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Palace Athéna
Jonas Lenn
Asgard éditions, Les Nuits d’Avril, roman (France), Fantastique urbain, 206 pages, Août 2013, 16€

En 1889, Paris vit au rythme de l’Exposition Universelle. Le Colonel à la retraite La Dive et son pupille Maurice vivent une expérience étonnante dans un troquet. Mystification ou réalité aussi incroyable soit-elle ?
Accompagnés de la journaliste Lucienne, ils cherchent à mettre la lumière sur cette affaire, mais il semble que la mythologie grecque s’invite à Paris et que l’Exposition Universelle se transforme en terrain de jeux pour les Dieux...



Dès l’entame, Jonas Lenn nous plonge dans le Paris de l’époque. Le colonel La Dive se prépare l’absinthe selon tout un cérémonial, qui tient du sacré pour lui. La Tour Eiffel montée pour l’Exposition Universelle fait débat, Lucienne est obligée de se travestir en homme pour exercer son métier de journaliste, on croise des figures historiques...
L’auteur parvient parfaitement à nous immerger plus d’un siècle en arrière, car l’atmosphère est bien décrite.

De plus, le lecteur suit un trio de personnages vraiment intéressants et sympathiques. Le colonel La Dive, même s’il est à la retraite, que les années sont passées, est toujours vif et prêt à la bagarre. Il s’est d’ailleurs trouvé un ennemi qui le fuit, ce qui l’agace au plus haut point. Maurice, son pupille, est plus effacé, il vit dans l’ombre de la forte personnalité du colonel, mais il va s’affirmer au fil des événements vécus par le trio. Lucienne se retrouve plus souvent en tenue d’homme que de femme, mais sans cet artifice, elle ne serait pas prise au sérieux dans l’exercice de son métier. En tout cas, La Dive voit ce travestissement d’un mauvais œil, même s’il constate le courage dont Lucienne fait preuve.
Ces trois-là nous font vivre de palpitantes aventures, nous font visiter le Paris de l’époque et leurs rapports nous régalent.

L’intrigue tient dans les faits étranges qui se déroulent dans Paris. La couverture signée Dem donne un indice sur ce qui attend le lecteur. Le panthéon grec entre dans la danse, la réalité est sujette à fluctuation et de drôles de situations sont vécues par les trois enquêteurs qui cherchent à protéger la ville d’un retour des Dieux.
Ils semblent avoir une alliée parmi ceux-ci, mais les choses ont tendance à se compliquer au fil des pages. Il règne même une certaine confusion en fin du livre, on a tendance à perdre le fil et alors que l’on se demande comment tout cela va se finir... on est arrivé au bout !
En effet, « Palace Athéna » appelle une suite, ce dont il n’est fait nulle mention en quatrième de couverture. J’avoue que je ne m’y attendais pas du tout ! Et que ça a un côté agaçant.
Par contre, nous avons droit à une courte nouvelle “La vérité est dans le vin”, bien dans le ton du roman. Petite consolation de devoir attendre le fin mot d’une histoire prenante que l’on vit aux côtés de personnages attachants.
« Palace Athéna » se lit avec plaisir, l’enthousiasme des trois est communicatif. Le seul reproche que l’on peut adresser à Jonas Lenn, c’est cette tendance finale d’en faire de trop, ce qui nuit à la bonne compréhension du récit et noie l’action omniprésente. De plus, le lien entre l’entame du livre et la fin n’est ni immédiat ni évident.

Toutefois, vous l’aurez compris, une fois passée la déception finale, on attendra avec impatience la suite et conclusion des pérégrinations des trois héros dans le Paris de 1889.


Titre : Palace Athéna
Auteur : Jonas Lenn
Couverture : Dem
Éditeur : Asgard éditions 
Collection : Les nuits d’Avril
Directeur de collection : Denis Labbé
Pages : 206
Format (en cm) : 15,6 x 23,3
Dépôt légal : août 2013
ISBN : 978-2-36574-011-1
Prix : 16 €



Autres ouvrages de Jonas Lenn chroniqués sur la Yozone :
- « La Spirale de Lug »
- « Captifs de Terroma ? »
- « Crop Circles et autres nouvelles »
- « Manhattan Stories »
- « Kinshasa »


François Schnebelen
14 octobre 2013


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