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:Reversal (T1)
Kemori Karakara
Doki-Doki

Ayame travaille avec sa sœur dans une maison de geishas. Même si la jeune femme porte à merveille les tenues de maiko, Ayame préférerait porter une tenue d’héroïne, combattant les viles méchants au nom de la justice. Mais depuis quelques temps, une ancienne comptine lui trotte dans la tête et semble ne lui apporter que des ennuis. Toutefois, une rencontre va totalement bouleverser sa vie. En sauvant un inconnu, elle découvre une sorte de console de jeu et en entrant son nom sur la page d’ailleurs, Ayame va sans le savoir s’inscrire à un terrible jeu dont l’enjeu est des plus triviaux : tuer ou être tué. Kyoto cache en réalité une monde parallèle, un monde inversé où seuls ceux s’étant inscrits semblent pouvoir pénétrer. Mais en sortir a un prix.



Qui est donc ce jeune homme qui n’arrête pas d’entrer dans la vie d’Ayame ? Si la première fois, elle lui était venue en aide, c’est à son tour de voler à son secours. Mais en fuyant un homme détestant les comptines, le temps les rattrape et les deux jeunes franchissent un portail vers un Kyoto inversé. Non seulement tous les panneaux sont écrits à l’envers mais la ville ne semble peuplée que de zombies. Ayame perd rapidement pied, surtout en découvrant sa propre famille transformée en morts-vivants. Finalement, être une héroïne est loin d’être aussi facile qu’elle pouvait le penser et surtout, tuer est extrêmement difficile, même une créature ne pensant qu’à vous dévorer.

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L’accroche de la série « :Reversal » avait de quoi attirer l’attention : un Kyoto alternatif peuplé de zombies où vagabondait une geisha avec un gros flingue. Vu comme cela, mon pitch pouvait paraître caricatural et évidemment il l’était sciemment. Tout était organisé pour faire un peu buzz, surfant sur les séries comme « Walking Dead ». Mais en découvrant l’histoire, une autre impression prend sa place. Car le personnage d’Ayame n’est pas une Alice de « Resident Evil » en kimono. Ayame est une jeune idéaliste qui va subir un choc violent et aura énormément de mal à s’en remettre. Finalement, Ayame n’est pas du tout une adepte des gros flingues et ce sera bien contrainte et forcée qu’elle en tiendra un dans ses mains. Bien au contraire, elle fera tout pour éviter de tuer qui ou quoi que ce soit.

Ses acolytes dans ce monde perverti seront à la fois originaux, comme ce chien parlant, et classique, comme le beau gosse charismatique mais surtout tyrannique et légèrement psychopathe sur les bords. Alors que certains se croient réellement dans un jeu vidéo et en perdent toutes morale, d’autres comme Ayame ne peuvent concevoir que les êtres de ce monde ne sont que des choses sans intérêt, remplaçable. D’ailleurs, Kemori Karakara va introduire une certaine ambiguïté sur la capacité de penser des créatures peuplant ce Kyoto alternatif. C’est à ce moment qu’une nouvelle impression nous gagne : et si nous étions cruellement dessus par cette série ? Car il faut garder à l’esprit que « :Reversal » est un diptyque et cela parait un peu court pour développer un tel univers de façon vraiment intéressante. Pourtant, le potentiel est bien présent et tout est là pour générer une longue série...

Graphique, « :Reversal » ne peut que plaire aux amateurs de ce genre de série. Avec un style très réaliste et des visages faussement épurés, Kemori Karakara parvient à créer une atmosphère tendu et même malsaine. Ses zombies sont aussi assez originaux comme ces enfants sans visages. Kemori Karamara ne fait pas dans la dentelle côté massacre et certaines planches n’hésitent pas à tourner au gore sans toutefois virer à l’exagération.

Décidément, ce tome a tout pour plaire et donner envie de lire le second et malheureusement dernier tome.


:Reversal (T1)
- Auteur : Kemori Karakara
- Traducteur  : Olivier Huet
- Éditeur français : Doki-Doki
- Format : 127 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 8 janvier 2014
- Numéro ISBN : 978-2-81892-557-7
- Prix : 7,50 €


© Edition Doki-Doki - Tous droits réservés



Frédéric Leray
25 janvier 2014




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