Ne sachant trop comment s’occuper de cette mini-chose des plus séduisantes, Ito ne semble faire que boulette sur boulette, provoquant la colère de la mini-fille, qui est à deux doigts de le faire pincer par les autres filles du lycée dans les toilettes des femmes.La mini-femme dit s’appeler Haru Nishikujo mais l’adresse qu’elle donne à Haru n’existe pas et ne les mène qu’à un hôtel. Ne sachant trop quoi faire, Ito finit par la ramener chez lui, dans sa chambre. Rien ne semble satisfaire Haru, pas même les grains de riz qu’il lui apporte pour dîner. Décidément, Ito ne sait pas s’y prendre avec les femmes, même avec le plus petit modèle existant. Toutefois, Ito n’est pas au bout de ses surprises car c’est une femme grandeur nature qui se retrouve à ses côté le lendemain matin...
Glénat se lance dans le manga érotique avec ce premier titre : « Minimum ». Que ceux qui s’attendent à un bon vieux hentai ou du même acabit referment immédiatement leur fermeture éclair. Ce premier titre est sexy, mais très loin d’un porno ou d’un manga comme « Nozokiana ». Ce qui le classe dans la collection Erotic est plutôt le fait qu’Haru, la mystérieuse jeune fille à tendance à se retrouver nue, montre sa généreuse poitrine, le côté érotique s’arrêtant là. Niveau histoire, Maya Miyazaki se dit inspiré par le manga culte « Video Girl Ai », de Masakazu Katsura. Le thème de base sera bien le seul point commun avec l’oeuvre de Masakazu Katsura. Car finalement, le scénario s’avère un peu plat, et surtout les caractères des personnages peu développés. De Ito, on ne retient que sa naiserie exaspérante, son problème de sudation incessante qui provoque chez lui une odeur certaine. Haru est quant à elle purement insupportable, n’arrêtant pas d’humilier le pauvre Ito et en plus n’y prenant aucun plaisir.
Certes, on peut comprendre qu’il faut garder un certain suspense concernant son origine, mais il est tout de même assez surréaliste que Ito n’utilise internet que pour lui trouver des vêtements et non essayer de comprendre d’où peut venir cette créature, changeant de taille sans prévenir. Il est aussi assez incroyable que le jeune homme préfère demander des conseils à son obsédé de camarade plutôt qu’à sa sœur ou sa mère. Ito est vraiment incohérent comme personnage et sa naiveté n’explique pas tout. En fait, aucun des deux personnages n’essaye de comprendre l’autre ou de connaitre l’autre, passant leur temps à s’envoyer des saloperies côté Haru ou suer côté Ito. Au final, ce manga n’est pas si terriblement sexy, ni passionnant alors que le sujet aurait pu donner bien des possibilités de développement. En fait, il faut attendre les toutes dernières pages pour avoir une scène enfin intéressante.
Graphiquement, « Minimum » est très beau, il faut l’avouer, et certes, le style graphique fait penser à « Video Girl Ai », avec des cases bien remplies, vraiment bien détaillées, restant dans le suggestif plus qu’autre chose. Les personnages sont exagérément expressifs, et reprennent de grands poncifs du genre, comme notre pauvre héros asocial qui s’est refermé sur lui-même après avoir reçu des brimades. Pourquoi toujours représenter Ito en train de rougir et suer ? Le personnage en devient ridicule et peu crédible.
Allez, ce premier tome de « Minimum » n’offre vraiment que le minimum syndical et on attend mieux du deuxième tome.
interdit au moins de 16 ans
Minimum (T1)
Auteur : Maya Miyazaki
Traduction : Natsuka Osawa et Anthony Prezman
Editeur : Glénat
Collection : Erotic
Format : 130 x 180 mm
Pagination : 194 pages noir et blanc
ISBN : 9782344000076
Parution : 19 mars 2014
Prix : 7,60 €
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