Le cauchemar débute en 1956, dans les Aurès où chacun dut faire ses choix.
Se poursuit en 1979, où un nouveau choix mène sur les chemins les plus noirs de l’âme humaine.
Se termine en 1996 où tous les destins se croisent pour le pire.

Noir c’est noir, voilà le credo de ce court roman, une denrée rare ces derniers temps où le poids semble être signe de qualité. Et pourtant, histoire de me contredire, j’en aurais bien pris un petit peu plus, par envie de découvrir les personnages au mieux, de s’attacher à eux.

Le bouquin a les qualités de ses défauts. On se croirait dans un Daeninckx de la grande époque avec une histoire presque prétexte à un discours politique et historique. Une volonté de ressortir les secrets de notre pays, et pas les plus jolis.

Parfois, la causette au coin du feu des personnages devient très didactique avec des dialogues qui n’en sont plus. Leur naturel disparait au profit de bonnes phrases, mettant en avant le fond dans une sorte d’essai philosophico-historico-politique. C’est intense, parfois un peu gros, mais les idées naissent en tête et la réflexion fait son chemin.

Il est clair que les amateurs de polars sanglants avec serial-killer ne s’y retrouveront pas. En revanche, pour tous les autres, et même les sus cités qui sont des curieux j’en suis sûr, ce roman est l’exemple du bon polar politique qui déménage les neurones.
Et on aurait aimé en avoir un petit peu plus…

Titre : Dies Irae
Auteur : John C.Patrick
Couverture : Nemo Sandman
Éditeur : Lokomodo
Collection : Zones d’Ombres – N°8
Pages : 220
Format (en cm) : 11 x 17 x 0,9
Dépôt légal : novembre 2013
ISBN : 9782359001914
Prix : 6 €