Passée la forêt, le monde semble ne pas avoir été influencé par le sort de Clyménos. C’est là que Lucas et sa troupe rencontrent une archéologue de renom : Helga Ecross. Celle-ci fut, en son temps, préceptrice du jeune Lucas, et elle ne voit en lui que le jeune prince pleurnicheur à qui elle enseignait. Toutefois, la jeune femme possède un trésor inattendu : ses études sur les cornus. Mais alors qu’elle s’apprêtait à lui expliquer ses recherches, un monstre la surprend et n’en fait qu’une bouchée. Dans sa rage de vengeance, Lucas provoque de nouveau la magie antique... et se retrouve devant le corps inerte d’une femme dont il n’a aucun souvenir. Il est temps pour lui de retourner dans l’enfer qui lui octroya ses dons. Mais là-bas l’attend une vérité qu’il n’est peut-être pas prêt à assumer.
Suite et fin de ce diptyque d’heroic fantasy signé Aiya Kyu. Le premier tome nous avait exposé le contexte du retour de Lucas et présenté les enjeux liés à ses étranges pouvoirs gagnés pour venger ses parents. Toutefois, ces pouvoirs allaient avoir un prix conséquent. Aiya Kyu s’attaque dans ce deuxième tome à nous conter la triste destinée des homo cornus, ces créatures pourvues de cornes et maîtrisant le terrible pouvoir de l’Antimagia. Ce début de tome va donc pulluler de créatures préhistoriques multiples et variées, qui vont pousser Lucas à utiliser trop de pouvoir. La rencontre avec l’archéologue ne sera que de courte durée. Avec si peu de pages disponibles, quoi de plus logique, mais la fin de cette dernière est assez ridicule, un peu façon Marion Cotillard dans Batman... Bon, je suis peut-être un peu dur mais ce n’est pas loin de la réalité.
Le combat contre Clyménos devient alors le seul objectif de cette série et le duel entre le cornu et Lucas sera l’occasion de nous révéler les secrets de ce peuple étrange et de ses rapports avec l’humanité. Toutefois, la fin de ce combat sera assez étrange. Ou plutôt l’explication est toute simple, il faut encore durer pendant une bonne cinquantaine de pages. Avec ce genre de raisonnement, il n’est donc pas étonnant que le vrai combat final parait un peu trop survolé et surfait. Voila tout le problème d’un diptyque. Il est impossible de réellement développer les personnages, leur raison d’agir et surtout s’arrêter sur leurs relations. C’est là tout le problème de cette série : le lecteur a l’impression d’avoir survolé l’histoire. Elle est certes intéressante, et se tient plutôt bien et pourtant, on ressort de la lecture avec une impression qu’il manque quelque chose pour que la sauce soit vraiment goûteuse. En fait, il manque plusieurs tomes qui auraient permis de mieux connaitre et comprendre tous ces personnages, savoir exactement ce qu’il s’est passé chez Lucas, comment il a obtenu ses pouvoirs. Qui sont donc ces cornus ? Et aussi un dernier chapitre moins téléphoné avec les dernières pages se déroulant bien des décennies plus tard.
Sans être raté, « Antimagia » manque de développement et finalement, restera un diptyque sympathique mais sans plus.
Antimagia (T2)
Auteur : Aiya Kyu
Traducteur : Jean-Benoit Silvestre
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 127 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 12 juin 2013
Numéro ISBN : 978-2-81892-414-3
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
Antimagia (T1)
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