Fuji est le roi du squatte de l’infirmerie mais cette fois, c’est pour fuir son grand frère. Ce dernier est le total opposé de son cadet : en tenue traditionnelle, d’une correction parfaite, il est l’exemple même du gendre parfait. Mais tout ceci cache une réalité tout autre. En fait, les parents de Fuji tiennent une auberge traditionnelle, ou plutôt un manoir vu la taille de l’établissement. Et en tant que futur héritier de l’auberge, ils sont intransigeants envers Fuji qui se rebelle à chaque instant. La visite de ses camarades de classe et d’Hadès est assez surprenante pour le jeune homme, mais c’est aussi l’occasion de leur montrer son cadre de vie. Seulement, un cadeau va tout chambouler et le voila à son tour possédé par un psycho-démon. Hadès et ses aides vont devoir entrer dans le monde intérieur créé par Fuji, un monde où les sentiments réfrénés du garçon vivent indépendamment les uns des autres.
Le tome 3 de « Hadès, chasseur de psycho-démons » continue d’introduire des personnages secondaires récurrents de la série. Certes, les saynètes qui vont composer ce tome sont assez inégales, et le personnage de ce pervers de Yasuda prend de plus en plus de cases, devenant un des éléments humoristiques répétitifs, voire un peu trop. Heureusement, d’autres personnages plus intéressants comme mademoiselle Saizaki vont mettre un peu de piment dans les petites histoires - et pas seulement par sa plastique plutôt en sa faveur. Hadès est toujours tourné en ridicule par sa manie de gaffer et aussi par sa capacité à créer des quiproquos. Il faut noter que nous ne voyons quasiment plus le fagocitage de psycho-démons par Hadès. D’ailleurs, ces créatures sont peu présentes physiquement dans les cases, mettant surtout en avant le fait qu’ils ne font qu’amplifier certaines perversions.
Le tome 4 s’avère plus intéressant. Tout d’abord, ce tome est principalement composé par l’histoire de Fuji et de son psycho-démon. Mais cette fois, la créature va nous permettre de mieux connaitre le personnage, sa famille et ce qu’il tente de fuir avec son côté marginal, fainéant. L’idée des sept sentiment, qui incarnent tout ce que le garçon est obligé de réfréner dans sa famille, est vraiment bien vue et s’avère être un excellent moyen pour faire parler Fuji sur lui-même par doubles interposés. Hadès joue alors plus le rôle de vieux sage, intervenant au dernier moment pour sauver ses petits protégé. Il était donc temps de remettre ce personnage sur le devant de la scène. L’histoire du psycho-démon dévoreur nous offre l’occasion de rencontrer deux personnages liés au passé d’Hadès : Niburu et Keiichi. Encore deux fous furieux ayant un réel potentiel et que nous reverrons avec beaucoup de plaisir.
« Hadès, chasseur de psycho-démons » prend son rythme de croisière et semble encore capable de nous surprendre.
Hadès, chasseur de psycho-démons (T3 et 4)
Auteur : Sho Aimoto
Traduction : Tetsuya Yano
Éditeur : Delcourt
Dépôt légal : 14 novembre 2012 et 16 janvier 2013
Format : 112x176 mm
Pagination : 192 pages
Numéro ISBN : 978-2-7560-3176-7 ; 978-2-7560-3177-4
Prix public : 6,99 €
A lire sur la Yozone :
Hadès, chasseur de psycho-démons (T1)
Hadès, chasseur de psycho-démons (T2)
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