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Sorcières de Zugarramurdi (Les)
Film franco-espagnol d’Álex de la Iglesia (2013)
8 janvier 2014

***,5



Genre  : Comédie, Horreur
Durée  : 1h52

Avec Javier Botet (Luismi), Mario Casas (Tony), Santiago Segura (Miren), Carolina Bang (Eva), Hugo Silva (Jose), Carmen Maura (Graciana Barrenetxea), Macarena Gómez (Silvia), Carlos Areces (Conchi), Enrique Villén (Adolfo), ….

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

En plein jour, un groupe d’hommes braque un magasin d’or de la Puerta del Sol à Madrid. José, père divorcé en plein conflit avec son ex-femme, Tony, son complice, sex-symbol malgré lui, Manuel, chauffeur de taxi embarqué contre son gré dans l’aventure, et Sergio, le fils de José, partent en cavale. Objectif : atteindre la France en échappant à la police… Mais arrivé près de la frontière française, dans le village millénaire de Zugarramurdi, le groupe va faire la rencontre d’une famille de sorcières, bien décidées à user de leurs pouvoirs maléfiques pour se venger des hommes…

Après avoir fait l’ouverture du PIFFF 2013 (Le Festival du Film Fantastique de Paris), la dernière folie du plus barré des cinéastes espagnols déboule en salle. Un nouveau film qui démarre à cent à l’heure par le biais d’une séquence de braquage limite surréaliste. Les braqueurs arborant des déguisement inattendus, tel Jésus et sa croix, celui d’un soldat en plastique, de Bob l’éponge et Patrick l‘étoile de mer, celui de Minnie, ou encore de l’homme invisible.

Une séquence d’introduction d’une telle intensité que le film peine d’ailleurs à retrouver son souffle. Surtout que l’on ne sait encore rien de ces braqueurs et que durant leur fuite en voiture vers la France, ils vont chacun se perdre en considérations misogynes. A croire que les femmes sont responsables de tout, surtout de la crise qui les oblige à faire des braquages. C’est dans cet état d’esprit que les fugitifs débarque dans le village basque de Zugarramurdi (qui selon la légende est un lieu de réunion des sorcières) où justement les sorcières s’apprêtent à célébrer l’avènement d’une société matriarcale.

Une farce truculente, donc, dans laquelle Alex de la Iglesia use du fantastique pour illustrer la guerre des sexes, se moquer du machiste ibérique, parler de la condition féminine et donner, pendant un temps, le pouvoir aux femmes. Et, comme souvent avec Alex de la Iglesia, il n’y va pas avec le dos de la cuillère. Les braqueurs de banques égarés à Zugarramurdi vont en effet en voir de toutes les couleurs. Et nous aussi, car ils se sont lâchés à la direction artistique, aux effets spéciaux et aux maquillages. Sans vous parler des situations saugrenues, des gags et des performances d‘acteurs.
Le film atteignant son paroxysme lors de la fameuse cérémonie rassemblant des centaines, que dis-je, des milliers de sorcières dans une la gigantesque grotte de Zugarramurdi. Heureusement, de cette guerre des sexes, l’amour sortira finalement vainqueur et le public, amateur d’humour corrosif et résolument noir, tout à fait réjouit.
Certes, « Les Sorcières de Zugarramurdi » n’est pas exempt de petites longueurs, l’éternel excès de générosité du réalisateur espagnol, et moins personnel et puissant que « [Balada Triste->12568 » (écrit et réalisé en solo par Alex de la Iglesia), mais cela n’en est pas moins un excellent divertissement.
Le film qui a réalisé le plus d‘entrée en salle cette année en Espagne.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Las Brujas de Zugarramurdi
Scénario  : Álex de la Iglesia & Jorge Guerricaechevarría
Producteur  : Enrique Cerezo
Coproducteurs  : Vérane Frédiani, Franck Ribière
Musique originale  : Joan Valent
Image  : Kiko de la Rica
Montage  : Pablo Blanco
Casting  : Pilar Moya
Création des décors : José Luis Arrizabalaga, Biaffra
Costumes  : Paco Delgado
Maquillages  : Lola Gómez
Production  : Enrique Cerezo Producciones Cinematográficas S.A., La Ferme ! Productions, arte France Cinéma
Distribution  : Rézo Films


© Rézo Films



Bruno Paul
8 janvier 2014



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