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Brins d’Éternité n°35
Revue des littératures de l’imaginaire
Revue, n°35, Science-fiction – fantastique, nouvelles – articles - critiques, printemps 2013, 104 pages, 7,50CAD

À l’occasion de la sortie du premier tome de la série de bandes-dessinées « Terre sans Dieux », on trouve l’interview de Stéphanie Leduc qui s’occupe aussi bien du scénario, des dessins que de la couleur, ce qui est assez rare pour être souligné. La chronique de l’ouvrage figure bien sûr en tête de la partie Critiques.
Une parenthèse agréable dans la littérature de l’imaginaire généralement traitée.



Les naufragés de Dakta” sont au nombre de deux : la jeune Maïri et son professeur androïde Tadji. Lors de la destruction du RV Valène, ce dernier a sauvé sa protégée. Seul avec elle sur une planète isolée, il tente de l’instruire. Quand un vaisseau atterri, sa mission première : Protéger ! prime sur toute autre considération...
Isabelle Lauzon nous décrit une relation homme-machine ambiguë. Les motivations de Tadji s’avèrent obscures. On s’interroge sans cesse sur ses actes passés et futurs. L’ombre d’Asimov plane sur ce texte réussi.

Pierre-Luc Lafrance nous livre une courte histoire pleine de poésie. Un fleuriste possède l’art de composer des bouquets traduisant tout de suite le message que l’on désire passer. Le titre est révélateur : “L’homme qui faisait pousser les mots”.
Quatre belles pages, chargées d’une nostalgie qui fait mouche.

Païjas et humains cohabitent sur le même monde. Les Païjas ressemblent à des anges et ne s’intéressent qu’à de très rares occasions aux humains. Pourtant, l’un semble s’être pris d’amitié pour un enfant, ce que sa mère a du mal à accepter.
Caroline Lacroix nous plonge dans un univers où l’intolérance est toujours de mise. Les Païjas ont beau ressembler à des anges, la mère les ignore, leur refusant ainsi toute existence réelle. Comment celui qui se manifeste auprès de son fils peut-il montrer sa bonne foi ? D’ailleurs que sont-ils vraiment ?
Païja”, une nouvelle bien ficelée, extrapolant dans un cadre SF un problème important de notre société.

Quand la pluie cesse de tomber” de Bernard Ducharme peine à convaincre. J’ai lu voilà déjà longtemps bien mieux sur la même idée. Là où “Quelques rides sur la mer de Dirac” de Geoffrey A. Landis se plaçait dans un cadre science-fictif, “Quand la pluie cesse de tomber” ne donne aucune explication rationnelle au phénomène. Le personnage recule sa mort inéluctable, le temps se dilate pour lui et voilà !
L’auteur s’intéresse surtout à ce qu’il fait de ce sursis. Je n’ai jamais réussi à entrer dans l’histoire, car il m’a semblé y avoir bien des failles dans son déroulement. La déception de ce numéro.

Geneviève Blouin et Vincent Chevalier nous emmènent sur “Le vaisseau CHOV”, une nouvelle pas sérieuse pour un sou, mais des plus jouissives. Un vaisseau se dirige vers une étoile, donc une mort certaine. Malgré l’avertissement d’un membre de l’équipage, le capitaine poursuit la route. Le credo de la compagnie : « toujours accélérer ! » Comment la catastrophe sera-t-elle évitée ?
Sous forme de pièce découpée en 6 scènes, les dialogues nous content l’évènement. Les deux auteurs réussissent à nous amuser, même si le sujet s’avère grave. Le traitement original et leur inventivité emportent inévitablement l’adhésion. Une belle touche d’humour pour clore la rubrique Nouvelles, avant les chroniques d’ouvrages.

« Brins d’Éternité », c’est aussi à chaque fois un article de fond. Ici, Philippe St-Germain nous présente “La philosophie contaminée par le fantastique”. Il appuie sa démonstration sur trois philosophes : Platon, René Descartes et Hilary Putnam. Avis aux amateurs !

Une revue faisant toujours preuve du même sérieux dans sa conception. Pour moi, deux seuls bémols pour cette livraison : la nouvelle de Bernard Ducharme car, même si on la place dans la case fantastique, elle n’est guère convaincante dans son déroulement, et l’article qui n’intéressera pas tout le monde, si j’en crois mon expérience personnelle.


Titre : Brins d’Éternité
Numéro : 35
Directeur littéraire : Guillaume Voisine
Couverture : Aurélien Police
Type : revue
Genres : nouvelles, articles, critiques
Site Internet : Brins d’Éternité
Période : printemps 2013
Périodicité : quadrimestrielle
ISSN : 1710-095X
ISBN : 978-2-9812757-3-8
Dimensions (en cm) : 13,9 x 21,4
Pages : 104
Prix : 7,50 CAD



François Schnebelen
19 juillet 2013


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