Les éclairs n’étaient qu’un leurre afin de permettre à une armée de mercenaires de les attaquer au plus mauvais moment : la femme de Long Tom est blessée par cette maudite foudre et malheureusement, seul le Doc est capable d’opérer une telle blessure. Seulement, ces maudits mercenaires sont venus récupérer quelque chose ou plus exactement quelqu’un qui doit leur permettre de finaliser le plan mis en place par leur commanditaire. Quand une journée est pourrie, elle le demeure. Doc Savage et ses amis se laissent surprendre par ces étranges soldats qui semblent tout connaitre d’eux. Les voici alors partant en emmenant avec eux Monk. En tout cas, pas question que le Doc se fasse distancer par un simple dirigeable...
Doc Savage est un personnage de comic books créé en 1930 par Lester Dent. Avec les années 80 et la nouvelle génération de super-héros, Doc Savage quitta les rayons pendant près de dix ans pour un retour assez pauvre dans les années 90. « Firstwave » nous propose la nouvelle version de ce héros, avec au scénario Paul Malmont et B. Clay Moore. Malmont est un romancier ayant comme particularité de mettre en scène dans ses romans d’autres auteurs, dont Lester Dent dans « The Chinatown Death Cloud Peril ». B. Clay Moore fait partie de la nouvelle génération de scénariste de polar dans le monde de la BD. Leur collaboration se résume à une répartition des différents chapitres : Malmont s’est occupé des chapitres 1 à 4 et Moore du cinquième.
Les quatre premiers chapitres nous racontent la déchéance de Doc Savage, victime d’un complot. Derrière ce dernier, une mystérieuse guerre dans laquelle se serait impliquée les Etats-Unis. Le contexte socio-politique étant globalement passé sous silence, le lecteur est un peu désarmé pour bien comprendre tous les enjeux. Mais il n’aura pas vraiment le temps d’y réfléchir, l’aventure partant à cent à l’heure dès les premières planches. Nous faisons connaissance des acolytes du Doc, et même sans connaitre leurs liens, l’histoire se déroule sans trop de problèmes. Paul Malmont a pris le parti de l’exagération à tout crin. La poursuite en dirigeable fait penser à ces vieux comics pour lesquels le réaliste n’a, en fait, que peu d’importance et les premiers chapitres du « Doc Savage » en sont la parfaite incarnation. Mais avec un rythme aussi soutenu, les pages défilent, le récit suit comme il peut et la fin tombe comme un cheveu sur la soupe avec un « Deus Ex Machina » totalement aberrant. Le lecteur se sent réellement floué par une fin qui semble vraiment baclée.
B. Clay Moore ouvre le premier chapitre de l’exil du Doc et de son équipe. Gardant la même logique que celle de Malmont, tout est exagéré mais demeure plus cohérent que dans la première partie. La testostérone coule à flot et il ne faut vraiment pas être très regardant sur le scénario.
Côté dessin, Howard Porter est un vieux baroudeur des éditions DC et on sent bien son habitude de faire des planches devant être remises avec des délais très contraints. Les seconds plans sont peu détaillés et les traits des personnages ont aussi droit à des simplifications si nécessaire. Rien d’exceptionnel donc dans ce dessin typique des comic books mensuels. Les couleurs de Hi-Fi sont dans cette même logique. Sans être laides, elles n’utilisent qu’une palette plutôt réduite, défaut des réalisations par ordinateur. Mais peut-on en demander vraiment plus pour une publication à rythme extrêmement soutenu ?
« Firstwave featuring Doc Savage » fait penser à comic books des années 80 avec les dessins des années 2000. Pas mauvais mais qui ne marquera pas les esprits.
Firstwave featuring Doc Savage (T1)
Personnages créés par : Lester Dent, Henry Ralston et John Nanovic
Scénario : Paul Malmont, B. Clay Moore
Dessin : Howard Porter
Couleurs : Hi-Fi
Couverture : J.G. Jones, John Cassaday
Traduction : Nicolas Meylaender
Éditeur : Ankama
Dépôt légal : 18 octobre 2012
Format : 170 x 257 mm
Pagination : 128 pages
Numéro ISBN : 978-2-35910-361-8
Prix public : 14,90 €
A lire sur la Yozone :
Firstwave (T1)
Firstwave (T2)
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