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Belle et la bête (La)
Film franco allemand de Christophe Gans (2014)
12 février 2014

***,5



Genre  : Conte, fantastique
Durée  : 1h52

Avec Léa Seydoux (Belle), André Dussollier (Le marchand), Vincent Cassel (La Bête / Le Prince), Eduardo Noriega (Perducas), Myriam Charleins (Astrid), Audrey Lamy (Anne), Sara Giraudeau (Clotilde), Jonathan Demurger (Jean-Baptiste), Nicolas Gob (Maxime), Louka Meliava (Tristan), Yvonne Catterfeld (La Princesse), ...

1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce. Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose. Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie. Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine. Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux. Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son coeur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.

Après s’être cassé les dents sur les projets d’adaptation de « Bob Morane », « Rahan », et j’en passe, le réalisateur surdoué de « Crying Freeman », « Le pacte des loups », et« Silent Hill » s’est mis en tête de réaliser un grand film tout public tourné pour des raisons de budget quasi entièrement sur écran vert : La belle et la bête.

Un projet, il est vrai, un tantinet casse gueule, tant le rayonnement du film réalisé en 1946 par Jean Cocteau et René Clément est encore et toujours prégnant. Bien évidemment, l’objectif de Gans et de son producteur Richard Grandpierre n’était en aucun cas de réaliser un remake du film visionnaire de Cocteau, qui a indiscutablement influencé la production cinématographique et l’industrie du clip vidéo musical des années 80, mais de proposer au contraire une relecture du conte boosté par les multiples influences cinéphiliques de son maître d’oeuvre.

Dans les grandes lignes, le résultat est au rendez-vous. « La belle et la Bête » par Christophe Gans est en effet un grand film tout public aux costumes (Belle sans sa robe rouge est à tomber), aux décors (fussent-ils infographiques) et aux effets spéciaux hallucinants.
Gans, comme je le disais précédemment, ayant boosté le conte avec ses nombreuses influences cinéphiliques (Gans a commencé comme critique de cinéma chez le désormais disparu « Starfix »), comme celles de la Hammer (la forêt, le manoir, les aspects gothiques), mais aussi et entre autres, le manga (via les petites créatures du château qui squattent la chambre de Belle, ou encore le Kaiju, à l”instar des statues de 22 mètres de hauts qui s”éveilleront quand le manoir de la bête se retrouvera menacée.
A cela, il faut ajouter la présence de Léa Seydoux, dans le rôle de Belle, qui illumine le métrage de bout en bout.
Mais « La belle et la Bête » version Gans n’est pas non plus exempte de petits défauts. Défauts qui tiennent certes du détails et de la volonté de Gans de réaliser un film tout public. Un première pour le réalisateur d’origine antiboise, dont l’inexpérience en ce domaine est palpable. On comprend bien que le réalisateur voulait que son film soit compris de tous, y compris des plus jeunes, mais était-ce bien la peine, quand André Dussolier, le père de Belle dans le film, pénètre dans le manoir de le faire parler tout seul. On a bien compris qu’après avoir échappé à la mort, passé plusieurs heure évanoui dans la neige, qu’il avait besoin de se substanter. _ Même chose pour la présence d’Edouardo Norriega au casting. Certes, c’est en grand acteur. On comprend pourquoi Gans voulait travailler avec lui, le diriger. Le problème, c’est qu’Edouardo n’est pas français, que sa voix est doublée et que ça se sent. Idem pour certains dialogues, la voix postsynchronisée d’André Dussollier ou Vincent Cassel n’est pas toujours dans le ton de l’action. Et c’est un peu perturbant. Certes, je ne vous parle que de quelques secondes dans un film de près de deux heures, mais en tant que critique je me devais de le signaler.

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FICHE TECHNIQUE

Réalisation  : Christophe Gans
Scénario  : Christophe Gans & Sandra Vo-Anh
Producteur  : Richard Grandpierre
Coproducteurs  : Christoph Fisser, Charlie Woebcken
Producteur exécutif  : Frédéric Doniguian
Musique originale : Pierre Adenot
Image  : Christophe Beaucarne
Montage  : Sébastien Prangère
Création des décors : Thierry Flamand
Direction artistique : Virginie Hernvann, Wolfgang Metschan, Andreas Olshausen, Etienne Rohde
Décorateur de plateau : Ute Feuerstacke (fleurs), Bernhard Henrich, Ernestine Hipper
Costumes  : Pierre-Yves Gayraud
Maquillage  : Valerie Thery-Hamel
Production  : Eskwad, Pathé, Studio Babelsberg
Distribution  : Pathé Distribution

LIEN(S) YOZONE

=> La bande annonce
=> Making of : L’esthétique du film
=> Rencontre avec Christophe Gans

INTERNET

Le site officiel : www.labelleetlabete-lefilm.com


© Images : Pathé Distribution



Bruno Paul
8 février 2014



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