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Fate/Zero (T1)
Gen Urobuchi, Type-Moon, Shinjirô
Ototo

Depuis mille ans, la famille Einzbern participe à la quête du Graal, ce tournoi de sorciers s’affrontant par l’intermédiaire de servants, d’illustres héros se réincarnant pour participer à la quête. Seulement, les Einzbern n’ont pas eu le succès attendu et ont tenté de se rapprocher d’autres familles pour pouvoir conquérir le fameux Graal, cette relique qui permet au vainqueur du tournoi de voir son vœu et celui de son servant exaucés. Mais la famille Einzbern ne passe que d’échec en échec. Alors cette fois, ils ont mis tous les atouts de leur côté en s’associant avec un maître redouté, le tueur de mages : Kiritsugu Emiya. Ce dernier s’apprête à faire appel à un servant d’une grande puissance, un Saber. Seulement, le résultat de son invocation n’est pas celui escompté. Car c’est une femme en armure qui apparaît devant lui alors qu’il attendait le roi Arthur.



Irisviel a dû prendre le relais de son mari comme maître de Saber. Cette dernière semble plutôt bien prendre le fait que Kiritsugu l’ait rejetée. D’un côté, elle ne fait que changer de maître, ce qui ne modifie en rien sa participation à la quête du Graal. Mais même si elle semble blasée Saber a du mal à accepter qu’on la juge trop faible parce qu’elle est une femme. Est-ce sa faute si la légende à fait d’Arthur Pendragon un homme alors qu’elle était une femme ? Le temps n’est plus aux tergiversations, les servants apparaissent les un après les autres, annonçant le début imminent de la quête. Et parmi les possibles adversaires, il y a Rider, un colosse à la force herculéenne. Mais si on lui donna le surnom d’Alexandre le Grand, ce n’est pas un hasard. Avec les années, son désir de conquête ne s’est point tu et la nouvelle quête du Graal lui offre une occasion en or... et un maître plutôt ridicule.

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Est-il encore besoin de présenter la série « Fate Stay Night » ? Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler de ce jeu vidéo devenu un excellent manga et un tout aussi excellent animé, je ne saurai trop vous conseiller d’aller lire nos articles les concernant. D’un autre côté, avoir lu la série originale n’est pas nécessaire pour se lancer sur « Fate/Zero ». Certes, le non initié passera à côté des liens entre la série première et sa préquelle, mais le plaisir n’en sera pas vraiment amoindri.

Car Gen Urobuchi reprend très intelligemment à son compte le scénario des Type-Moon. Ce premier tome va reposer les bases de la série, et même nous en rappeler les fondements, ce que « Fate Stay Night » mit un certain nombre de tomes pour le faire. Pour les fans de la première heure, « Fate/Zero » nous raconte la quête qui précéda celle de « Fate Stay Night », avec comme personnage principal, l’homme qui adopta Shirô Emiya, Kiritsugu Emiya. Nous découvrons ainsi les parents de la jeune Ilyasviel von Einzbern. Bien évidemment, les deux Emiya auront un point commun : Saber. Dans les deux séries, Emiya évoque la version féminine du roi Arthur. Si la finalité de « Fate Stay Night » était de découvrir l’identité de Saber, « Fate/Zero » joue bien au contraire sur la connaissance de celle-ci et sur la contradiction entre l’apparence de Saber et sa légende, puisqu’elle est la réincarnation du roi Arthur.

L’intérêt de « Fate Stay Night » était aussi de découvrir qui étaient les héros réincarnés en servants. Ce sera aussi le cas de « Fate/Zero ». En fait, nous ne connaitrons que deux servants sur les sept grace au tome 1 : Saber et Rider. Ce tome présentant les divers protagonistes, le lecteur sera sur sa faim côté combats, hormis un duel trop rapide pour compenser. Si Saber a une place prédominante, Rider incarné par Alexandre le grand squattera une grande partie de la seconde moitié du tome. Gen Urobuchi s’attarde sur les caractères de ses personnages car ils vont évidemment influencer non seulement le déroulement des combats mais aussi l’attrait du lecteur. On sent vite celui qui doit être haï et qui sera le méchant de l’histoire, et ceux des servants ou des maîtres qui pourront pencher du côté du « bien » au fil de l’aventure.

Graphiquement, une fois acceptés les nez pointus des personnages de Shinjiro, le dessinateur a lui aussi su s’approprier le design et l’univers des Type-Moon. Evidemment, Shinjiro était attendu sur le personnage de Saber et il réalise un sans faute. Mais il va surtout montrer son talent sur le design des autres servants pour lesquels sa liberté était plus grande. Décors et costumes seront à l’honneur, Shinjiro ayant compris ce qui a fait le succes de la série d’origine.

« Fate/Zero » s’avère être la digne préquelle de « Fate Stay Night » et ravira les fans de la série comme les nouveaux lecteurs.


Fate/Zero (T1)
- d’après l’oeuvre originale de : Type-Moon
- Scénario : Gen Urobuchi
- Dessin : Shinjirô
- Traducteur  : Nicolas Pujol
- Éditeur français : Ototo
- Format : 125 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 200 pages
- Date de parution : 27 février 2014
- Numéro IBSN : 9782351808085
- Prix : 7,99 €


Fate/zero © Shinjiro © Nitroplus / TYPE-MOON Edited by KADOKAWA SHOTEN First published in Japan in by KADOKAWA CORPORATION, Toky
© Edition Ototo - Tous droits réservés



Frédéric Leray
9 mars 2014




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