Kurt ne pensait sûrement pas en créant en 1987 avec Krist Novoselic le groupe Nirvana dans la banlieue de Seattle, de la fulgurance de sa réussite.
Trois albums studios, « Bleach » en 1989, « Nevermind » en 1991 qui assoit leur consécration mondiale avec les mythiques « Smells Like Teen Spirit » et « Come as You Are ». C’est l’heure du changement, Dave Grohl rejoint les deux amis à la batterie.

Le groupe sort « Incesticide » en 1992, une compilation de faces B et de raretés.

« In Utero » arrive dans les bacs en 1993 et restera à jamais le dernier album studio du groupe. La pression et les attentes à la sortie de ce dernier opus étaient énormes. Le groupe était attendu au tournant. Le succès est au rendez-vous mais les critiques sont acerbes.
Kurt était plus dans les magazines à sensation que dans les magazines spécialisés. Sa relation mouvementée avec Courtney Love, leader du groupe « Hole » faisait les choux gras des médias. Leurs addictions, le mal être de Kurt, plus rien n’était caché, tout est mis à nu sur la place publique.

Du jour au lendemain, Kurt qui compose la quasi-totalité des chansons de Nirvana se retrouve millionnaire. Le succès est un poison qui la conduit à une fin prématuré. En lisant sa lettre d’adieu, nous apercevons un homme brisé et qui ne peut tout simplement plus supporter la pression et les attentes. Écrivant cette dernière à son ami imaginaire d’enfance Boddah, Kurt espère trouver le repos. Sa mort si violente à 27 ans a nourri le mythe. Le rock est un des seuls pourvoyeurs de génie brisé, de romantique éclatant, de carrière si fulgurante et marquante.

En quelques années Kurt Cobain est devenu un des morts de la musique le plus rentable et à même détrôné le King en 2006 selon le classement morbide de Forbes.

Sa mort a fait l’effet d’un tsunami et a entraîné des dizaines de suicides d’adolescent. La thèse du complot est tous les ans réactivée. Deux albums live posthumes sont sortis « From the Muddy Banks of the Wishkah » en 1996, « Live at Reading » en 2009, des rééditions anniversaires de luxes des albums studios. Des films lui rendent hommages comme « Last Days » de Gus Van Sant en 2005. Le mouvement grunge n’a pas survécu à sa figure emblématique mais son héritage est toujours présent.
Addict Galerie rend hommage à Kurt en exposant sa dernière séance prise en février 1994 en totalité pour la première fois. Demandé par Kurt lui-même, cette séance prend un tournant différent au regard de l’histoire. Le flingue, les poses sont de sa propre initiative. Le photographe Youri Lenquette a accepté 20 ans après sa mort d’exposer l’intégralité du shooting et se confie à Francis Dordor à propos de cette séance :
« Techniquement ce n’est pas ma meilleure prise de vue. Mais symboliquement c’est fort... Je dirais que le titre de l’exposition « The Last Shooting » vaut aussi pour ma propre trajectoire étant donné qu’après la mort de Kurt, je me suis détourné du rock pour m’intéresser à autre chose. Comme si toute la mythologie autour de cette musique avait soudain perdu de son attrait avec sa disparition ».
Une partie des images sélectionnées seront proposées en tirage argentique traditionnel réalisées par Marc Upson, le tireur qui réalisa les épreuves de ces mêmes photos en 1994… sur un papier identique et en procédant de la même manière qu’à l’époque.

POUR S’Y RENDRE

Addict Galerie
14/16 rue de Thorigny - Paris 3ème

LIEN(S) YOZONE

=> Tribute to Kurt Kobain

INTERNET

Le site de la galerie : http://www.addictgalerie.com

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