Avec pas moins de 17 activités (cafés littéraires, tables rondes, débats), la littérature est plutôt bien représentée aux Utopiales 2005.
Rencontres autour des productions SF romandes et québecquoises, discussions sur la nouvelle comme forme à part entière dans les genres de l’imaginaire ou sur des thèmes spécifiques à ces genres...
Les approches se suivent et ne se ressemblent pas, pour le plus grand bénéfice de ceux qui sont là pour apprendre.

Ainsi lorsque l’organisation du festival annonce des « conseils pour les écrivains en herbe », c’est un public enthousiaste qui se presse dans le bar de Madame Spock pour y entendre, Elisabeth Vonarburg, Claude Ecken, Jean-Claude Dunyach, Francis Valery, Claire Panier-Alix. Une brochette bariolée, de personnalités et de points de vue.

Animée par P.-P Durastanti la rencontre au titre provocateur « Ecriture mode d’emploi », aurait pu glisser sur la voie toute tracée de l’éternel débat des amoureux des genres de l’imaginaire : « littérature à part entière ou pas ? »
Mais c’était compter sans une intervention musclée de Francis Valery, dont le champagne tardait à être servi : « La vraie question, la seule, et j’espère qu’on en parlera... sinon, je m’en vais, c’est Comment fait-on un artiste ? ».
Vocation, sacerdoce, apprentissage ?

C’est alors qu’est arrivée Elisabeth Vonarburg, auteur de « Comment Écrire des Histoires, guide de l’explorateur », aux Éditions La Lignée.
Il n’en fallait pas moins pour lancer la réflexion et susciter les témoignages des spécialistes invités, sur la pratique des ateliers d’écriture.
Star Ac’ ou accompagnement ?
S’agit-il de « changer un blaireau en prix Goncourt » ? de « formater l’art » ? de « donner des recettes » ? de « favoriser l’émergence de rebelles » ?
Quels conseils peut-on donner ou attendre ?
L’écrivain finit-il jamais d’apprendre ?

La diversité des expériences, des principes et des réponses, l’humour des uns et des autres ont contribué à faire de ce plateau un des événements littéraires du festival.
Nul doute que dans l’assistance se cachaient les futurs auteurs des succès de la littérature SF, Fantasy, et Fantastique de demain.
Parce qu’à côté des hommages, des rétropspectives et autres retours en arrière, les Utopiales représentent aussi un pont vers l’avenir.

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