Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Maiwai (T5)
Minetaru Mochizuki
Pika Graphic

Funako est parvenue à s’évader de la prison marine de Kato. Mais le pirate a cette fois pris beaucoup d’avance sur ses poursuivants, s’approchant déjà de la zone de tempêtes perpétuelles protégeant l’île où doit se trouver le fameux trésor. Mais pour le capitaine du Kanjumaru, Kato recherche autre chose dans ces mers ravagées par des tornades. En fait, il a lui-même rencontré la créature qui semble fasciner le pirate. Il a dû affronter cette créature marine qui lui prit une jambe et son visage, sans oublier la quasi totalité de son équipage de l’époque. Ce monstre est en fait le plus grand requin blanc qui puisse peuplé les océans : Tomibizuchi, le Jumping Shark. Avec sa horde de requins, il semble être le gardien de ces mers menant au trésor. Mais qui peut être assez fou pour chercher à défier un requin géant ?



Funako parvient à reconstituer de mémoire la carte qui se trouvait dans le livre volé par Kato. Et la jeune femme est sûre d’une chose : celle-ci ne comprenait aucune indication en longitude ou latitude, uniquement des références aux étoiles. Mais comment voir le ciel au milieu d’une tempête ? Kato semble bien avoir trouvé la solution à cette énigme : placer son navire dans l’œil de la tempête, là où la mer est la plus calme. Et c’est sans hésitation qu’il se dirige là-bas car le temps presse avant le jour fatidique où l’île leur sera révélée. De leur côté, Funako et ses amis font une escale afin d’être prêts à défier la zone maudite. Mais ils ne sont pas les seuls à tenter de rejoindre Kato, un mystérieux sous-marin prend exactement la même direction qu’eux.

JPEG - 51.8 ko

Ce tome 5 de « Maiwai » s’avère être en demi-teinte, ou plutôt avec deux rythmes de lecture très différents. Le volume commençait pourtant à bonne allure avec le récit concernant le requin géant Tomibizuchi... Non, je ne vous parle pas du mégalodon qui fait les choux gras de série B de très bas niveau comme « Megashark vs Giant Octopus ». Non, cette fois, je vous parle plutôt du petit frère des « Dents de la Mer ». Un peu comme le requin de Spielberg, nous faisons face à un monstre des mers très intelligent, protégeant une zone bien précise. La violence de cet animal est bien mis en valeur par les dessins de Minetaro Mochizuki, qui aime toujours autant se répandre plutôt sur deux pages que sur une seule. Et l’animal devient le nouveau « méchant » de l’histoire. Cela change des pirates et ajoute au suspens, voire frisson, de cette série. Car « Les Dents de la Mer » nous a bien rappelé que l’océan est peuplé de créatures contre lesquels nous sommes bien impuissants.

Mais l’histoire va soudain tomber dans un faux rythme, avec la vie quotidienne de nos héros en bateau. L’intérêt devient aussi plat que la mer est alors d’huile. Heureusement, Funako sera plutôt pressée de repartir... Et le lecteur tout autant qu’elle car l’aventure va reprendre toute sa tension quand nos héros arriveront, à leur tour, dans la zone de tempête. Comme souvent, les scènes de navires pris entre des montagnes d’eau peuvent paraître totalement exagérées et aberrantes. Mais Minetaro Mochizuki maintient un bon suspens et ses dessins reflètent bien l’intensité et la tension que génère ce genre de situation. Le côté trop statique des personnages est toujours un problème, surtout dans de telles scènes où le mouvement est primordiale. Toutefois, le lecteur se laisse tout de même prendre... à condition d’aimer les histoires de marins.

Ce tome se clôt sur la mutinerie d’une partie de l’équipage du Phantasmagoria, avec des combats là encore, loin d’un grand réalisme. Mais soit, cela commence à faire partie de l’atmosphère ambiante de cette série, qui finalement se permet pas mal de libertés par rapport au crédible.

Bon, « Maiwai » est toujours une série pour amoureux de la mer et d’histoires de pirates, parfois un peu poussive, mais toujours capable de grands moments de bravoure. Et avec en prime cette fois, un requin géant comme « méchant ».


Maiwai (T5)
- Auteur : Minetaro Mochizuki
- Traducteur  : Taro Ochïai
- Éditeur français : Pika
- Collection  : Graphic
- Format : 150 x 210 - sens de lecture original
- Pagination  : 260 pages noires
- Date de parution : 20 mars 2013
- Numéro IBSN : 978-2-8116-1113-2
- Prix : 12,90 €


A lire sur la Yozone :
Maiwai (T1 et 2)
Maiwai (T3)
Maiwai (T4)


© Edition Pika - Tous droits réservés




Frédéric Leray
4 avril 2013




JPEG - 25.2 ko



JPEG - 29.3 ko



JPEG - 31.7 ko



JPEG - 30.1 ko



Chargement...
WebAnalytics