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Petite musique de nuit
Anne Rossi
Lucioles, Jeunesse, roman (fr), fantastique, 159 pages, Février 2014, 9 €

La mère de Stella a décidé de refaire sa vie avec le père d’Amaury. Les deux familles se retrouvent à emménager ensemble dans une vieille maison. Les enfants ne se connaissent pas, ils ne se sont jamais rencontrés avant et n’ont pas envie de se faire de vieux os dans leur nouvelle demeure surtout qu’en plus celle ci est hantée !



Stella et Amaury, les personnages principaux, se retrouvent tous les deux dans le même bateau. Ni l’un ni l’autre n’a envie de vivre dans cette vieille maison et encore moins ensemble. Si au début, ils font tout pour se détester et se titiller, ils en viennent bien vite à s’unir pour résoudre un mystère : une musique sortie de nulle part et qui les réveille chaque nuit. C’est d’autant plus étrange que les adultes ne l’entendent pas. Une musique fantôme voila la conclusion qu’en tire Amaury qui depuis tout petit est très réceptif aux phénomènes paranormaux.

La narration se fait à la troisième personne et on saute du point de vue de Stella au point de vue d’Amaury régulièrement. Ce fut intéressant de les voir appréhender le mystère de la musique fantôme de manière totalement différente. Stella fonce, cherche, essais de prouver que ce n’est qu’un canular, alors que Amaury lui sa technique c’est : l’autruche. Tête enfouie sous l’oreiller, il fait tout pour oublier ce qu’il entend. On a plutôt l’habitude que les garçons jouent les machos et les filles les sensibles, hors ici, on a tout à fait l’inverse. Un petit clin d’œil de l’auteure, peut-être, pour nous rappeler que la société a évolué depuis « La petite maison dans la prairie » . On peut sans problème être un garçon sensible et une fille au caractère entreprenant.

L’histoire se déroule lentement, mais cette lenteur est nécessaire à l’installation du climat frissonnant. Le milieu nocturne, les bruits inexpliqués dans le grenier, l’histoire d’une maison hantée, tous les ingrédients sont là pour faire trembler les enfants qui liront « Petite musique de nuit ».

Même si la fin se fait en deux temps, une dans l’action et l’autre un peu plus dans le sentimental, les deux phases restent très prévisibles, surtout pour la première. Le dénouement n’est pas des plus surprenants. Par contre, on se posera encore quelques questions une fois le livre refermé par rapport au fantôme et du coup on se demande si l’auteure n’a pas l’intention de faire une suite, voire une petite série. Affaire à suivre !

L’écriture est fluide. Les chapitres courts et la police d’écriture très grande font que ce livre se lit très rapidement. Justement la taille de police est bien adaptée pour les enfants et permet de bien mettre son doigt en dessous des mots pour avancer dans la lecture, chose appréciable pour les apprentis lecteurs.

Lecture à partir de 8 ans selon l’éditeur, mais pas mal de mots de vocabulaire complexes pour cet âge et donc plus approprié à partir de 9/10 ans.
( Je l’ai prêté à mon fils de 8 ans qui lit seul depuis un moment, mais nous avons dû pour celui-ci revenir à une lecture accompagnée, car il décrochait de l’histoire à force de buter sur des mots qu’il ne comprenait pas )


Titre : Petite musique de nuit
Auteur : Anne Rossi
Couverture : Sabrina Miramon
Éditeur : Les Lucioles
Collection : Grand Format
Internet : page Facebook
Pages : 159
Format (en cm) : 21,5 x 14,5
Dépôt légal : Février 2014
ISBN : 9782919472123
Prix : 9 €



Delphine Dumouchel
20 mars 2014


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