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Little Alice in Wonderland (T1 et 2)
Tacito, Lecocq, Dérian, Slo et Sauvêtre
Glénat

Un monde né de notre imagination, un monde que chacun d’entre nous bâtit de ses rêves... La garante de l’équilibre entre dimension réelle et monde des fantasmes, porte un nom : Alice. Dans la réalité, Alice est une icône sex & drugs & rock n’ roll, que ses excès ont menée à l’état où elle se trouve aujourd’hui, entre la vie et la mort, rêvant de son pays des merveilles. Wonderland court à sa perte, rattrapé par les forces inexorables de la réalité : pour tenter de freiner l’anéantissement du pays des merveilles, le Lapin Blanc va devoir faire appel à cinq héros emblématiques issus d’univers imaginaires très différents....



En 2012, Tacito s’attaquait à l’univers déjà bien barré d’« Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll. Avec son “Run rabbit, run” il ajoute sa touche personnelle à cette aventure. Pas la peine de dire à ceux qui connaissent l’œuvre de Tacito qu’il va falloir sacrément s’accrocher pour arriver à tout suivre.

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Une fois le cap de la méga surprise passé, j’avoue que ce premier volume est un vrai régal. Une version carrément décalée, où humour et action se mêlent à ravir dans une aventure digne de la 4ème, 5ème ou même 6ème dimension. Le plus marquant, et je dirais même la ligne de conduite de ce volume, reste les multiples allusions et clins d’œil aux comics, au 7ème art, l’Alice de cette version étant une rockeuse alcoolique, tabagique et droguée, à la bonne vieille musique des seventies.
Un monde hilarant et sexy comme d’habitude, car n’oublions pas que Tacito a un penchant non dissimulé pour les bimbos avec de gros poumons. Un premier volume qui nous a fait languir une suite du même acabit.

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Juin 2013 paraît donc le volume 2 : “Tango Baïonnette”. On est toujours dans le même principe, mais ce coup-ci c’est l’univers des jeux de rôle, qui sert de base au comique de situation. Force est malheureusement de constater que cela marche moins bien.
Non pas que ce second opus soit moins hilarant, mais il est indiscutablement plus difficile à suivre. On saute de monde en monde un peu comme dans Matrix, on finit par ne plus vraiment savoir dans quelle réalité on se trouve, s’il y en a une bien évidemment.
C’est un vrai bo..., fouillis désorganisé, Tacito se lâche tellement qu’il finit presque par nous perdre.

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Même le dessin, qui était vraiment typé grand spectacle dans le premier volume avec ses pages disparates, ses vignettes inégales, ses vues sous des angles improbables, en ressort diminué. Il est plus dense, moins lisible et un peu moins précis.
Dommage car la promesse était belle, les outils pouvaient être parfaits, mais il en ressort comme un manque de maîtrise. Tacito semble s’être complètement perdu en laissant libre cours à son imagination débordante et un arrêt brutal en fin de tome, indiquerait bien un violent retour à la conscience de l’artiste.

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« Little Alice in Wonderland » aura vraiment bien débuté, mais, sur son deuxième tome, déroule un peu trop librement. Une reprise en main de la situation serait la bienvenue pour le prochain opus que l’on attend, tout de même, avec impatience.


(T1) Run rabbit, run !
(T2) Tango baïonnette
- Série : Little Alice in Wonderland
- Scénario et dessin : Tacito
- Couleur : Antoine Lecocq, Eric Dérian, Slo, Annelise Sauvêtre
- Éditeur : Glénat
- Collection : Grafica
- Dépôt légal : 19 septembre 2012 et 26 juin 2013
- Pagination : 48 pages couleurs
- ISBN : 9782723484732 ; 9782723494052
- Prix public : 13,90 €


Illustrations © Glénat et Tacito (2012/2013).



Bison 13
27 janvier 2014




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