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Alibis n°47
L’anthologie permanente du polar
Revue, n°47, polar, noir & mystère, nouvelles - articles - critiques, été 2013, 152 pages, 10CAD

Avec “Tout a une fin” , Natasha Beaulieu a remporté le Prix Alibis 2013. Les parents de Daniel sont morts dans un accident de voiture. Bien des années plus tard, il a encore du mal à comprendre. La découverte des journaux intimes de son père lui donne une piste...
Le passé resurgit à la surface, apportant une certaine nostalgie d’un temps révolu ; l’origine potentielle du drame s’avère surprenante et montre que le polar est un genre aux inspirations des plus variées. Prix Alibis 2013 bien mérité pour l’originalité de “Tout a une fin” .
Quand on sait que les Prix Solaris et Alain Le Bussy n’ont pas été attribués pour cette année, car les textes soumis ont été jugés d’une qualité insuffisante, cela montre la performance de Natasha Beaulieu.



Jonathan Reynolds est connu pour ses récits d’épouvante et d’horreur, alors forcément “La vallée de porcelaine” risque de déraper.
Suite à une dispute au sujet d’une fille, trois amis d’enfance se sont perdus de vue. Adulte, Paulo franchit le pas pour rencontrer une femme. Des événements longtemps occultés remontent alors à la surface de son esprit. Et ils n’ont rien de réjouissant.
L’histoire est subtile. La conclusion tape fort, elle prend même un détour inattendu. Autre bon moment de lecture.

Le poids du passé” montre que les erreurs commises un jour peuvent se retourner contre nous. Le personnage s’en rend compte et cela n’a rien de fun pour lui.
Idée simple, pas novatrice mais traitée de manière efficace par Martine Latulippe.

Avec“ Mort”, Claude Lalumière a écrit un texte poignant. Déjà bébé, Mort ressentait les émotions des adultes. S’ils s’énervaient en sa présence, il disparaissait blessé dans son coin. L’école représente une épreuve insurmontable et il décide de couper court à cette vie, décidément pas pour lui.
Le cadre de vie de Mort (une famille avec deux mamans et deux papas) donne un cachet de véracité à l’ensemble. On ne se dit pas : « ce n’est pas possible ! », on croit à cette histoire folle qui prend aux tripes, car la personne touchée, ainsi que sa sœur qui souffre de la situation, sont des enfants. Une nouvelle vraiment géniale !

Luc Dagenais nous présente une liste de choses “À faire avant le départ”. Tout est dans les sous-entendus ! La lecture des tâches à effectuer donne bien des indices sur les événements qui ont précédé. Construction originale, collant au concept.

Avec “L’affaire Dubeau”, Stan Coveleski, détective privé des années quarante, reprend du service sous la plume de Maxime Houde. Fini le monde de la boxe (voir « Alibis 45 »), l’enquête concerne une fille de 16 ans à l’attitude suspecte.
Une plongée classique, mais prenante, dans la noirceur humaine.

L’infatigable Mario Tessier nous livre un article sur “Le polar futuriste”. Le sous-titre “ou le mariage incestueux du policier et de la science-fiction” s’avère plus explicite. Il nous parle des pionniers de cette fusion, de la nature et des thèmes du polar de SF, des sous-genres et des auteurs marquants (Isaac Asimov, Fredric Brown...).
D’autant plus intéressant si l’on apprécie policier et science-fiction.

Bien sûr, « Alibis » c’est aussi un ensemble de critiques, une vitrine des sorties polars du trimestre et un papier de Christian Sauvé sur une sélection de films.

Une très bonne livraison d’« Alibis » avec des nouvelles d’un excellent niveau, ainsi qu’un article établissant une passerelle entre le policier et la science-fiction.


Titre : Alibis
Numéro : 47
Comité de rédaction et direction littéraire : Martine Latulippe, Jean Pettigrew
Couverture : Bernard Duchesne
Type : revue
Genres : nouvelles, entretiens, articles, critiques
Site Internet : Alibis ; numéro 47 
Période : été 2013
Périodicité : trimestriel
ISSN : 1499-2620
Dimensions (en cm) : 13,2 x 20,9
Pages : 152
Prix : 10 CAD



François Schnebelen
9 août 2013


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