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Mecanhumanimal
Enki Bilal au Musée des Arts et Métiers
Du 4 juin 2013 au 5 janvier 2014

MECANHUMANIMAL (n.m) : Qui revendique la part animale et mécanique de l’homme.
Ce nom relie le futur au passé instinctif intrinsèque de l’homme.
Fut employé pour la première fois lors de l’exposition d’Enki Bilal au Musée des Arts et Métiers.
(LaRousse, 2150)



Il y a trois ans une proposition fut faite à Enki Bilal : investir le Musée des Arts et Métiers. Ce musée réuni toutes les inventions et folies humaines, du premier avion au velib’ en passant par un pendule de Foucault.

Après avoir inspecté les collections et les archives du musée, Enki Bilal a décidé en lien avec l’équipe du Musée de détourner une vingtaine d’objet. Le critère principal pour le choix de ses objets fut l’esthétique.

MECANHUMANIMAL est une exposition évolutive. Elle se consacre aux travaux d’Enki Bilal autour de ses planches, ses tableaux et ses films. Elle est ponctuée avec humour par l’introduction de création du musée réappropriée et sublimée par Enki.

Dès l’entrée, le doigt de la Statue de la Liberté, renommé indicateur de Liberté, pointe le chemin d’entrée de l’exposition. Elle nous mène dans une scénographie simple, chaude et intimiste. Divisée en cinq thèmes, nous passons du salon à la salle de bain pour nous retrouver dans l’espace.
Des originaux, des nouvelles créations, cette exposition nous plonge dans l’univers d’Enki. L’évolution de son travail, des différentes techniques et les thématiques qui sont présentes dans son travail nous sont livrée de façon non chronologique.

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Les cinq « salles » thématiques sont : Passions Humaines, Animaux Monstres Hybrides, Conflits, Rêves de Machines et Planète.
Cette installation est de l’ordre du ressenti. Voulu de manière déstructurée et non chronologique, Enki fait appel à notre part émotionnelle et à notre sensibilité. Pensée comme une partition musicale, Enki se permet de désacraliser son œuvre. Il la détourne comme dans Cinémonstre.

Voulant partager son expérience et sa découverte profonde du Musée des Arts et Métiers, Enki a invité une douzaine de personnes d’horizons différentes (scientifique, artiste, homme et femme).
Chaque personne ayant répondu présent a eu pour contrainte de s’emparer également d’un objet du musée et de se livrer devant la caméra d’Enki en employant le nom de mécanhumanimal.

L’artiste s’invite dans l’exposition permanente du musée. Une de ses œuvres est déjà présentée dans la Chapelle et une autre est en cours de réalisation. Nous pourrons la découvrir dans le hall sous l’avion « chauve-souris » de Clément Ader. Cette création représente bien le nom de l’exposition. L’homme s’est toujours inspiré de la faune pour créer et évoluer. Nous sommes des mécanhumanimaux.

Plusieurs temps forts dans cette exposition dont l’installation du Scipt-walker. En lien avec Dassault Systèmes, Enki Bilal a rendu quasi fonctionnelle sa création de communiquer avec le passé.
Ce tour de force de Dassault Systèmes nous plonge dans le futur ; liant la 3D et les hologrammes au réel, nous tournons autour de ce Scipt-walkers. Seul hic, la connexion avec le passé n’est pas encore établie.

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De la tête de Zèbre empaillé venant de la collection particulière d’Enki Bilal ou détournement d’objet comme le « Provocateur de beauté enrichi » à base de radium ou « Titilleur -Déverouilleur de mémoire », MECANHUMANIMAL en plus de (re)découvrir les albums d’Enki Bilal nous permet d’accéder à un peu de lui-même, à cette part de folie qui permet à chacun de créer.

Ce lieu magnifique a permis à Enki Bilal de réaliser une exposition généreuse et dense.
Présent au Louvre en début d’année avec l’exposition « Les fantômes du Louvre », Enki Bilal ne souhaite pas l’overdose et a affirmé qu’il se ferait plus rare après janvier.

Et si vous n’avez pas le temps de vous rendre au Musée des Arts et Métiers, le livre de l’exposition est édité chez Casterman.

INTERNET

Mecanhumanimal vu par... : http://enkibilal.arts-et-metiers.ne...


Ingrid Etienne
9 juillet 2013



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