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Cesare (T7)
Fuyumi Soryo et Motoaki Hara
Ki-oon

Le complot contre Cesare a finalement été déjoué et les coupables n’ont malheureusement pu être arrêtés vivants. Mais le commanditaire ne fait aucun doute. Seulement, le temps n’est pas encore à la vengeance. Noël approche et les messes célébrant la nativité vont se succéder comme le veut le protocole. Cesare est maintenant évêque et devra se tenir aux côtés du cardinal Riario. Mais Rodrigo Borgia n’a pu s’empêcher de fournir à son fils une tenue exagérément parée, faisant paraître quelconque celle du cardinal. Heureusement, Cesare est entouré de fidèles qui lui permettent de ne pas se mettre à dos Riario. Les célébrations peuvent commencer... sans Angelo qui se doit de garder encore le lit, se remettant de sa blessure dans les appartement de Cesare



En découvrant le tombeau de l’empereur Henri VII au cœur d’une cathédrale et surtout au-dessus des sculptures des apôtres, Cesare s’interroge : qui a pu permettre à un empereur de reposer ainsi dans un lieu sacré ? Après une première investigation, Cesare découvre que Dante est à l’origine de la présence de ce roi dans la cathédrale. Il ne lui reste plus qu’en apprendre plus auprès d’un des plus éminents experts dans sur l’auteur de la Divine Comédie : Cristoforo Landino. Ce dernier va accepter l’invitation de Cesare et lui faire un leçon d’histoire, mais surtout un cours sur les relations souvent ambiguës entre l’Eglise et les Empereurs du Saint Empire. Le professeur s’arrête surtout sur un événement qui donnera un pouvoir inattendu du Pape sur l’Empereur : l’excommunication de Henro IV par le pape Grégoire VII.

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Le tome 6 de « Cesare » était celui des révélations, de la fin du complot permettant à l’histoire d’avancer. Mais cette avancée n’aura été que de courte durée et ce tome 7 sera totalement atypique dans sa structure. En fait, Fuyumi Soryo utilise la classique technique du flash-back non pour nous apprendre de nouveaux secrets sur son personnage mais pour nous faire un cours d’histoire. Certes, la première partie du tome revient rapidement sur la guerre ouverte entre Rodrigo Borgia et Della Rovere. Oui, la mangaka va pouvoir faire l’étalage de son talent de dessinatrice à travers des pleines pages de toute beauté, suivant l’entrée de Cesare dans l’église où il va célébrer la nativité avec le cardinal Riario. Mais ce ne sera qu’un court aparte avant sa longue explication de texte sur les relations entre l’Eglise et le Saint Empire.

Près de la moitié du volume est donc dédiée à cette leçon d’histoire, de la naissance de Rome à l’explication de la présence du tombeau de l’empereur Henri VII dans une cathédrale par Cristoforo Landino, célèbre pour ses commentaires sur la « Divine Comédie » de Dante. Encore une fois, Cesare rencontre un illustre contemporain. Cette partie est passionnante... pour les férus d’histoire avec un grand H et nous explique simplement mais surtout très intelligemment l’évolution des relations entre le Pape et les Empereurs du Saint Empire. Nous sommes face à une explication d’événements cruciaux pour comprendre le contexte politique actuel de l’Italie et du Vatican. Mais surtout, cela démontre la soif de connaissance de Cesare, son besoin insatiable de comprendre des faits, pouvant paraître anodins pour certains mais qui politiquement s’avèrent extrêmement riches d’enseignement.

Ce tome de « Cesare » n’est donc pas le plus simple à lire mais parmi les plus intéressants et instructifs. D’un autre côté, cette série est clairement destinée à un lectorat féru d’histoire qui se plongera avec délectation dans cette leçon.


Cesare (T7)
- Auteur : Fuyumi Soryo
- Supervision : Motoaki Hara
- Traducteur  : Sébastien Ludmann
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 204 pages
- Date de parution : 23 janvier 2014
- Numéro ISBN  : 9782355926198
- Prix : 7,90 €


A lire sur la Yozone :
Cesare (T1 et 2)
Cesare (T3)
Cesare (T4)
Cesare (T5)
Cesare (T6)


CESARE © Fuyumi Soryo / Kodansha Ltd.
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
30 mars 2014




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