Lycée privé Mochizuki. La plupart des élèves sont de simples étudiants, mais la proximité de la clinique du professeur est un avantage certain pour les membres de ses équipes opératoires. Et Mikoto est folle de rage envers son nouveau coéquipier. Comment faire confiance à quelqu’un qui donne une arme à un classé noir, quelqu’un qui remet en cause le triage du professeur ? Toutefois, Arashi n’est pas la tête brulée à quelle elle pense. Arashi est un survivant, il est le seul rescapé d’un attentat. Mais pour cela, le professeur Mochizuki a dû appliquer un code noir à une personne très proche, dont le corps servi à sauver Arashi. Maintenant, le jeune homme doute parfois de qui il est réellement. Toutefois, Mikoto ne lui laisse pas le droit à une nouvelle erreur car déjà, un autre code noir leur est attribué.

Shouji Sato est une vieille connaissance puisqu’il s’agit du dessinateur de « Highschool of the Dead ». Après son hommage à George Romero, le mangaka revient dans un monde en meilleur état... Quoique. Les chasseurs de morts vivants ont laissé place à un groupe de justiciers aux méthodes radicales. Mais pour introduire un peu d’originalité, Sato joue sur le paradoxe entre les vigilantes et leur profession : médecins et infirmières. Le serment d’Hippocrate a un sacré coup de plomb dans l’aile avec cette façon bien particulière d’appliquer une méthode médicale de tri des patients : le classement par un code de couleur de l’urgence de traitement des patients en période de coup bourre. Le code noir est donné aux patients condamnés et qui seront donc laissés de côté. Ici, la transposition est plus violente : le crime est une maladie qu’il faut éradiquer en détruisant les cellules contaminées.

Shouji Sato utilise de nouveaux des lycéens pour s’occuper des codes noirs, un groupe de jeune ayant chacun frôlé la mort d’une façon ou d’une autre. Nous n’aurons droit qu’à l’histoire de Arashi mais les autres devraient suivre. Comme dans « Highschool of the Dead », les filles seront très sexy avec des poitrines défiant la gravité terrestre. N’ayant plus de zombies pour dénuder les demoiselles, Shouji Sato va user des tenues hyper courtes et des scènes de tortures. Bon, dans la limite du raisonnable pour ne pas être limité à un public averti. Les proportions entre les corps et leurs poitrines paraissent parfois des plus extravagantes, un vrai stock à fantasmes pour ado pré-pubères, qui devront évidemment demander l’autorisation de leurs parents pour l’achat d’un seinen pas vraiment moral. Bah oui, tuer les méchants n’est toujours pas légal, même au Japon. Bon, j’avoue que je me demande si Sato ne nous prend pas, parfois, uniquement pour des pervers aimant voir d’énormes paires de seins. Mais laissons au mangaka le temps de développer son histoire et surtout nous trouver un méchant digne de ce nom.

Ce tome 1 de « Triage X » a donc posé le contexte de cette série et présenté les héros. Les choses sérieuses peuvent donc commencer, comme pour « Highschool of the Dead ».

Triage X (T1)
 Auteur : Shouji Sato
 Traducteur  : Sylvain Chollet
 Éditeur français : Pika
 Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
 Pagination  : 164 pages
 Date de parution : 29 mai 2013
 Numéro IBSN : 978-2-8116-1161-3
 Prix : 6,95 €

TRIAGE X by Shouji SATO © by Shouji SATO / Kadokawa shoten.
© Edition Pika - Tous droits réservés