souvent à tort le cinéma indien à Bollywood et ses films colorés de 3h à moitié chantés et dansés illustrant une histoire d’amour impossible. Mais la production du cinéma indien ne se limite pas au nord de l’inde. Au sud, les tamouls ont une toute autre approche.
On remercie d’ailleurs d’entrée Night ED Films, le distributeur pour son pitch (synopsis si vous préférez) qui n’en raconte pas trop. Car si le film Balaji K. Kumar raconte bel et bien la fuite et la traque de deux personnages, à savoir Rekha, une prostitué, et Nandhini, une fillette de 12 ans, il ne livre ses clés qu’au fil du périple de ses héroïnes via d’astucieux flashbacks qui viennent chaque fois enrichir intrigues et personnages. Et quelles clés, puisqu’il est ici question de prostitution, de trafic d’esclaves, et de pédophilie.

Si la mise en scène n’est pas exempte de petites maladresses, d’effets clippés (accélérations ou ralentis) qui desservent l’intensité dramatique, d’un montage parfois à l’emporte pièces et d’un parti graphique kitch des plus discutables, Avant L’aube est néanmoins traversé de purs moments de grâce, à l’instar de la séquence où Rekha amène Nandhini dans l’antre d’un pédophile, ou encore cette séquence dans laquelle le fils du pédophile se remémore les agissement de son père durant l’enfance.

Coté interprétation, il est saluer les performances des deux comédiennes, à savoir Pooja Umashankar, figure emblématiques du cinéma tamoul et sri-lankais et qui se montre d’une grande justesse d’un bout à l’autre de la bande, et Malavika Manikuttan, déjà nantie, à son très jeune âge, du trophée de l”émission de télévision « Mammoutty - The Best Actor » et qui fait ici ses débuts sur le grand écran.
Côté messieurs, difficile de passer à côté de celle de Vinoth Kishan, dans le rôle charismatique du fils du pédophile, ainsi que celle de John Vijay dans celui de Lankan, qui évoque par endroit le rôle tenu par Samuel L. Jackson dans « Pulp Fiction ».
Mention spéciale à la surprenante bande son de Girishh Gopalakrishnan.

Une oeuvre, vous l’aurez compris, un brin foutraque mais qui mérite, à plusieurs titres, d’être découverte.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Vidiyum Munn
Réalisation  : Balaji K. Kumar
Scénario  : Balaji K. Kumar, Abraham Prabu, Mithran Saravanan
Producteur  : Javed Khayum
Producteur exécutif  : Nitoo C. Kripalani
Musique originale : Girishh Gopalakrishnan
Images  : Sivakumar Vijayan
Montage  : Sathyaraj N
Direction artistique : Edward Kalaimani
Costumes  : Jaya Lakshmi
Son  : Vijay Rathinam
Production  : Khayum Studios
Distribution  : Night Ed Films

LIEN(S) YOZONE

=> La bande annonce (vost)


Images © Night Ed Films



Bruno Paul
2 mai 2014



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